UN ESPACE SOCIAL ORGANISE REFLETANT UNE CULTURE ET DES VALEURS LOCALES

Télécharger le fichier original (Mémoire de fin d’études)

La gestion collaborative et durable des ressources dans un quartier : un système sociotechnique citoyen à forte dimension idéologique

L’objectif de ce chapitre est de présenter les caractéristiques d’un système sociotechnique citoyen au sein duquel la dimension idéologique occupe une place importante. A partir du concept de communauté – organisation sociale au sein de laquelle les relations entre les individus dépendent de liens affectifs, d’une proximité géographique (le voisinage), ou d’une affinité culturelle ou sociale – nous avons choisi de nous intéresser à un espace social particulier : le quartier. Nous verrons au travers de sa signification que le quartier permet d’intégrer l’ensemble de la définition de l’organisation communautaire. Ensuite, s’inscrivant dans le contexte actuel de la consommation collaborative et de l’Innovation Sociale, nous avons choisi de nous intéresser aux pratiques de consommations écologiques et partagées. Etant donné qu’il n’existe pas d’études en ergonomie portant sur ces sujets, nous avons mobilisés (entres autres) des concepts théoriques issus de la psychologie sociale de l’environnement. C’est un domaine de recherche « qui porte sur l’importance et le rôle des différents facteurs environnementaux […] pour évaluer leur impact sur le comportement humain et la qualité de vie » (Fischer, 2011, p. 9). La notion d’environnement est entendue selon une double acception : d’une part, elle se réfère aux caractéristiques physiques des espaces ; d’autre part, à la relation subjective que les individus entretiennent avec leurs milieux de vie (ces milieux comprenant des espaces, des individus, ainsi que l’ensemble des autres espèces de l’écosystème).
Ce chapitre expose donc les spécificités liées à la gestion collaborative et durable des ressources dans un quartier ; et montre le rôle et l’importance des valeurs individuelles et collectives dans ces pratiques. La première partie du chapitre vise à définir le quartier comme étant un espace social organisé qui reflète une culture et des valeurs locales. La deuxième partie vise à détailler la notion de « partage de communs » et les conflits de valeurs qu’elle engendre. La troisième partie explique les facteurs influençant les comportements pro-environnementaux individuels et collectifs.

LE QUARTIER : UN ESPACE SOCIAL ORGANISE REFLETANT UNE CULTURE ET DES VALEURS LOCALES

Les paragraphes qui suivent visent à définir la notion de quartier, ainsi que les dimensions sociales et culturelles intrinsèques aux espaces communs et partagés. Nous verrons que le quartier peut s’appréhender comme un espace social organisé et qu’il reflète une culture et des valeurs locales.

