VERIFICATION DES BALANCES DANS LES LABORATOIRES DE CONTROLE DES PRODUITS ALIMENTAIRES

VERIFICATION DES BALANCES DANS LES LABORATOIRES DE CONTROLE DES PRODUITS ALIMENTAIRES

Généralités sur la métrologie

Définitions, historique et importance Selon le JCGM (2008), La métrologie est la science des mesurages et ses applications. Le mesurage est un processus consistant à obtenir expérimentalement une ou plusieurs valeurs que l’on peut raisonnablement attribuer à une grandeur (JCGM, 2008). Pour le LAROUSSE (2015), la métrologie englobe les connaissances qui permettent d’attacher au résultat d’une mesure la signification exacte qu’on peut en attendre dans des conditions de mesure données. Elle s’intéresse à tous les éléments qui entrent en jeu et s’attache particulièrement à analyser les causes d’erreur. La métrologie existe depuis l’aube des civilisations et l’on suppose qu’elle est née en Mésopotamie puisqu’elle s’est ensuite développée dans l’ancienne Egypte, où se trouvaient déjà des illustrations montrant qu’elle était déjà parfaitement répandue et utilisée au quotidien. Il a été constaté que depuis les temps anciens, l’Homme a toujours cherché à mesurer et attribuer des grandeurs à toutes sortes de choses, en tout premier à tout ce qui devait être acheté ou payé ou troqué au poids. C’est ainsi que l’une des premières grandeurs qu’il a cherché à standardiser fut celle des distances ou des longueurs. Beaucoup plus tard d’autres grandeurs plus fiables et faciles à reproduire, ont vu le jour (LUXEMBOURG, 2014a). La métrologie joue un rôle important dans toutes les activités techniques, en particulier dans l’industrie. Elle permet, par exemple, d’assurer l’assemblage des pièces mécaniques, la surveillance des procédés de fabrication, le contrôle de qualité des produits, etc. Du côté des activités 6 scientifiques, la physique expérimentale, en particulier, dont l’objet est notamment, d’infirmer ou de confirmer les théories ou les hypothèses nouvelles, fait appel à une métrologie plus poussée dans la mesure où les expériences sont plus sophistiquées, le matériel plus complexe et que la précision des mesures ne cesse d’augmenter (LAROUSSE, 2015). 

Branches de la métrologie

De nos jours, la métrologie se conjugue au niveau mondial et elle est subdivisée en plusieurs catégories : la métrologie légale, la métrologie industrielle et la métrologie scientifique (LUXEMBOURG, 2014a) : – la métrologie légale est une branche de la métrologie réglementée par des lois qui regroupe toutes les activités de mesures, les unités, les textes réglementaires et les contrôles sur le marché visant à protéger les consommateurs dans des domaines aussi variés que la santé, la sécurité ou l’environnement, ou de garantir des pratiques de commerce loyales (LUXEMBOURG, 2014d) ; – la métrologie industrielle couvre un vaste secteur qui comprend des domaines comme l’industrie, mais aussi la santé, la sécurité ou l’environnement (LUXEMBOURG, 2014b); – la métrologie scientifique est complémentaire à la métrologie légale et industrielle et consiste en la recherche du développement de systèmes de mesure toujours plus fiables et toujours plus exacts en fonction des exigences d’évolution de la société et des technologies (LUXEMBOURG, 2014c). 

Organisation internationale et nationale

Sur le plan international, les organisations en charge de la métrologie sont principalement : – BIPM (Bureau International des Poids et Mesures), crée en 1875, est chargé d’assurer l’uniformité mondiale des mesures et leur traçabilité au système international d’unités (BIPM, 2013) ; – OIML (Organisation Internationale de Métrologie Légale) est une organisation qui œuvre depuis 1955 à la mise en place d’un système mondial de métrologie. La mission de l’OIML est de permettre aux économies de mettre en place des infrastructures de métrologie légale efficaces, mutuellement compatibles et internationalement reconnues, et ce, dans tous les domaines dont les gouvernements sont responsables, tels ceux qui facilitent le commerce, établissent une confiance mutuelle et harmonisent les niveaux de protection du consommateur à l’échelon mondial (OIML, 2011) ; – ILAC (International Laboratory Accreditation Cooperation), née en 1977, dont le but était de développer une coopération internationale permettant de faciliter le commerce par la promotion de test d’accréditation et de résultats de calibration (ILAC, 2016) ; – ISO (Organisation internationale de normalisation), organisation non gouvernementale constituée en réseau d’instituts nationaux de normalisation, qui produit et édite des normes internationales et fait le lien entre secteur public et privé (ISO, 2016). Au niveau national, une structure nationale de métrologie est en cours de mise en place au regard du règlement n°08/2014/CM/UEMOA du 25 Septembre 2014. Cependant, depuis 2004, le Laboratoire Africain de 8 Métrologie (LAME) est spécialisé dans l’étalonnage et la vérification d’instruments de mesure. Partenaire de progrès au service des entreprises industrielles et des laboratoires, le LAME garantit la validité des mesures et assure la traçabilité technique et documentaire requise par le Système de Management Qualité (LAME, 2008). IV. Textes réglementaires et normatifs Au quotidien, le métrologue utilise différentes lois et textes internationaux qui lui sont utiles.

