Y-a-t-il un impact sur la compréhension des élèves atteints de dyslexie

Y-a-t-il un impact sur la compréhension des élèves
atteints de dyslexie

Dyslexie et ses différentes formes “Lexie” vient du grec et signifie “élocution”

 La dyslexie correspond donc à un trouble de l’élocution comprenant des difficultés de compréhension de l’écrit et des difficultés à écrire. Le docteur Egaud la définit ainsi : “ La dyslexie de développement est un trouble spécifique et durable de l’acquisition du langage écrit. Elle correspond à un retard en lecture (décalage entre l’âge de lecture testé et l’âge chronologique) d’au moins deux ans (certains auteurs disent dix-huit mois), chez un enfant normalement scolarisé et socialement stimulé, ne présentant ni déficience intellectuelle, ni déficit sensoriel (visuel ou auditif), ni trouble psychologique ou psychiatrique graves, ni lésion neurologique.” (Egaud cité par Bertin, 2017, p.4-5) Il existe plusieurs types de dyslexie : • Phonologique : Il s’agit de la forme la plus courante. Elle touche le décodage entre la trace écrite et le son. Les personnes atteintes de ce trouble ont du mal à orthographier correctement et différencier et/ou analyser des sons correspondant à des syllabes. 10 • Lexicale : Elle caractérise la difficulté à décoder les mots irréguliers et à se composer un lexique de mots reconnus. • Visuo attentionnelle : Elle caractérise la difficulté à repérer les lettres en certaines position dans les mots, sauts de lignes…. • Mixte : Elle associe plusieurs formes de dyslexie. (Fédération Anape Dys, 2018) Nous nous concentrerons essentiellement sur les élèves atteints de dyslexie phonologique. La dyslexie phonologique La dyslexie phonologique touche 8 à 10% des enfants et près de 70% des enfants présentant des troubles spécifiques du langage oral et écrit. Elle se caractérise par un problème d’assemblage, ou plus ou moins, l’incapacité à utiliser la voie phonologique. Les enfants atteints de ce trouble ont des difficultés à analyser les mots, ce qui rend difficile la lecture et la compréhension des textes mais ont également des difficultés à différencier les sons correspondants aux syllabes. Au niveau de la lecture, les enfants dyslexiques phonologiques montrent de grandes difficultés à déchiffrer et comprendre les nouveaux mots. Ils peuvent être atteints de paralexie verbale par exemple au lieu de lire “boulangerie”, ils lisent “boulanger” mais ils peuvent aussi avoir des confusions phonétiques, ils mélangent les syllabes dans les mots, oublient des lettres ou en rajoutent, ce qui complique fortement la lecture. A l’écrit, les enfants dyslexiques phonologiques écrivent comme ils entendent, c’està-dire qu’ils écriront “Il fo noté au tablo” quand ils entendent “Il faut noter au tableau” (DysPositif, 2018)

Problématique : Question de recherche

 Nous avons choisi une problématique en lien avec les problèmes que nous rencontrons dans nos classes. Il se trouve que dans nos classes, nous avons un pourcentage relatif d’élèves présentant des troubles “dys” qui ont des difficultés, parfois notables, à arriver aux mêmes résultats que les autres élèves car ils ont des besoins particuliers, la majorité de ces élèves sont atteint de dyslexie. Nous avons donc décidé de travailler sur la problématique suivante : Y-a-t-il un impact sur les élèves atteints de dyslexie lorsque l’on fait varier les supports dans une activité ? 3. Hypothèses En nous basant sur les travaux réalisés par Gombert et Roussey, en 2007, nous avons décidé de nous concentrer sur les moyens qui peuvent être mis en place dans une activité ou un contrôle afin que les élèves atteints de dyslexie puissent comprendre et accomplir des tâches identiques à celle des autres élèves. Pour cela, nous supposons qu’en adaptant les activités contenant beaucoup de texte en y intégrant des images ou des vidéos, qui reprennent les notions présentes dans le texte, les élèves dyslexiques comprendront mieux ces notions. 

Choix de la méthode 

Nous choisissons d’utiliser une méthode expérimentale • Dans des classes différentes présentant le même profil d’élèves dyslexiques. o Nous comparons les copies des élèves dyslexiques qui ont une activité différenciée et celles des élèves dyslexiques qui n’ont pas eu l’activité différenciée. o Le but étant de montrer que le document adapté en s’appuyant sur des supports proposés plus variés est mieux compris par les élèves dyslexiques. • Dans la même classe : o Nous comparons les copies des élèves dyslexiques qui ont une activité différenciée avec les copies des autres élèves qui ont eu une activité non différenciée o Le but étant d’essayer de montrer que l’activité différenciée permet aux élèves dyslexiques d’arriver au même point que les autres élèves de la classe. 

Méthodologie Échantillon

 L’échantillon d’étude se répartit sur deux collèges urbains : • Un se situant en Arles, a une population d’élève venant de milieux sociaux différents. Il possède une classe SEGPA et d’une classe bilangue (AnglaisItalien). Un seul niveau est en charge, à savoir six classes de quatrième pour un total de 159 élèves. Chaque classe comportant entre 22 et 26 élèves. On retrouve : o Une classe bilangue qui avance plus vite que les autres classes car un tiers des élèves est vraiment très intéressé par les sciences physiques et chimiques et fait avancer la classe. o Une classe où le niveau est bien plus hétérogène que dans les autres classes (Présence d’une AVS pour 5 élèves) mais les élèves sont très motivés et participatifs. o Dans les autres classes, les élèves sont relativement intéressés par les sciences et sont plutôt actifs en classe. • L’autre établissement, à Marseille, est à la limite d’être placé en Réseau d’Education Prioritaire (REP) du fait d’un milieu socialement défavorisé, il y a de forte probabilité que l’an prochain, il devienne un collège REP. Il possède : o Une classe ULIS (Unités Localisés pour l’Inclusion Scolaire) intégrative 13 o Un grand nombre d’élèves en difficulté scolaire. o Un Programme Personnalisé de Réussite Educative (PPRE) a été mis en place afin d’aider ces élèves en difficulté à progresser. • L’échantillon est composé de 145 élèves répartis en 5 classes de cinquième. Chaque classe a un niveau très hétérogène avec des élèves relativement intéressés par les sciences physiques et chimiques et plutôt actifs et participatifs. Dans chacune de nos classes, le nombre d’élèves présentant une dyslexie phonologique varie entre 3 et 4 élèves ce qui représente un échantillon d’élèves dyslexiques d’environ 40 élèves. Tenant compte du fait que nous n’avons pas le même niveau d’enseignement (5ème et 4ème), nous avons donc deux échantillons bien distincts pour notre étude. De ce fait, nous avons deux analyses à effectuer, la première pour le niveau quatrième et la seconde pour le niveau cinquième. 

Table des matières

I – Introduction
1. Thème étudié
2 . Cadre institutionnel
II – Cadre de l’étude
1. Cadre théorique
a. Résultats professionnels et scientifiques
b. Définition des termes importants
Handicap
“Dys”
Dyslexie et ses différentes formes
La dyslexie phonologique
2. Problématique : Question de recherche
3. Hypothèses
III – L’étude
1. Choix de la méthode
2. Méthodologie
Échantillon
Types de données
Déroulement du recueil des données
Questionnaires
Activités
3 . Traitement des données
Questionnaires
Activités
IV – Résultats
1. Présentation des résultats
Questionnaires
Activité différenciée avec une vidéo
Comparaison entre les élèves dyslexiques avec vidéo et les autres élèves dans les classes tests
Comparaison entre les élèves dyslexiques dans les classes test et témoin
Activité différenciée avec un schéma-image
Comparaison entre les élèves dyslexiques avec image et les autres élèves dans les classes tests
Comparaison entre les élèves dyslexiques dans les classes test et témoin
2. Discussion
3. Limites de l’étude
V – Conclusion
1. Conclusion
2. Perspectives
ANNEXE
Bibliographie

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