Le quartier : un espace institué, vécu et partagé

Etymologiquement, un quartier est le « quart » d’un tout. Plus couramment, il désigne la portion d’une chose quelconque (espace, objet, aliment) découpée en plusieurs parties. En géographie, un quartier se définit comme une division administrative ; ou bien comme une forme topographique qui aurait été engendrée par l’histoire d’un pays (cité, paroisse, faubourg), par des choix urbanistiques et architecturaux, par des contraintes spatiales et symboliques (monuments, lieux culturels) ou par des distributions des activités humaines (Di Méo, 1994). Cette vision est longtemps restée objective (Ibid.) ; le quartier signifiant, dans une approche fonctionnaliste, une unité géographique ou encore une fraction de l’espace urbain (Humain-Lamoure, 2007). En sociologie, la notion de quartier est appréhendée comme une zone où s’observent des interactions sociales (Bidou, 1984, cité par Di Méo, 1994) voire certaines autonomies sociales (Young Willmot, 1957, 1983, cités par Di Méo, 1994). Le « quartier des sociologues » (Grafmeyer, 2007) est une unité d’observation pour analyser et traiter différents phénomènes liés aux mouvements des populations, aux pratiques des usagers dans le paysage urbain, et aux actions publiques et privées qui transforment le fonctionnement des villes. La vision, au départ objective, d’une unité « socio-spatiale » (les rapports sociaux obéissent à une proximité spatiale) a évolué vers la considération que la localité n’engendre pas spontanément de groupe social (Di Méo, 1994). L’espace proche du logement occupe une place variable dans la vie relationnelle des habitants. La nature, l’étendue et la signification des pratiques sociales dans les quartiers varient selon les résidents et les contextes locaux (Grafmeyer, 2007).
En psychologie de l’espace (Moles & Rohmer, 1972) ou psychologie sociale environnementale (Stokols & Altman, 1987 ; Moser, 2009 ; Fischer, 2011), le quartier est une « image », une représentation spatiale que se construit l’individu à travers son parcours de vie fait de familiarités, de nouvelles rencontres et de pratiques quotidiennes spontanées ou automatisées. Le quartier est un produit » social, alimenté par les vécus, les apprentissages sociaux et les informations perçues (Di Méo, 1994). Un quartier n’existe que par le seul critère de reconnaissance qu’en ont les habitants : reconnaissance des frontières, des relations sociales, des dénominations, des caractéristiques, de l’identité de cette zone géographique (Altman & Wandersman, 1987). C’est un espace urbain qui se rapporte à un mode de vie, où sont regroupées des fonctions et des activités (Fischer, 2011).
Le quartier possède un statut ambigu et est un objet de recherche qui n’appartient à aucune discipline (Authier, Fijalkow & Philifert, 2007). La principale dichotomie est celle faite entre espace
institué » (découpage à partir de critères objectifs, historiques, économiques ou politiques) et espace vécu » (lieu d’usages, de représentations sociales, d’histoires de vie individuelles et partagées, etc.). Cette deuxième acception considère qu’il existe une relation homme-environnement : l’environnement (notamment celui qui est bâti) reflète les choix et les préférences de l’Homme, et cadre les activités.
Ce cadre est partagé en plusieurs personnes qui entretiennent des relations sociales et qui ont chacune certain rapport avec l’environnement. Ainsi, tout individu n’agit pas seulement avec les aspects physiques de son cadre de vie, il agit aussi en fonction de la présence d’autrui. Les aspects matériels et le partage de l’environnement ont tous deux des répercussions sur les représentations subjectives du milieu et sur les pratiques des individus (Moser & Weiss, 2003).

La dimension sociale des espaces partagés

La dimension sociale des espaces partagés peut s’appréhender de deux points de vue : la première approche intéresse les représentations sociales des lieux ; la seconde porte sur la conception et l’organisation des espaces sociaux.

Les représentations sociales des espaces partagés

Il n’y a pas de représentation sans objet, et cet objet peut-être un espace, une chose, un évènement, ou encore une personne. Fabriquer des représentations est un moyen pour les individus d’identifier,d’ajuster et de maitriser physiquement ou intellectuellement le monde – composé d’objets – qui les entourent (Jodelet, 1984). Ce monde, ils le nomment, le comprennent, l’affrontent et le partagent avec les autres. La dimension sociale influence les représentations et leurs produits (Jodelet, 2003). Les représentations sont sociales, et elles s’observent dans les discours, les conduites et les agencements spatiaux. Elles sont reliées à des systèmes de pensées, des systèmes idéologiques, à des connaissances et aux expériences affectives (Ibid.).
Issue de Durkheim (1898), puis de Moscovici (1961), la théorie des représentations sociales caractérise la représentation sociale comme étant « une forme de connaissance, socialement élaborée et partagée, ayant une visée pratique et concourant à la construction d’une réalité commune à un ensemble social » (Jodelet, 1984 ; Jodelet, 2003, p. 53). Les représentations sociales agissent sur l’assimilation des connaissances, sur le développement des collectifs, sur la définition de l’identité des groupes, sur les processus cognitifs et sur les interactions sociales. Elles orientent les conduites, les normes et les modèles de pensée. Lorsqu’elles sont partagées, elles sont un guide pour l’action et pour les échanges sociaux (Jodelet, 2003). La représentation sociale couple toujours la représentation d’un objet, à qui elle attribue des significations, et d’un sujet, à qui elle associe des appartenances sociales et culturelles. Elle se rapporte ainsi aux processus idéologiques qui traversent les individus, et qui sont inférés dans le langage et/ou le comportement (Ibid.).
Les représentations sociales sont à la fois générées et acquises. Elles sont dynamiques et émergent des interactions, d’où l’importance de la communication pour faire converger les individus et leurs idées. Il s’agit d’appréhender le pont entre le monde individuel et le monde social, et de comprendre la vie sociale en train de se faire ou de se créer (Moscovici, 2003).
Dans le champ environnemental, les représentations sociales se réfèrent aux modèles collectifs de penser la ville. La psychologie de l’environnement considère les représentations sociales comme affectant les perceptions des cadres de vie (Félonneau, 2003). Les individus incorporent des savoirs, des croyances et des valeurs qui déterminent ce qui selon eux, est désirable ou non dans l’environnement. Cet « environnement souhaitable » est toujours élaboré socialement. De ce fait, les représentations sociales mettent à jour « certaines composantes idéologiques régulant les rapports de la collectivité à l’environnement physique » (Ibid., p. 150). Par exemple, une étude portant sur la désirabilité urbaine » et notamment sur les systèmes de valeurs associés à l’objet « ville idéale » a montré que la ville, telle que se la représentent socialement les individus, est inimaginable en l’absence d’espaces verts et de nature ; et que les liens sociaux et les échanges avec autrui sont des construits importants et nécessaires (Félonneau & Lecigne, 2007).

