Valeur du système d’information public mesure et communication

Valeur du système d’information public mesure et communication

La valorisation patrimoniale ou comptable (la valeur égale les actifs) est une bonne façon pour les DSI de justifier les investissements nécessaires au maintien en condition du patrimoine immatériel de l’entreprise. Quatre dimensions du calcul du Retour Sur Investissement peuvent être utilisées mais les spécificités du secteur public rendent leur énoncé plus complexe : les gains sur les coûts informatiques ; les gains sur les coûts de gestion administrative (l’amélioration des processus générant des gains de temps, des baisses d’effectifs, …) ; les gains sur la gestion technique (réduction des fraudes, …) ; l’amélioration de la qualité du service perçue par le client. Les tableaux de bord des DSI du secteur public sont encore principalement orientés sur le respect des engagements, dans un mode de relation majoritairement client-fournisseur. Il faut s’orienter vers une contribution à l’amélioration des indicateurs de performance de l’entreprise en prenant notamment en compte la mesure de l’utilisation et la notion de valeur d’usage. Par ailleurs, pour leur permettre de progresser sur la voie de l’efficience, les DSI du secteur public pratiquent depuis le début des années 2000 des comparaisons (« benchmarkings ») entre eux ou avec le secteur privé au sein du CIGREF, ce qui leur permet de repérer les économies potentielles. 

Enrichir la valorisation patrimoniale d’une mesure de la valeur d’usage du SI

S’agissant de la valorisation des actifs intangibles, plusieurs méthodes peuvent être mobilisées. Le Point de Fonction (PF) mesure la taille d’un logiciel en quantifiant les fonctionnalités offertes aux utilisateurs, en se basant seulement sur la modélisation logique et les spécifications fonctionnelles. Dans ce cadre, les principaux objectifs de la mesure PF sont les suivants (source : wikipedia) : Mesurer les fonctionnalités demandées et obtenues par les utilisateurs ; Mesurer la taille des logiciels produits et du parc applicatif, indépendamment des technologies mises en œuvre pour leur implémentation ; Mesurer la productivité des activités de développement et de maintenance logicielle ; Fournir une mesure normalisée, valable pour tous projets et organisations. La valorisation patrimoniale ou comptable (la valeur égale les actifs) est une bonne façon pour les DSI de justifier les investissements nécessaires au maintien en condition du patrimoine immatériel de l’entreprise. Quatre dimensions du calcul du Retour Sur Investissement peuvent être utilisées mais les spécificités du secteur public rendent leur énoncé plus complexe : les gains sur les coûts informatiques ; les gains sur les coûts de gestion administrative (l’amélioration des processus générant des gains de temps, des baisses d’effectifs, …) ; les gains sur la gestion technique (réduction des fraudes, …) ; l’amélioration de la qualité du service perçue par le client. Les tableaux de bord des DSI du secteur public sont encore principalement orientés sur le respect des engagements, dans un mode de relation majoritairement client-fournisseur. Il faut s’orienter vers une contribution à l’amélioration des indicateurs de performance de l’entreprise en prenant notamment en compte la mesure de l’utilisation et la notion de valeur d’usage. Par ailleurs, pour leur permettre de progresser sur la voie de l’efficience, les DSI du secteur public pratiquent depuis le début des années 2000 des comparaisons (« benchmarkings ») entre eux ou avec le secteur privé au sein du CIGREF, ce qui leur permet de repérer les économies potentielles. Valeur du système d’information public mesure et communication Valeur du Système d’Information public : mesure et communication Le secteur public à l’heure de la transformation numérique – Page 55/69 Au sein du Ministère des Finances, la DGFIP travaille sur la mesure PF, qui peut être également intéressante pour démontrer la valeur associée aux projets de maintien à un niveau pérenne de son SI, projet pour laquelle la valeur ajoutée Métier est parfois plus difficile à quantifier. Cette mesure permet également d’étudier la corrélation entre budget informatique et valeur des actifs … ou bien encore de sensibiliser la Direction Générale à l’accroissement du patrimoine informatique au regard de l’évolution du budget SI. Pour autant, le retour d’expérience est que la mise en œuvre et la mise à jour régulière de la mesure PF sont chères et aléatoires (le taux d’abandon est élevé). Si elle est utile, voire nécessaire dans certains cas (fusion), la valorisation patrimoniale ou comptable (la valeur égale les actifs) passe à côté de la valeur d’usage du système d’information. La valeur d’un système d’information se mesure in fine à la manière dont il contribue à l’amélioration de la performance de l’organisation (qualité de service, réduction des dépenses, … rentabilité dans le secteur privé marchand). La valeur du système d’information dans le secteur public est fonction de : Sa pérennité (qui est liée au soin apporté à l’entretien courant du patrimoine) ; Sa conformité au cadre réglementaire ; Son adéquation aux besoins exprimés par les donneurs d’ordre (périmètre fonctionnel, ergonomie, disponibilité, temps de réponse, …) et sa capacité à intégrer en tant que de besoins de nouvelles demandes dans les meilleurs délais et au meilleur coût ; L’utilisation qui en est faite par les utilisateurs et la capacité de l’organisation à se servir de manière pertinente de l’information (ce qui engage aussi les processus, les compétences, la culture, …). Il faut noter que l’utilisateur peut être un client/usager dans le cas de services à distance. La pérennité ainsi que la conformité au cadre réglementaire sont mesurables et mesurées. L’adéquation aux besoins exprimés peut être évaluée au travers d’enquêtes de satisfaction auprès des MOA et des utilisateurs finaux mais aussi sur la base d’indicateurs objectifs (taux de conformité des projets aux cahiers des charges, …). En revanche, la mesure de l’utilisation ou de l’usage (Le produit est-il utilisé ? Est-il correctement utilisé ? Est-il facilitant pour l’acte métier ? …) est encore embryonnaire. La DSI de Pôle emploi, par exemple, surveille le taux d’utilisation des applications, notamment lors de la mise en œuvre de nouvelles applications ayant vocation à se substituer progressivement à de plus anciennes Par ailleurs, des bilans post déploiement peuvent permettre de normaliser l’utilisation des solutions informatiques.

