Activités Urbaines et Vie Frontalière

Activités Urbaines et Vie Frontalière

Systèmes de culture

La commune de Kidira est caractérisée par l’existence de deux cultures : – Cultures pluviales : Les cultures pluviales sont le maïs, le mil, le sorgho et l’arachide. Elles sont liées à la hauteur et à la répartition des pluies pendant la saison hivernale. Ce type de culture est fortement pratiqué dans la commune car les paysans portent leurs choix sur les cultures sous pluies qui nécessitent moins de coûts. – Cultures maraîchères ou de décrue : Les espèces cultivées sont le maïs, la patate douce et le niébé etc. (figure 2). Les cultures de décrue sont pratiquées sur les espaces appelés « Palé » en contre saison (Novembre à Février) dans les zones de débordement de la Falémé durant les périodes de retrait des eaux. Leur existence et leur ampleur en termes de superficie mise en culture et de niveau de production sont étroitement liées à l’étendue et à la durée de la crue du fleuve durant l’hivernage. Cette crue est imprévisible et varie d’une année à l’autre. Cette forme de culture est très développée et contribue considérablement à la sécurité alimentaire des populations de la ville. Le maïs, le mil et le sorgho sont des produits destinés à la consommation familiale d’après 75% des paysans enquêtés et les produits maraîchers sont destinés à la vente. Ces derniers sont vendus en détail dans le marché local et en gros ou en demi-gros dans les « loumas » de Gabou et de Bondji. Les difficultés d’accès aux autres facteurs de production sont très aiguës pour des agriculteurs ayant des revenus très faibles. Le faible niveau d’équipement en matériels agricoles fait partie des principales contraintes. Les outils agricoles sont composés de la houe, de semoirs, de labour à la houe à trois « illers », la houe à un seul « iller » et de dabas. En dehors des outils précités qui sont pratiquement à la disposition de tous les exploitants, ils ne disposent pas de tracteurs plus modernes et plus efficaces permettant de labourer de grandes superficies. D’après nos enquêtes, c’est le paysan qui divise sa récolte en gardant une partie bien sélectionnée destinée aux semences de la prochaine campagne et l’utilisation de l’engrais est presque inexistante car il utilise le fumier de bétail et le système de l’assolement(rotation des cultures).  Les principales difficultés liées à l’activité agricole sont :  la dégradation et la baisse de la fertilité des sols liées à l’érosion hydrique ;  l’insuffisance des semences;  Le manque de produits phytosanitaire ;  le manque d’engrais et les difficultés d’accès aux crédits des paysans ;  

L’ELEVAGE

 La ville de Kidira appartient à une région géographique densément peuplée par les peulhs. L’élevage est une activité traditionnelle. Cependant l’activité pastorale ne concerne que 10% des personnes interrogées. Par ailleurs, on note que l’espace est de plus en plus réduit par l’accroissement de la population qui est à la conquête des terres à des fins agricoles et d’habitations offrant de moins en moins des possibilités de l’expansion de l’espace pastorale. Il s’agit d’un élevage traditionnel marqué par des mouvements de transhumance. L’élevage des ovins et des caprins est considéré comme un élevage domestique .La plupart des familles en dispose .C’est un élevage à but non lucratif. L’élevage des bovins est plus représentatif car il constitue la richesse, le prestige fondé sur la possession du plus grand nombre de têtes. En ce qui concerne les effectifs, il nous était difficile de connaitre le nombre exact de têtes disponibles car les éleveurs ne donnent pas le nombre de bétails car pour eux, cela porte malheur. Cependant nous avons eu quelques estimations par le service vétérinaire de Kidira. Depuis la communalisation, les troupeaux ne sont plus parqués à proximité des habitations ils sont conduits vers des zones de pâturage. Les pâturages sont limités par les raisons précitées mais nous pouvons rappeler que l’avancée de la sécheresse contribue à la disparition de certaines formations végétales sur une zone caractérisée par une steppe arbustive à épineux et une savane arbustive qui représenteraient des ressources fourragères importantes. Le bétail tire l’essentiel de son alimentation du milieu naturel .L’élevage est extensif. En plus de la fourniture en viande, l’élevage fournit du lait même si la valeur de la production laitière est extrêmement faible.  Les principales contraintes Les principales contraintes qui freinent le développement de l’élevage sont : l’insuffisance des points d’eau pour l’abreuvement du bétail, surtout à Sinthiou dioyé qui est éloigné de la Falémé; la destruction des pâturages naturels par les feux de brousse et les transhumants ; le manque d’équipements de collecte, de conservation et de traitement de lait ; l’importance du vol de bétail ; les conflits agriculteurs/éleveurs à cause du déficit de surveillance du bétail ; le faible niveau d’information et de formation des éleveurs en technique d’élevage ; l’absence de parcours du bétail ;

Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AVANT PROPOS
INTRODUCTION GENERALE
METHODOLOGIE
DISCUSSION DES NOTIONS ET CONCEPTS
PROBLEMATIQUE
PREMIERE PARTIE : KIDIRA ET LA FRONTIERE : ASPECTS
GEOGRAPHIQUES ET HISTOIQUES
CHAPITRE I : ETUDE DE LA VILLE DE KIDIRA FACE A LA FRONTIERE.
I. Evolution de la ville Kidira
II. La situation de la ville
III. Kidira et la Falémé
IV. Caractéristiques physiques et humaines
CHAPITRE II : LE DEVELOPPEMENT URBAIN DE LA VILLE DE KIDIRA
I. Le développement spatial
II. Le fonctionnement de la commune
DEUXIEME PARTIE : LES DIFFERENTS TYPES D’ACTIVITES URBAINES
CHAPITRE I : LES ACTIVITES PRIMAIRES
I. L’agriculture
II. L’élevage
III. La pêche
CHAPITRE II : LES ACTIVITES DU TERTIAIRE
I. L’artisanat
II. Le commerce
III. L’activité des services urbains et des infrastructures
TROISIEME PARTIE : LE TRANSPORT TRANSFRONTALIER ET LA COOPERATION TRANSFRONTALIERE
CHAPITRE I : LES EFFETS DU TRANSPORT ROUTIER ET FERROVIAIRE SUR LA VILLE
I. Le transport ferroviaire
II. Le transport routier
III. Les incidences du transport sur la ville
CHAPITRE II : LA COOPERATION TRANSFRONTALIERE
I. La coopération transfrontalière : éléments de définition
II. La coopération, un outil d’intégration régionale
III. Les initiatives locales de la coopération transfrontalière
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
GLOSSAIRES
QUESTIONNAIRE

 

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