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Le contexte de la recherche
Les objectifs de la thèse
La structure du manuscrit
PARTIE 1 : CADRE THEORIQUE
CHAPITRE 1 : LES DIMENSIONS NEGOCIEES EN CONCEPTION COLLABORATIVE DE SYSTEMES SOCIOTECHNIQUES CITOYENS INNOVANTS
1. LA CONCEPTION DE SYSTEMES DE TRAVAIL EN ERGONOMIE : ARTICULER LES DIMENSIONS SOCIOTECHNIQUE ET PSYCHOSOCIALE DES ACTIVITES COLLECTIVES
1.1. L’organisation du travail : des règles, des régulations et une dimension psychosociale
1.1.1. Définition de l’organisation en ergonomie
1.1.2. La théorie de la régulation sociale en sociologie
1.1.3. La dimension psychosociale de l’organisation du travail
1.2. La conception de nouvelles organisations de travail : prendre en compte les dimensions sociotechnique et psychosociale du travail
1.2.1. L’accompagnement au changement organisationnel : un enjeu de développement social
1.2.2. L’étude des nouveaux modèles organisationnels du travail : l’évolution des réseaux sociaux
2. LA CONCEPTION COLLABORATIVE DE SYSTEMES DE TRAVAIL : ARGUMENTER DES CONTENUS EPISTEMIQUES RATIONNELS ET INTERPERSONNELS
2.1. Définition de la conception collaborative
2.2. Les activités de la conception collaborative : cognitives mais aussi sociales pour intégrer les significations de chacun
2.2.1. Les activités centrées sur la tâche de conception
2.2.2. Les activités centrées sur le processus de conception
2.3. La négociation en conception collaborative : le support nécessaire à l’intégration des idées respectives
2.3.1. Négociation des solutions
2.3.2. Négociation des connaissances
2.4. L’argumentation et la conception collaborative de systèmes de travail : des dimensions épistémiques orientées tâches et des dimensions épistémiques orientées relations interpersonnelles
2.4.1. Les activités argumentatives en co-conception : éléments de définition
2.4.2. Les dimensions épistémiques argumentées en conception collaborative
3. LES SYSTEMES CITOYENS : DES ORGANISATIONS COMMUNAUTAIRES
3.1. Définition et caractéristiques du concept de communauté
3.2. L’organisation communautaire : reflet d’opinions sociales et morales partagées
3.3. L’Empowerment communautaire : un pouvoir social pour construire l’idéologie communautaire
4. LA CONCEPTION DE SYSTEMES CITOYENS INNOVANTS : VERS LA PRISE EN COMPTE DE LA DIMENSION IDEOLOGIQUE EN CONCEPTION COLLABORATIVE
CHAPITRE 2 : LA GESTION COLLABORATIVE ET DURABLE DES RESSOURCES DANS UN QUARTIER : UN SYSTEME SOCIOTECHNIQUE CITOYEN A FORTE DIMENSION IDEOLOGIQUE
1. LE QUARTIER : UN ESPACE SOCIAL ORGANISE REFLETANT UNE CULTURE ET DES VALEURS LOCALES
1.1. Le quartier : un espace institué, vécu et partagé
1.2. La dimension sociale des espaces partagés
1.2.1. Les représentations sociales des espaces partagés
1.2.2. La conception et l’organisation des espaces sociaux
1.3. La dimension culturelle des espaces, les valeurs et les normes associées
1.3.1. La dimension culturelle des espaces
1.3.2. Les valeurs associées à la culture
1.3.3. Les normes associées aux valeurs
2. LE PARTAGE DE RESSOURCES ET LES VALEURS SOUS-JACENTES
2.1. Le commun d’aujourd’hui : la démocratisation du partage
2.2. La gestion des communs : d’une approche rationnelle à un phénomène social
2.3. Le partage démocratisé des communs : un conflit de valeurs ?
3. LA GESTION ECOLOGIQUE DES RESSOURCES
