Urgences abdominales chirurgicales

L’urgence est une situation pathologique dans laquelle un diagnostic et un traitement doivent être réalisés très rapidement[1]. Les urgences abdominales chirurgicales sont des douleurs abdominales évoluant depuis quelques heures ou quelques jours (moins de 3 jours) qui peuvent être traumatiques ou non traumatiques qui sont en rapport avec une pathologie chirurgicale [2]. La fréquence varie selon les pays : En France ; Boccard E et coll ; dans une étude rétrospective réalisée en 2010 sur 630 urgences chirurgicales opérées ; 244 étaient abdominales soit 38,76% avec un taux de mortalité de 4% et un taux de morbidité de 13% [3]. En RDC, Vally NDUMBI TEMUANGUDI : la fréquence et la prise en charge de l’abdomen aigues chirurgicales dans le service de chirurgie de l’hôpital Provincial de Kananga du 01 Janvier 2010 au 31 Décembre 2012, représente 10% des consultations d’urgence à domicile et 5 à 10% des admissions dans les services d’urgence hospitaliers et aboutissant à une hospitalisation dans 18 à 42% des cas chez l’adulte [2]. Au Mali : Dans le service de chirurgie générale à l’hôpital de Gao de 2008-2009, 521 interventions chirurgicales ont été réalisées dont 70 cas des pathologies abdominales chirurgicales d’urgence soit 13,4% des interventions selon Mr Maiga A.A [4]. Au Csref de Koulikoro, selon Mr Doumbia A.A [5] la fréquence des urgences abdominales chirurgicales sur une période de 12 mois était de 101 patients sur 1456 consultations et sur 517 hospitalisations soit respectivement de 6,9% et 19,5%. Il existe peu de données épidémiologiques, concernant les centres de santé de référence de ce fait, il nous a paru intéressant de mener une étude sur les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des urgences abdominales chirurgicales au centre de santé de référence de Fana.

Généralités sur l’appareil digestif

La partie sous diaphragmatique du tronc [4].
La séreuse péritonéale qui entoure les viscères divise la cavité abdominale en deux parties :
-L’une intra- péritonéale qui contient les viscères digestifs péritonéaux
-L’autre rétro-péritonéale qui contient les organes urinaires, les surrénales, les axes vasculo-nerveux.

Rappel anatomique de l’appareil digestif

L’appareil digestif comprend les éléments suivants : la bouche, l’œsophage, l’estomac, l’intestin grêle, le colon, le rectum, le canal anal et les glandes annexes .

L’œsophage
L’œsophage constitue la première partie du tube digestif. C’est un conduit musculo-membraneux de 25 cm environ qui s’étend du pharynx à l’estomac dans lequel il véhicule les aliments. Il traverse successivement la partie inférieure du cou, le thorax et la partie supérieure de la cavité abdominale. Il est situé juste devant la colonne vertébrale dans sa portion thoracique et passe derrière l’oreillette gauche expliquant le retentissement cardiaque des lésions œsophagiennes et les dysphagies dans les cardiopathies .

L’estomac 
L’estomac est un réservoir musculeux interposé entre l’œsophage et le duodénum. Il est situé au-dessous du diaphragme dans la cavité abdominale où il occupe l’hypochondre gauche et une partie de l’épigastre : l’orifice d’entrée est le cardia ou orifice cardial au niveau duquel se trouve un système anti-reflux formant l’angle de HISS sans sphincters vrais. L’orifice de sortie est le pylore où existe un sphincter pratiquement fermé en permanence qui ne s’ouvre que par intermittence lors de la digestion. L’estomac comporte une portion verticale surmontée d’une grosse tubérosité : Le fundus où siège la poche à air, une portion horizontale : l’antre pylorique qui aboutit au pylore. Son bord droit s’appelle petite courbure et son bord gauche grande courbure. Dans la cavité gastrique se passe un temps important de la digestion sous l’action d’un double phénomène :
-mécanique dû aux contractions des muscles de l’estomac (péristaltisme)
-chimique dû au suc gastrique secrété par les glandes de la paroi.
Ces phénomènes aboutissent à la formation du chyme.

L’intestin grêle 
L’intestin grêle est un tube cylindrique musculo-membraneux qui unit l’estomac et le colon. Il est séparé de l’estomac par le sphincter pylorique .Sa limite inférieure est marquée par un sillon appelé « sillon iléo-caecal » qui correspond à une valvule iléocæcale (valvule de Bauhin).Il comprend plusieurs portions :

Le duodénum :
Le duodénum veut dire en latin par douze, car il mesure 12 travers de doigts. Il forme un anneau incomplet autour de la tête du pancréas. Sa longueur est de 25 cm avec un diamètre de 2-3 cm. Il comprend trois parties:
-Le duodénum horizontal (du pylore au genou supérieur) : sa portion ampullaire est appelée bulbe.
-Le duodénum vertical (du genou supérieur au genou inférieur)
-Le duodénum ascendant jusqu’à l’angle duodéno-jéjunal.

Le jéjuno-iléon :
Le jéjuno-iléon s’étend de l’angle duodéno-jéjunal au caecum. Il mesure 6,5 m et son calibre varie entre 2 et 3 cm. Il comprend 15 à 16 flexuosités ou anses intestinales. Les anses jéjunales sont disposées horizontalement dans la cavité abdominale supérieure gauche, tandis que les anses iléales sont placées verticalement dans la cavité abdominale inférieure droite. Il n’y a pas de démarcation macroscopique entre le jéjunum et l’iléon. Sous l’action de la bile, du suc pancréatique et du suc intestinal, le chyme gastrique est transformé en chyle qui est absorbé par un énorme réseau vasculaire et drainé vers le système porte.

Le colon 
Le colon est la partie terminale du tube digestif. Il fait suite, dans la fosse iliaque droite, à l’iléon et présente à ce niveau un cul de sac ou caecum auquel est appendu l’appendice. Il traverse tout l’abdomen en décrivant une grande boucle à concavité inférieure qui comprend successivement : le colon ascendant, le colon transverse, le colon descendant et le sigmoïde.

Le caecum 
Le caecum est la première partie du gros intestin. Il est situé sous l’abouchement de l’ileum dans la fosse iliaque droite. C’est une structure intra-péritonéale, mobile et libre dans la fosse iliaque droite. Le caecum se poursuit par le colon ascendant au niveau de l’abouchement de l’ileum et est habituellement en contact avec la paroi abdominale antérieure. Il peut également être situé dans la cavité pelvienne. L’appendice est appendu à la face postéro-médiale du caecum, juste sous l’extrémité distale de l’ileum [6].

L’appendice 
De forme vermiculaire, l’appendice qui a une longueur moyenne de 6 à 12 cm pour un calibre de 8mm, est normalement perméable. Sa base d’implantation est constante sur la face interne ou postéro-interne du caecum, 2 à 3 cm en dessous de la jonction iléo-caecale au point de convergence des trois bandelettes musculaires coliques antérieure, postéro-externe et postéro-interne. Le méso appendiculaire est normalement large et étalé, tendu entre l’appendice et la face postérieure du mésentère de la dernière anse grêle.

Le rectum 
Le rectum descend dans le petit bassin où il présente une portion dilatée, puis traverse le plancher du périnée et s’ouvre à l’extérieur par le canal anal. Sa longueur moyenne est de 15 cm .

Table des matières

I. INTRODUCTION
II. OBJECTIFS
III. GENERALITES
IV. METHODOLOGIE
V. RESULTATS
VI. COMMENTAIRS ET DISCUSSION
VII. CONCLUSION

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