Valorisation du SI de l’Unedic Contexte

Avant la création de Pôle emploi, l’Unédic a mis en œuvre des démarches d’évaluation de son SI. S’il n’existe pas de méthodes standard réellement partagées sur le marché, plusieurs approches ont pu être confrontées dans le cadre de ces travaux :  Valeur de remplacement du patrimoine applicatif ;  Evaluation du capital immatériel ;  Evaluation « classique » des actifs corporels et incorporels. Il faut souligner qu’il est également possible d’estimer le patrimoine à partir de sa valeur d’usage : l’estimation dans ce cas est généralement faite par comparaison avec des services fournis par des entreprises sur le marché. L’utilisation croisée de différentes méthodes permet de corroborer les résultats obtenus avec chacune d’entre elles. Fonctions a minima  Mise en place du cadre stratégique  Plan de développement des compétences SI  Politique d’achat  Harmonisation et consolidation des schémas directeurs Périmètre cible  Animation des réseaux de concertation avec les collectivités locales, les usagers, les partenaires privés  Généralisation des revues d’architecture, en vue d’améliorer la cohérence et la résilience des systèmes Fonctions a minima  Pilotage par la performance et maîtrise des risques  Premier palier de bonnes pratiques  Meilleure transparence des coûts  Contrôle et audit; maîtrise du risque projet Périmètre cible  Méthodes standardisées pour la gestion du risque projet  Analyse de la valeur des investissements SI Pilotage de la performance et maîtrise des risques Cadre stratégique commun Démarche  La démarche proposée prend en considération les aspects quantitatifs (éléments financiers, ressources, …) et qualitatifs (performance, compétences, gouvernance SI, …) ;  Les évaluations sont menées à partir de référentiels, d’appréciations et d’éléments de benchmarking. Résultats obtenus:  Compte d’exploitation de la DSI tel qu’il ressortirait en comparaison d’une SSII ainsi que son apport de valeur ;  Éléments d’appréciation du « goodwill » faisant ressortir notamment les compétences internes et le patrimoine applicatif ;  Positionnement par rapport aux DSI ayant conduit ce type d’évaluation. Démarche  Un logiciel comportant des spécificités ne permet pas toujours un calcul de la valeur de remplacement par comparaison du marché ;  La valeur de remplacement a donc été calculée à partir : ― De l’estimation du coût de reconstruction à l’identique des domaines applicatifs spécifiques, ― De l’évaluation des projets d’intégration des domaines non spécifiques (Finances, RH, …).  Ces éléments sont eux-mêmes obtenus par : ― Estimation directe des charges et coûts de développement initial et de maintenance ― Estimation par projection à partir des coûts des programmes majeurs (part de reconstruction du SI dans ces programmes) ; ― Estimation par projection à partir de la base du coût annuel de maintenance. Résultat obtenu :  Valeur de remplacement.

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