3.1. Les motivations des comportements pro-environnementaux
3.1.1. Les modèles du choix rationnel
3.1.2. Les modèles d’activation des normes
3.2. Influences des normes sociales, de l’organisation sociale et de l’aménagement des espaces sur l’éco-citoyenneté
3.2.1. Caractérisation de l’influence des normes sociales sur l’éco-citoyenneté
3.2.2. L’éco-citoyenneté dans les organisations sociales
3.2.3. L’éco-citoyenneté et l’aménagement des espaces
4. LA CONCEPTION DE SYSTEMES CITOYENS A FORTE DIMENSION IDEOLOGIQUE : VERS UNE ANTICIPATION DE CETTE DIMENSION DANS LE PROCESSUS DE CONCEPTION INNOVANTE
CHAPITRE 3 : L’ANTICIPATION DE LA DIMENSION IDEOLOGIQUE DANS LE PROCESSUS DE CONCEPTION COLLABORATIVE ET INNOVANTE
1. LE PROCESSUS DE CONCEPTION INNOVANTE : DES METHODES POUR ANTICIPER DES EXPERIENCES UTILISATEURS ACCEPTABLES
1.1. Définition du processus de conception en ergonomie
1.2. La temporalité paradoxale du processus de conception : un frein à l’anticipation des usages en innovation
1.3. Les démarches alors mises en oeuvre en innovation centrée utilisateur et leurs objectifs
1.3.1. Des processus itératifs avec des conceptions intermédiaires
1.3.2. Des méthodes créatives et prospectives pour élaborer et tester des scénarios d’usage
1.3.3. Les objectifs visés par les démarches de l’ergonomie de l’innovation grand public : concevoir des expériences utilisateurs innovantes
2. L’ACCEPTABILITE EN CONCEPTION INNOVANTE : DES CONCEPTS POUR ANTICIPER DES DISPOSITIFS TECHNIQUES
2.1. Présentation du concept d’acceptabilité
2.2. L’acceptabilité sociale a priori : prédire l’adoption des technologies émergentes
2.3. L’acceptation située : tenir compte des transformations organisationnelles engendrées par les technologies émergentes
2.4. Un concept qui intéresse l’innovation technique et moins l’innovation organisationnelle
3. LA CONDUITE DU CHANGEMENT : UN PROCESSUS DE CONCEPTION DE L’ORGANISATION QUI OFFRE DES CONDITIONS PROPICES AU DEBAT SUR LES REGLES
3.1. Définition de la conduite du changement
3.2. La simulation organisationnelle : co-élaborer des règles et anticiper le jeu des acteurs
4. L’ANTICIPATION DE LA DIMENSION IDEOLOGIQUE EN CONCEPTION DE SYSTEMES SOCIOTECHNIQUES INNOVANTS : VERS DES CONDITIONS PROPICES A UN DEBAT SUR LES VALEURS AU PLUS TOT DANS LE PROCESSUS DE CONCEPTION
PARTIE 2 : PROBLEMATIQUE ET STRATEGIE DE RECHERCHE
CHAPITRE 4 : PROBLEMATIQUE
Question générale et thèse défendue
CHAPITRE 5 : STRATEGIE DE RECHERCHE
1. LE TERRAIN DE RECHERCHE : UN CYCLE DE PROCESSUS DE CONCEPTION COLLABORATIVE
1.1. Etape 1 : un système sociotechnique de référence
1.2. Etape 2 : des systèmes sociotechniques imaginés
1.3. Etape 3 : un système sociotechnique simulé
1.4. Relations entre les trois étapes
2. COMBINAISON DE METHODES PERMETTANT L’ANALYSE DES ACTIVITES COLLABORATIVES DE CONCEPTION A CHAQUE ETAPE DU CYCLE
2.1. La méthode commune aux trois étapes : filmer et retranscrire l’activité collaborative de conception
2.1.1. Filmer l’activité collaborative de conception
2.1.2. Retranscrire l’activité collaborative de conception
2.2. Les méthodes spécifiques pour chaque étape
2.2.1. Etape 1 : une immersion dans la communauté de l’habitat participatif, des entretiens et une analyse de contenu pour cadrer l’étude de cas
