TUBERCULOSE DE LA THYROIDE

TUBERCULOSE DE LA THYROIDE

LES RAPPORTS DE LA LOGE THYROIDIENNE 

Rapports superficiels : Les rapports superficiels de la loge thyroïdienne sont communs à l’isthme et aux lobes thyroïdiens et constituent la voie d’abord de la glande thyroïde, des parathyroïdes et de la trachée cervicale. Ils comprennent de la superficie à la profondeur : * La peau et le tissu cellulaire sous cutané. * L’aponévrose cervicale superficielle qui engaine les muscles SCM et qui enveloppe les veines jugulaires. * L’aponévrose cervicale moyenne qui engaine les muscles sous hyoïdiens. Les bords internes des muscles sterno-hyoïdiens et sterno-thyroïdiens délimitent le losange de la trachéotomie, au niveau duquel les 2 feuillets de l’aponévrose cervicale moyenne et superficielle forment la ligne blanche. • Rapports profonds :  L’isthme thyroïdien : Sa face postérieure répond au 2ème_3ème anneau trachéal, et elle est fixée à la face antérieure de la trachée par le ligament antéro-médian. Son bord supérieur est longé par une arcade vasculaire formée par l’anastomose des branches de la thyroïdienne supérieure. Le bord inferieur est distant de 2 ou 3cm de la fourchette sternale.  Les lobes latéraux : La face postérieure est en rapport avec le paquet vasculo-nerveux du cou, et plus en dehors, les ganglions de la chaîne jugulo-carotidienne. La face interne répond à la face latérale de la trachée depuis le 1er jusqu’au 5ème anneau à la face latérale du cricoïde et à celle du thyroïde. A ce niveau, la thyroïde est unie à la trachée par les ligaments latéraux de Gruber, au contact desquels passe le Nerf récurrent. Plus en arrière, la face interne est proche de l’œsophage cervical et de la partie inferieure du pharynx. Le bord postéro interne répond à : * l’œsophage et au Nerf récurrent qui monte à gauche dans l’angle trachéoœsophagien, et à droite sur le bord latéral de l’œsophage accompagné par les ganglions de la chaîne récurrentielle. * l’artère thyroïdienne inferieure qui passe en avant du récurrent du côté gauche, en arrière du côté droit. * aux glandes parathyroïdes en particuliers inferieurs. Le pôle inferieur est coiffé par les branches de l’artère thyroïdienne supérieure. La loge thyroïdienne est en rapport en haut avec la région sus hyoïdienne, et en bas avec la partie supérieure du médiastin par l’orifice supérieur du thorax. 

PHYSIOLOGIE DE LA THYROIDE

-Hormones thyroïdiennes La thyroïde est faite de lobules inclus dans une capsule qui définit la loge thyroïdienne. Les lobules sont constitués de follicules qui peuvent contenir deux types de cellules. Les cellules folliculaires ou thyréocytes qui constituent le parenchyme thyroïdien produisent à partir de la thyroglobuline (Tg) des hormones thyroïdiennes : la thyroxine (T4 ; pro hormone) et la triiodothyronine (T3 ; hormone active). Les cellules para folliculaires ou cellules C synthétisent la calcitonine. L’élaboration des hormones thyroïdiennes met en jeu une série de processus cellulaires et biochimiques complexes. La cellule folliculaire capte l’iode circulant, nécessaire à l’iodation de la thyroglobuline, précurseur de la T3 et de la T4 stockée dans le cytoplasme. La sécrétion hormonale est régulée par l’intermédiaire de l’hypothalamus qui sécrète la thyreotropin releasing hormone (TRH) et l’antéhypophyse qui sécrète la thyréostimuline hormone (TSH). Celle-ci stimule la sécrétion des hormones thyroïdiennes qui, par rétrocontrôle, freinent la sécrétion des hormones hypothalamohypophysaires. Les hormones thyroïdiennes sont notamment impliquées dans le développement neurologique et mental, la croissance osseuse, la consommation d’oxygène des tissus, la transformation des graisses et des sucres. Les parathyroïdes secrètent la parathormone(PTH) qui joue un rôle essentiel dans le métabolisme phosphocalcique. 

 RAPPEL SUR LA TUBERCULOSE MALADIE 

La tuberculose est une infection bactérienne chronique due au Mycobacterium tuberculosis. C’est une cause majeure de morbidité et de mortalité dans le monde. La tuberculose pulmonaire est la forme principale de l’infection ainsi que le mode de transmission dominant voire exclusif. Mais quelle que soit la localisation, pulmonaire ou extrapulmonaire, le diagnostic et le traitement suivent des règles communes. L’infection est suspectée sur la base des signes cliniques, un résultat d’intradermoréaction à la tuberculine positif et des examens radiologiques mais seule la mise en évidence de bacilles dans les prélèvements bactériologiques et l’anatomo- pathologie affirment le diagnostic de maladie .