Textes réglementaires dans l’Union Européenne (UE)

Au sein de l’Union Européenne, plusieurs directives ont été mises en place parmi lesquelles la directive 2004/22/CE relative aux instruments de mesure (Journal Officiel de l’UE, 2014a), la directive n° 2014/31/UE du 26 Février 2014 relative à l’harmonisation des législations des Etats membres concernant la mise à disposition sur le marché des instruments de pesage à fonctionnement non automatique (Journal Officiel de l’UE, 2014a) et la directive n° 2014/32/UE du 26 Février 2014 relative à l’harmonisation des législations des Etats membres concernant la mise à disposition sur le marché des instruments de mesure (Journal Officiel de l’UE, 2014b). En France où la métrologie légale est beaucoup plus utilisée, seules deux lois sont en vigueur la loi du 4 juillet 1837 et celle du 15 juillet 1944. La loi du 4 juillet 1837 qui porte sur les orientations, les principes forts tels que le raccordement au système métrique et la loi du 15 juillet 1944 qui concerne le contrôle des instruments de mesure (POU ET AUTHOUART, 2014). 9 En dessous de ces deux lois se trouve le décret du 3 mai 2001(MEFI, 2015) et son arrêté d’application du 31 décembre 2001. Le métrologue y trouvera la description du système de management de la mesure appliqué à la France ainsi que les obligations des détenteurs d’instruments : textes incontournables pour l’application de la métrologie légale dans l’entreprise. De ces deux textes découlent un ensemble d’arrêtés catégoriels qui régissent le traitement métrologique réservé aux différentes catégories d’instruments réglementés en France (POU ET AUTHOUART, 2014).Nous pouvons citer le décret n° 2006 – 447 du 12 Avril 2006 relatif à la mise en service de certains instruments de mesure et son arrêté d’application du 28 avril 2006 (MEFI, 2006). La liste des textes règlementaires en France n’est pas exhaustive. Le tableau I fait un résumé des textes souvent utilisés.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I : Généralités sur la métrologie
I. Définitions, historique et importance
II. Branches de la métrologie
III. Organisation internationale et nationale
IV. Textes réglementaires et normatifs
IV. 1. Textes réglementaires dans l’Union Européenne (UE)
IV. 2. Textes réglementaires dans l’UEMOA
IV. 3. Textes réglementaires dans la CEMAC
V. Fonction métrologie dans l’entreprise
V.1. Vocabulaire International de la Métrologie (VIM)
V.2. Guide d’expression de l’incertitude de mesure (GUM)
V.3. Norme ISO 10 012
VI. Maitrise métrologique des équipements de mesure
VI.1. Quelques définitions
VI.2 .Responsabilité de la direction
VI.3. Management des ressources
VI.4. Confirmation métrologique des équipements de mesure
VI.4.1. Exigences générales
VI.4.2. Processus de confirmation métrologique des
équipements de mesure
VI.5.Traçabilité documentaire
VI.5.1. Constats de vérification
VI.5.2. Certificats d’étalonnage
Chapitre II : Généralités sur les balances
I. Quelques définitions relatives aux balances et aux pesées
II. Réception et installation d’une balance
II.1.Choix de l’emplacement de la balance
II.1.1.Table de pesée
II.1.2.Local de pesée
II.2. Conditions ambiantes et environnementales
II.2.1. Température
II.2.2. Humidité de l’air
II.2.3. Lumière
II.2.4. Air
II.3. Conditions d’utilisation d’une balance
II.3.1. Mise en marche
II.3.2. Mise à niveau
II.3.3. Notions de calibrage de la balance
III. Entretien de la balance
IV. Influences physiques
IV.1. Température
IV.2. Absorption d’humidité ou d’évaporation
IV.3. Magnétisme
IV.4. Electricité statique
IV.5. Poussée aérostatique
V. Confirmation métrologique d’une balance
V.1. Vérification complète d’une balance
V.1.1. Fidélité de la balance
V.1.2. Justesse de la balance
V.1.3. Excentration de charge
V.2. Vérification de routine d’une balance
V.3. Etalonnage d’une balance
VI. Tolérance de la balance
VI.1. Détermination de l’échelon de vérification (e)
VI.2. Détermination du nombre d’échelon et de la classe de
précision de la balance
VI.3. Détermination de l’Erreur Maximale Tolérée (EMT) de la balance
VII. Traçabilité documentaire
VII.1. Fiche de vie des balances
VII.2. Fiche signalétique d’une balance
Chapitre III : Généralités sur les poids étalons
I. Quelques définitions sur les poids étalons
II. Exigences métrologiques pour les poids étalons
III. Choix des poids étalons
IV. Conservation et manipulation des poids étalons
V. Traçabilité des poids étalons
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
Chapitre I : Matériel et Méthodes
I. Cadre d’étude
II. Matériel
II.1. Balance
II.2. Poids étalon
II.3. Autres matériels
III. Méthodes
III.1. Préparation du matériel de travail
III.2. Vérification complète des balances
III.2.1. Essais de fidélité des balances
III.2.2. Essais de justesse ou de pesage des balances
III.2.3. Excentration de charge
III.3. Vérification de routine d’une balance
III.4. Détermination des Erreurs Maximales Tolérées des balances
Chapitre II : Résultats
I. Vérification complète des balances
II. Vérification simplifiée ou de routine des balances
II.1. Fiche de contrôle pour la balance 1
II.2. Fiche de contrôle de la balance 2
Chapitre III : Discussion et Recommandations
I. Caractéristiques métrologiques des balances
I.2. Vérification complète des balances
I.2.1. Fidélité des balances
I.2.2. Justesse des balances
I.2.3. Excentration de charge
I.3. Vérification de routine des balances
II. Recommandations
II.1. Aux laboratoires
II.2. A l’Etat sénégalais
CONCLUSION

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