2.2.2. Etapes 2 et 3 : une analyse fine des interactions pour rendre compte de la dynamique de l’activité collaborative de conception et des produits (solutions/arguments) de cette activité
2.3. Considérations éthiques
3. RECAPITULATIF DE LA DEMARCHE
PARTIE 3 : CONTRIBUTIONS EMPIRIQUES
CHAPITRE 6 : UN SYSTEME SOCIOTECHNIQUE DE REFERENCE : FONCTIONNEMENT ET CONCEPTION ORGANISATIONNELLE D’UN HABITAT PARTICIPATIF
1. OBJECTIFS DE L’ETUDE 1
2. METHODE : UNE ETUDE DU CAS DE L’HABITAT PARTICIPATIF
2.1. Choix du cas de l’habitat participatif
2.1.1. Intérêts de l’étude de cas pour notre questionnement
2.1.2. Intérêts du cas de l’habitat participatif
2.2. Recueil des données
2.2.1. Pour la définition ontologique du cas
2.2.2. Pour les définitions fonctionnelle et génétique du cas
2.3. Traitement et analyse des données
2.3.1. Création de thématiques et d’une grille d’analyse à partir des entretiens
2.3.2. Application de la grille d’analyse à l’observation filmée
3. RESULTATS
3.1. L’organisation de la frontière entre le collectif d’habitants et les personnes qui en sont extérieures ou qui le deviennent
3.1.1. L’accueil ou l’arrivée d’une nouvelle personne ou famille
3.1.2. Le départ ou l’exclusion d’une personne ou famille
3.2. La gestion des finances et des dépenses communes
3.3. La gestion des espaces, des objets et des ressources en commun
3.4. L’organisation sociale et le processus de prise de décision collective
3.4.1. Les commissions et la désignation des statuts
3.4.2. La manière de prendre des décisions ensemble
4. DISCUSSION ET CONCLUSION DE L’ETUDE 1
4.1. Des solutions sociotechniques en lien avec l’évolution idéologique du groupe d’habitants
4.2. L’évolution du système de valeurs communes : des conflits entre des intérêts rationnels
des revendications idéologiques et/ou des conflits entre plusieurs valeurs universelles
4.3. L’Empowerment communautaire dans le cas d’un mode d’habitation propice aux usages collaboratifs et durables
4.4. Apports de l’étude 1 pour la suite de la recherche
CHAPITRE 7 : DES SYSTEMES SOCIOTECHNIQUES IMAGINES : L’ARTICULATION DES DIMENSIONS SOCIOTECHNIQUE ET IDEOLOGIQUE EN CO-CONCEPTION DE QUARTIERS INNOVANTS
1. OBJECTIFS DE L’ETUDE 2
2. METHODE : UN ATELIER DE CONCEPTION PAR EQUIPES PLURIDISCIPLINAIRES
2.1. Participants
2.2. Mise en place de l’atelier et recueil des données
2.2.1. Construction de l’atelier
2.2.2. Déroulement de l’atelier
2.2.3. Recueil des données
2.3. Traitement et analyse des données
2.3.1. Codage du corpus
2.3.2. Analyse quantitative des produits de la conception
2.3.3. Analyse qualitative des activités dialogiques
3. RESULTATS
3.1. Résultats quantitatifs : distribution de chaque dimension épistémique dans le processus d’élaboration du système sociotechnique innovant
3.1.1. Caractéristiques épistémiques des solutions évoquées
3.1.2. Nature épistémique de l’argumentation
3.1.3. Fréquences et caractéristiques des principaux critères évoqués
3.1.4. Synthèse des résultats quantitatifs
3.2. Résultats qualitatifs : évolution de chaque dimension épistémique lors des phases de négociation du système sociotechnique innovant
3.2.1. Dynamique de l’interaction lors d’une argumentation de nature sociotechnique
3.2.2. Dynamique de l’interaction lors d’une argumentation de nature idéologique
3.2.3. Dynamique de l’interaction lors d’une argumentation mixte
3.2.4. Synthèse des résultats qualitatifs
4. DISCUSSION ET CONCLUSION DE L’ETUDE 2
4.1. Rôle de la dimension épistémique dans l’acceptabilité collective du futur système sociotechnique
4.2. Rôle de la dimension argumentative dans la construction du système sociotechnique et des valeurs partagées
4.3. Apports de l’étude 2 pour la suite de la recherche
CHAPITRE 8 : UN SYSTEME SOCIOTECHNIQUE SIMULE : UN OUTIL QUI FAVORISE L’EVALUATION DES REGLES ET LE DEBAT SUR LES VALEURS AFIN DE PRECISER  COLLECTIVE
1. OBJECTIFS DE L’ETUDE 3
2. METHODE : UN JEU DE RÔLE AVEC DES SCENARIOS SPECULATIFS
2.1. Construction du jeu de rôle et recueil des données
2.1.1. Construction du plateau de jeu
2.1.2. Construction des rôles
2.1.3. Construction des scénarios
2.1.4. Déroulement de la session de jeu et recueil des données
2.2. Traitement et analyse des données
2.2.1. Codage du corpus
2.2.2. Analyse statique
2.2.3. Analyse de la dynamique interactive
3. RESULTATS
3.1. Résultats quantitatifs : proportion et nature du débat au sein du processus d’évaluation
règles du système sociotechnique
3.1.1. La proportion du débat
3.1.2. La nature du débat
3.2. Résultats qualitatifs : couplage des dimensions sociotechnique et idéologique le long
processus d’évaluation des solutions du système sociotechnique
3.2.1. Evaluations analytique-sociotechnique / autre-idéologique
3.2.2. Evaluations autre-sociotechnique / analytique-idéologique
3.2.3. Evaluations mode1-sociotechnique / mode1-idéologique
3.2.4. Evolution des solutions proposées à la discussion
4. DISCUSSION ET CONCLUSION DE L’ETUDE 3
4.1. Le jeu de rôle : un outil qui peut faciliter le dialogue argumentatif sur la base des deux dimensions épistémiques
4.2. La diversité des rôles : un moyen de créer du débat et de commencer à cibler les utilisateurs finaux
4.3. Laisser place au débat idéologique durant la simulation organisationnelle : co-construire l’acceptabilité commune du système sociotechnique
4.4. Apports de l’étude 3 pour la suite du processus de conception
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES DE RECHERCHE
1. APPORTS THEORIQUES
1.1. Pour la conception « ergonomique » d’une innovation sociale citoyenne : un autre regard
l’innovation
1.2. Pour l’ergonomie de l’innovation et de conception : une « nouvelle » contrainte de conception
1.3. Pour l’ergonomie organisationnelle : un « nouvel » enjeu dans la construction participative des règles
1.4. Pour la qualité de la conception collaborative : une « nouvelle » dimension épistémique argumentée dans l’interaction
2. APPORTS METHODOLOGIQUES
2.1. Pour analyser des processus argumentatifs sur différents niveaux épistémiques
2.2. Pour anticiper un système innovant et intangible qui interroge des valeurs individuelles et collectives
3. LIMITES DES ETUDES
3.1. Limites communes aux trois études
3.2. Limites de la première étude
3.3. Limites de la deuxième étude
3.4. Limites de la troisième étude
4. PERSPECTIVES DE RECHERCHE
4.1. Soutenir des processus de conception pluridisciplinaires pour des systèmes intangibles
4.2. Soutenir les collectifs porteurs d’innovations sociales collaboratives et durables
4.3. Etudier la dimension idéologique en conception collaborative selon une approche longitudinale
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
RESUME

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *