Traitement chirurgical des fractures bimalléolaires

Les fractures bimalléolaires sont très fréquentes, elle occupe le troisième rang après les fractures de l’extrémité inferieur du radius et les fractures de l’extrémité supérieure de fémur [1]. Elles touchent préférentiellement le sujet jeune actif et il en existe plusieurs variétés de pronostic différent. Le premier problème est diagnostique. Il nécessite l’identification des traits et des déplacements, suivie du classement de la fracture. Plusieurs classifications ont été proposées décrivant ces fractures selon le mécanisme, le siège du trait de la malléole latérale par rapport à la syndesmose ou l’association des deux. Les fractures bimalléolaires compromettent la stabilité transversale de la cheville. Cette déstabilisation peut être simplement osseuse comme elle peut être aussi ligamentaire par rupture des éléments de stabilisation de la syndesmose, la membrane interosseuse, et/ou des ligaments collatéraux [2]. Le second problème est thérapeutique. Le caractère articulaire de ces fractures codifie de plus en plus le traitement. La réduction anatomique est la règle. Ainsi la restitution des moyens de stabilité lésés essentiellement la syndesmose et le ligament collatéral médial nécessitent un acharnement pré et per-opératoire pour un meilleur résultat à moyen et à long terme. La continence de la mortaise tibio-tarsienne, le degré de la congruence articulaire et l’état cutané restent les principaux éléments pronostiques qui guident la démarche thérapeutique [3]. Nous avons mené une étude rétrospective de 123 observations durant une période de 7 ans, allant de Janvier 2007 au Décembre 2013 colligés dans le service de chirurgie traumatoorthopédie de l’hôpital militaire Avicenne de Marrakech . L’objectif de notre travail est de :
− Préciser les caractéristiques épidémiologiques et anatomo-pathologiques des patients de la série.
− Préciser les résultats à moyen terme.
− Discuter nos résultats en les comparant aux données de la littérature.
− Dégager les facteurs pronostiques qui influencent sur la qualité des résultats.

Notre travail est une étude rétrospective d’une série de cas de 123 patients présentant une fracture bimalléolaire traités tous chirurgicalement au service de traumatologie-orthopédie de l’hôpital Militaire Avicenne de Marrakech. L’ensemble des dossiers est colligé sur une période de 7 ans, à partir de Janvier 2007 jusqu’à Décembre 2013. Sachant que notre travail a colligé initialement 141 dossiers :
− 123 cas traités chirurgicalement
− 18 cas traités orthopédiquement (exclus de notre étude) Les critères d’inclusion étaient :
− Les fractures bimalléolaires, Les équivalents internes des fractures bimalléolaires et les fractures tri-malléolaires associées ou non à une luxation talo-crurale et traitées chirurgicalement.
Les critères de non inclusion étaient :
− Les fractures bimalléolaires traitées par méthode orthopédique
− Les fractures unimalléolaires.
− Dossiers incomplets

➤ L’étude des dossiers s’est basée sur une fiche d’exploitation en utilisant les dossiers médicaux des patients, les comptes rendus opératoires et les registres de la consultation.
➤ L’étude épidémiologique s’est basée sur une étude des pourcentages. Traitement chirurgical des fractures bimalléolaires
➤ Les aspects anatomopathologiques des fractures bimalléolaires ont été étudiés à partir d’une analyse radiologique descriptive et en utilisant les classifications les plus pertinentes à savoir :
− Classification de Weber et Danis
− Classification de Lauge Hansen
➤ Les résultats fonctionnels ont été appréciés par la fiche d’évaluation du score fonctionnel de Vidal.
➤ Les données ont été saisies sur un tableau Excel 2013.
➤ L’analyse des résultats fera l’objet d’un travail de thèse complémentaire ultérieur.

Les suites postopératoires

Durée d’hospitalisation :
La durée moyenne d’hospitalisation était de 05 jours durant lesquelles une rééducation passive a été débutée.

Antibiothérapie :
L’antibiothérapie prophylactique parentérale a été la règle dans notre série dont le type le plus souvent en pénicilline M (flucloxacilline) ou amoxicilline+acide clavulanique La durée de traitement est de 48 heures. Les fractures ouvertes sont traitées pendant une durée de 10 à 15 jours.

Thrombo-prophylaxie :
Tous les malades ont bénéficié d’une anticoagulation prophylactique pendant la durée d’hospitalisation à dose préventive. Il s’agit d’héparine de bas poids moléculaire. Le maintien de la thrombo-prophylaxie était préconisé en fonction des facteurs de risques thromboemboliques de chaque patient.

Traitement antalgique :
Un traitement antalgique à base des anti-inflammatoires non stéroïdiens, une association de paracétamol et de la codéine a été prescris pour tous les patients.

Immobilisation postopératoire :
L’immobilisation postopératoire par une attèle plâtrée postérieure pendant 6 semaines était la règle pour la majorité de nos patients

La rééducation :
• Active du membre opéré est entreprise dans les premières 24 heures exigeant des exercices actifs aux orteils et des exercices isométriques des releveurs du pied et celle du genou et de la cheville est entreprise dés l’ablation du plâtre. Traitement chirurgical des fractures bimalléolaires
• L’appui partiel progressif est commencé en général au 2ème mois et l’appui total au 3ème mois avec la consolidation radiologique.

Table des matières

INTRODUCTION
MATERIELS ET METHODES
I. Matériel d’étude
II. Méthodes
RESULTATS
I. Données épidémiologiques
1. Répartition selon l’âge
2. Le sexe
3. Répartition selon le côté atteint
4. les circonstances étiologiques
II. Etude clinique
1. Interrogatoire
2. Examen clinique
III. Etude radiologique
1. Incidences
2. Analyse radiologique
3. Classification anatomopathologique
IV. Traitement chirurgical
1. Le délai d’intervention
2. Anesthésie
3. Intervention
-ostéosynthèse
4. Les suites postopératoires
V. Complications
1. Les complications secondaires
2. Les complications tardives
VI. Résultats fonctionnels
1. Recul
2. Critères d’évaluation
3. Les résultats globaux
4. Résultats selon le type de fracture
5. Résultats des fracture
-luxations
ICONOGRAPHIE
DISCUSSION
I. Rappels
1. Rappel anatomique
2. Rappel biomécanique
II. Etude épidémiologique
1. Répartition selon l’âge
2. Répartition selon le sexe
3. Répartition selon le côté atteint
4. Répartition selon les circonstances étiologiques
III. Etude anatomo-pathologique
1. Classifications anatomo-radiologiques
2. Les lésions osseuses associées
3. Les lésions ligamentaires
4. Les lésions cutanées
5. Les lésions vasculo-nerveuses
IV. Traitement chirurgical
1. Délai d’intervention
2. Anesthésie
3. Installation
4. Voies d’abords de la cheville
5. Temps opératoire, technique standard
V. Suites postopératoires
1. Traitement antalgique
2. Antibioprophylaxie
3. Tromboprophylaxie
4. Immobilisation post-opératoire
5. Délai d’appui
6. Rééducation
VI. Discussion des résultats thérapeutiques
VII. Facteurs pronostiques
1. Facteurs indépendants du traitement
2. Facteurs dépendant du traitement
3. Les facteurs dépendants de prise en charge en postopératoire
VIII. Complications
1. Infections
2. Déplacement secondaire sous plâtre
3. Accidents thrombo-emboliques
4. Algoneurodystrophie
5. Pseudarthrose
6. Cals vicieux
7. Arthrose
8. Raideur articulaire
CONCLUSION

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