EPIDEMIOLOGIE DE LA TUBERCULOSE

DANS LE MONDE L’OMS a déclaré, en 1993, que la tuberculose était une urgence mondiale, en raison de son importance croissante en tant que problème de santé publique dans le monde entier et en tant que cause majeure de morbidité et de mortalité dans de nombreux pays. Environ un tiers de la population mondiale est atteinte d’une infection latente par Mycobacterium tuberculosis. En 2009, on recensait quelque 9,4 millions de nouveaux cas de tuberculose de par le monde et 1,7 million de décès pouvant lui être attribués [19,40]. L’incidence de la maladie varie de moins de 10/100 000 (Amérique du nord) à plus de 300/100 000 (Afrique sub-saharienne) figure 4. Cette incidence évolue en sens inverse par rapport au niveau socio – économique et dans le même sens que l’incidence de l’infection à VIH [28]. 16 Figure 4 : Incidence de la tuberculose dans le Monde en 2010  EN AFRIQUE les taux d’incidence de la tuberculose (toutes formes) ont doublé entre 1990 et 2007. Les très faibles taux déclarés au cours de la première moitié des années 1990 reflètent principalement la faiblesse de systèmes de surveillance ainsiqu’une sous-déclaration des cas. L’accroissement des taux de déclaration après 1995 est principalement lié à l’amélioration des systèmes de surveillance et à l’augmentation de l’incidence de la tuberculose en relation avec l’expansion de l’épidémie de VIH. On observe de nettes différences infrarégionales de l’incidence de la tuberculose en Afrique. 17 Les taux d’incidence les plus élevés sont observés en Afrique subsaharienne et en Afrique de l’Est et du Sud, alors que les pays d’Afrique du Nord ont des taux plus bas (figure 5)[18]. Figure 5 : Cartographie des pays africains en fonction du taux estimé d’incidence de la tuberculose toutes formes (pour 100.000 habitants / an) en 1990 et 2007. Source : Organisation mondiale de la santé, Genève, Suisse 2009   AU SENEGAL, Le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) a détecté 12810 cas de tuberculose, avec 3% de décès. La région de Dakar polarise 5.734 des malades, soit 44%. Elle est suivie de la région de Thiès avec 1.825 soit 14,24% cas et Diourbel 1.226 soit 9,57%. Parmi ces malades répertoriés, 8.448 soit 65,94% sont atteints de tuberculose pulmonaire à frottis positif (TPM+) 

HISTOIRE NATURELLE ET EVOLUTION 

La tuberculose est le plus souvent due aux mycobactéries du complexe tuberculosis (Mycobacterium tuberculosis et beaucoup plus rarement à Mycobacterium africanum ou Mycobacterium bovis). Le réservoir des BK est exclusivement humain, exceptionnellement animal. La transmission de Mycobacterium tuberculosis est interhumaine et se fait par voie aérienne, à partir d’un individu présentant une tuberculose pulmonaire bacillifère ou laryngée et exceptionnellement la transmission se fait par voie digestive, génitale, cutanée,… L’agent de la tuberculose ou bacille de Koch (BK) se transmet quasi exclusivement par voie aérienne par des gouttelettes infectantes produites sous forme d’aérosol par les patients contagieux lors de la toux, la parole ou les éternuements. Ces gouttelettes de taille variable sont inhalées si elles sont inférieures à 5µ. Elles peuvent atteindre l’espace alvéolaire ou elles sont responsables de la primo – infection tuberculeuse. Les gouttelettes plus grosses se fixent sur les voies aériennes proximales et sont remontées par l’escalator muco- ciliaire vers le pharynx où elles sont dégluties puis inactivées dans le tube digestif. L’infection tuberculeuse active le système immunitaire avec plusieurs évolutions possibles (guérison, infection contrôlée ou tuberculose maladie). Les quelques bacilles infectants déposés au niveau des espaces alvéolaires distaux (foyer primaire, encore appelé chancre d’inoculation) sont phagocytées par les macrophages alvéolaires (MA) au sein desquels ils peuvent se multiplier. Les bacilles sont alors drainés par les MA vers le ganglion hilaire satellite du foyer primaire où ils continuent à se multiplier. L’association foyer primaire et adénopathie (ADP) satellite est appelée complexe primaire et peut être mise en évidence sur le cliché de thorax ou le scanner thoracique.  

Table des matières

PREMIERE PARTIE
I.INTRODUCTION
II. RAPPEL DE LA THYROIDE
A. Anatomie de la thyroïde
A.1.Constitution de la loge thyroidienne
A.2.Contenu
A.3.Rapport de la loge
B- Physiologie de la thyroïde
III. RAPPEL SUR LA TUBERCULOSE MALADIE
1. Epidémiologie
2. Histoire naturelle et évolution
IV.ASPECTS CLINIQUES DE LA TUBERCULOSE THYROIDIENNE
V.PRISE EN CHARGE DE LA TUBERCULOSE
DEUXIEME PARTIE
2-1-1- Cadre d’étude
2-1-2- Patient
2-1-3- Méthodes
2-2- Résultats
2-2-1- Notre observation
2-3 Discussion
2-3-1 Sur le plan épidémiologique
2-3-2 Sur le plan diagnostique
2-3-3 Sur le plan thérapeutique
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES .

 

projet fin d'etudeTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *