UNE NOUVELLE GESTION DES PARCS ET JARDINS

UNE NOUVELLE GESTION DES PARCS ET JARDINS

Une tendance à tendre vers le « zéro phyto », mais une difficulté à « être zéro phyto » Les parcs et jardins de Tours tendent de manière générale vers le « zéro phyto » mais aucun site de la ville n’est présenté ainsi. En effet, suivant la météo et les plantes invasives ou envahissantes, une année ne ressemble pas forcément à la précédente et la ville se laisse, du moins pour le moment, la possibilité d’utiliser des produits phytos si cela s’avère nécessaire (AMIOT.S, 2010)1 . Depuis 2006, la consommation des produits phytos à Tours a diminué de 63% (CHAPACOU.F, 2010)2 . «Cette année, un effort particulier a été porté sur l’élimination des produits phytosanitaires qui ont perdu leur homologation ou à date d’utilisation dépassée. Ainsi, 851 kg de produits ont été détruits pour être en accord avec la législation, ce qui a représenté un coût de 2216 €. Le Service a également contacté la filière ADIVALOR afin de se séparer gratuitement de 543 L (volume à vide) d’emballages de produits chimiques» (CHAPACOU.F, 2010). A Montlouis une organisation nouvelle du travail et l’introduction de méthodes alternatives ont permis de passer de 23 hectares à 6 hectares de traitements en quatre ans. (THEBAULT. M, 2010)3 . A Montbazon c’est quasiment une nouvelle équipe depuis 2008 qui a mené une nouvelle réflexion de préservation de l’environnement et l’a appliquée dès 2009. Depuis 2010 d’ailleurs il n’y a plus d’utilisation de traitements mis à part un traitement biologique pour le stade. Même le cimetière n’est plus traité depuis deux ans. Mais il faut noter que les parcs et jardins de la commune n’ont jamais été traités, les traitements chimiques étaient utilisés pour les autres espaces verts ou les voieries de la commune. (TILLIER.B, 2010). 

Une adaptation des techniques d’entretien plutôt qu’une adaptation du paysage

Modification de l’esprit de gestion, pour une gestion différenciée L’espace vert en ville est vu à l’origine comme la nature en ville qu’incarne le végétal. L’espace vert est rattaché au jardin et se traduit par « une maîtrise technique qui s’exprime par la netteté de la composition décorative, corollaire d’un contrôle total de la végétation» (FLEURY.A, 1997). « Mais les critiques écologiques (…) et sociales (…) ont conduit à renouveler profondément la problématique des espaces verts, tant dans la définition des objectifs que dans les systèmes de culture ; c’est la gestion différenciée» (FLEURY.A, 1997). L’esprit de gestion se modifie, et des techniques alternatives font alors leur apparition. Il s’agit de changements des pratiques qui permettent de:  Limiter le développement de végétation spontanée, comme le paillage ou encore les plantes couvre-sols,  Désherber sans désherbants chimiques, par désherbage manuel, mécanique et thermique,  Conduire des réflexions sur l’aménagement et l’entretien des espaces verts. La gestion différenciée consiste à pratiquer un entretien adapté des espaces verts selon leurs caractéristiques et usages. « Il s’agit de faire le bon entretien au bon endroit » (AMIOT.S, 2010). De plus c’est une démarche pertinente quand les surfaces à entretenir ne cessent de s’accroitre avec des effectifs et des moyens qui stagnent. Cette gestion répond à plusieurs enjeux : • Enjeux environnementaux : – préserver la biodiversité, – limiter les pollutions : produits phytosanitaires (herbicides, pesticides)… – gérer les ressources naturelles : économies d’eau, gestion des déchets verts… • Enjeux culturels : – valoriser l’identité des paysages communaux, – mettre en valeur les sites de prestige et patrimoniaux, – diversifier et transmettre le savoir-faire et l’art du jardinier. • Enjeux sociaux : – améliorer le cadre de vie des habitants en mettant à leur disposition une diversité d’espaces, – éduquer le grand public à l’environnement, – favoriser l’autonomie des agents. • Enjeux économiques : – faire face à des charges de fonctionnement de plus en plus lourdes (augmentation des surfaces), – optimiser les moyens humains, matériels et financiers,- maîtriser les temps de travail, – adapter le matériel (faucheuse, broyeur…). 

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