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Système d’utilisation des terres et certification foncière autour des nouvelles aires protégées

Terroirs villageois constitués envers le paysage forestier
Pour la classe1, les pratiques du «tavy» et de la jachère sont respectivement 77%, et 13%. pour la classe2, ces pratiques sont respectivement de 48% et 29% ; pour la classe 3, ces pratiques sont respectivement de 79% et 19%.
L’ensemble des trois classes
pratique des plantations d’eucalyptus (15%). Par rapport à l’objectif spécifique de caractérisation de la dynamique foncière de la réforme de 2005 dans le système d’utilisation de terre à Beforona, les pratiques du «tavy» et de la jachère sont encore élevées. Ces pratiques marquantes du «tavy» et de la jachère sont dues au fait que ce sont des anciennes traditions rizicoles et elles sont considérées par les Betsimisaraka comme la culture des ancêtres dans le sens où le «tavy» représente « un cadre privilégié où se réalise le dialogue avec les ancêtres »(RATOVOSON 1979). Ce résultat s’explique par le fait que « le «tavy» fait partie du fondement même de la culture des gens de Beforona et constitue le moteur principal de la déforestation depuis des centaines d’années ».
Quant à la jachère, elle est constituée principalement de «ramarasana»
, terrain de culture sur brûlis laissé en jachère pendant 1 à 2 ans environ.
En
plus de ces pratiques d’eucalyptus, rarement isolé, l’eucalyptus occupe le plus souvent l’espace par taches : linéaires le long de certaines, en bosquet à proximité des villages ou au sommet des collines (PIERRE, 1993). La question qui se pose est de savoir s’il existe une corrélation entre le recul de la forêt et l’essor de formations forestières artificielles, en d’autres termes, qui plante des arbres et pourquoi.
Système d’exploitation agricoles et parcelles mises en valeur
Pour la classe3, les certification des parcelles de « tanimboly » (avocat, gingembre, café) sont très élevés, et atteignent la valeur 81% ; la certification de parcelle de «tavy» et jachère sont respectivement de 11% et 6% .
L’importance de la sécurisation des parcelles de gingembre à Beforona est due au fait que localement, la culture de gingembre est la plus importante de tout Madagascar. La sécurisation des parcelles de «tavy» dominante s’explique par l’ancrage du «tavy» au système de croyance des paysans ; les techniques utilisées à l’époque étaient les mêmes que celles pratiquées encore actuellement ; seulement, la surface exploitée fluctue suivant les circonstances.
Ce sont les gens de Beforona, Ambinanisahavolo, Ambatoharanana, Sahanonoka ; qui sécurisent leurs parcelles de «tavy».
Par rapport à l’objectif spécifique de caractérisation de la dynamique foncière de la réforme de 2005 dans le système d’utilisation de terre à Beforona, la certification importante des parcelles de culture de rente (letchis, gingembre, concombre,…) s’explique par la proximité de la RN2. Beforona ravitaille le marché de Tamatave et de Moramanga en cultures pérennes.
Le devenir de l’implantation du GF de Beforona
Quant aux « Tangalamena » locaux, ces derniers collaborent étroitement avec le GF. La structure locale pour régler les différents types de conflit ou de litige foncier est une hiérarchie de régulation commençant au niveau du Tangalamena ; si le litige n’est pas résolu, la régulation fait appel au GF. Il en est de même si les différends ne sont pas solutionnés : on porte le dossier au conseil communal et enfin, ce dossier sera remonté au tribunal de Moramanga en cas d’une résolution des problèmes.
Les activités du GF de Beforona sont prometteuses car seulement 4 fokontany sur 13 bénéficient des services du GF.
Par rapport à l’objectif spécifique, voulant apprécier la perception des acteurs de l’emprise des mesures relatives à l’implantation du GF de Beforona. L’introduction du nouveau système porté par la certification rend la vie facile des usagers en évitant de venir systématiquement à Moramanga pour faire des transactions foncières. C’est un fait.
La logique des acteurs
Par rapport à l’objectif spécifique voulant apprécier la perception des acteurs de l’emprise des mesures relatives à l’implantation du GF de Beforona, les usagers vivant dans les forêts primaires et versants de collines échouent dans la procédure de certification. Cela est peut être causé par l’éloignement et l’enclavement de ces terroirs.
La faiblesse de l’échec de la procédure de certification en fond de vallon s’explique par l’accessibilité de ces terroirs .
A part le problème d’enclavement de ces terroirs de parcelle en forêt, un autre problème apparaît pour expliquer l’échec des procédures de certification dans ces terroirs. Il s’agit de la confrontation des 2 logiques : La logique du GF, La logique des usagers.
Pour le GF, ce qui importe c’est de faire le maximum de bénéficiaires possibles, autrement dit, maximiser le nombre d’adhéré à la certification foncière. En 2009, lors du début de fonctionnement du GF, le coût de la certification était à 8 000 Ariary. Il y avait même un moment où la certification était gratuite pour inciter les paysans de Beforona à s’adhérer.

Table des matières

INTRODUCTION 
1 MATERIELS ET METHODES
1.1 Matériels 
1.1.1 Cadrage de la zone d’études
1.1.2 Justification du choix du sujet
1.2 Méthodes 
1.2.1 Démarche de vérification commune aux hypothèses
1.2.2 Démarche de vérification spécifique à chaque hypothèse
1.2.3 Limites de la méthodologie et difficultés rencontrées
1.2.4 Synthèse de la démarche méthodologique
1.2.5 CHRONOGRAMME
2 RESULTATS
2.1 Inventaire des statuts de terres 
2.2 Le système d’utilisation des terres faisant apparaître des parcelles certifiées 
2.2.1 Terroirs villageois constitués à travers le paysage forestier
2.2.2 Système d’exploitation agricole et parcelles mises en valeur
2.2.3 Réalité foncière et dynamique des usagers liée à la certification foncière
2.3 Les facteurs déterminants des stratégies des acteurs relative à la CF
2.3.1 Des parcelles permanentes et des parcelles non permanentes dans le domaine de la production agricole
2.3.2 Les stratégies foncières et la mobilisation de la certification foncière au niveau de la forme
d’exploitation du milieu
2.3.3 Une dynamique spatiale organisée à l’égard des parcelles certifiées
2.4 Le devenir de l’implantation du GF 
2.4.1 Les logiques des acteurs de la certification foncière
2.4.2 Les perceptions des acteurs
2.4.3 Le devenir du GF de Beforona
3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 
3.1 Discussions 
3.1.1 Le système d’utilisation des terres faisant apparaître des parcelles certifiées
3.1.2 Les facteurs déterminants des stratégies des acteurs à l’égard de la CF
3.1.3 Les perspectives d’avenir du GF de Beforona
3.2 Recommandations 
3.2.1 Concernant le système d’utilisation des terres faisant apparaître des parcelles certifiées
3.2.2 Concernant les facteurs déterminant des stratégies des acteurs à l’égard de la CF
3.2.3 Concernant la perspective d’avenir du GF de Beforona
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 
ANNEXES 

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