Analyse de la dynamique floristique et accumulation de carbone dans les forêts secondaire

Structure forestière

Trois ans après le premier inventaire réalisé en 2008, la densité de tiges d’arbres à dhp > 10 cm est similaire à la densité initiale tant en forêt secondaire jeune qu’en forêt secondaire vieille (F=1,219 ; P=0,407). Les arbres à dhp > 30 cm sont plus abondants dans la forêt secondaire vielle par rapport à la forêt secondaire jeune pour l’inventaire de 2008 (P=0,03) mais similaire pour l’inventaire de 2011 (P=0,452). La densité des lianes demeure plus abondante dans la forêt secondaire vieille par rapport à la forêt secondaire jeune. Mais, elle n’a pas augmenté significativement au sein même de la forêt secondaire vieille. La surface terrière pour l’ensemble des tiges à DHP > 10 cm est similaire dans et entre les deux stades des forêts secondaires (F=2,92 ; P=0,078). Cependant, pour les arbres à DHP > 30 cm la surface terrière de la forêt secondaire vieille est élevée par rapport à la surface terrière de la forêt secondaire jeune pour les deux inventaires de 2008 et 2011 (F= 4,877 ; P=0,022). Au sein même de la forêt secondaire vieille il n’y a pas eu augmentation de cette surface terrière par rapport aux observations de 2008 (F= 1,58 ; P=0,688).

Accumulation de la Biomasse aérienne (AGB)

La biomasse des arbres

La forêt secondaire vieille a toujours une biomasse aérienne plus élevée par rapport à la forêt secondaire jeune (F=4,237 ; P=0,048). L’Accroissement annuel en biomasse est élevé en forêt secondaire jeune que dans la forêt secondaire vieille .En forêt secondaire jeune, 70 % de la biomasse aérienne est contenu dans 17 espèces. De ces espèces, il n’y a que 6 espèces (Macaranga spinosa, Macaranga monandra, Maesopsis eminii, Musanga cecropiodes, Petersianthus macrocarpus, Tetrotchidium didymostemon) toutes pionnières ont une augmentation positive de leur biomasse par rapport au premier inventaire (Fig.4). Cependant, en forêt secondaire vieille, 70 % de cette biomasse est contenue dans 23 espèces dont 6 espèces (Albizia gummifera, Antiaris welwitchii, Dichostema glauscens, Greenwayodendron suaveolens, Pterocarpus castelii et Klainedoxa gabonensis) majoritairement héliophiles ont aussi une augmentation positive de leur biomasse.

La Biomasse des Lianes

La contribution des lianes à dhp > 5 cm dans la quantité de la biomasse aérienne demeure beaucoup plus élevée en forêt secondaire vieille par rapport à la forêt secondaire jeune. Néanmoins, la biomasse des lianes en forêt secondaire jeune a presque doublé (Tableau 3). Cela résulte de l’augmentation de la densité moyenne des tiges des lianes en forêt secondaire jeune par recrutement. On constante, en général, que l’accumulation annuelle en biomasse dans les deux forêts secondaires est trop négligeable.

Analyse de la dynamique floristique

Dynamique de la Richesse et Diversité Spécifiques

A l’issue du deuxième inventaire, les deux forêts secondaires comptent au total, 174 espèces d’arbres. Ce nombre est passé de 100 à 113 en forêt secondaire jeune, soit une augmentation de 13 % de nombre d’espèces recensées en 2008 (Fig.5). Cependant, en forêt secondaire vieille le nombre d’espèces a légèrement augmenté de 129 à 133 soit une augmentation de 2,3 % du nombre d’espèces recensées en 2008 (Fig.5).La richesse spécifique est restée plus élevée en forêt secondaire vieille qu’en forêt secondaire jeune (Tableau 4 ; F= 16,88 ; P = 0, 00013). Au sein même de chacune des forêts secondaires, il n’y a pas eu de grande variation dans la richesse spécifique, en dépit de l’apparition de 14 autres espèces en forêt secondaire jeune et 5 espèces en forêt secondaire vieille dans les relevés de 2011. Ces nouvelles espèces pour la forêt secondaire sont : Allophylus africanus, Aoranthe nalaensis, Barteria fistulosa, Ceiba pentandra, Celtis mildbraedii, Erythrina abyssinica, Garcinia ovalifolia, Grewia oligoneura, Hymenocardia ulmoides, Pavetta molundensis, Rinorea mildbraedii, Trema guinensis, Tricalisia sp et Vernonia amygdalina. Les trois premières espèces dans cette liste sont communes aux deux stades de la forêt secondaire et les restes sont uniquement en forêt secondaire jeune. Les nouvelles espèces recrutées sont : Baikiaea insignis, Beilschmiedia oblongifolia, Cleistopholis glauca, Strombosiopsis tetrandra et Turreanthus africana. Il n’y a pas de grande variation dans la diversité floristique dans les deux types de forêt secondaire. Les valeurs de l’indice d’Equitabilité sont plus élevées en forêt secondaire vieille qu’en forêt secondaire jeune (tableau 4). Les faibles valeurs d’Equitabilté en forêt secondaire jeune révèlent la dominance relative plus élevée de quelques espèces, à ce stade de la succession forestière. À travers les différentes placettes une seule espèce, Macaranga spinosa Müll. Arg. représentant 1 % du total d’espèces à l’inventaire de 2008 compte à elle seule plus de 120 individus, soit 27 % du total d’individus et 24 % trois ans après (Tableau 5). Au deuxième inventaire la diversité floristique des arbres (Alpha de Fisher) est nettement plus élevée en forêt secondaire vieille qu’en forêt secondaire jeune, bien que cette différence ne soit pas statistiquement significative (F= 4,121 ; P= 0,055).La variation dans la diversité des lianes suit la même tendance que celle des arbres. La forêt secondaire vieille est plus diversifiée sans que cette différence soit statistiquement significative, en dépit d’une grande richesse spécifique des lianes dans cette forêt secondaire vieille. La seule différence dans cette tendance est la grande similarité entre les deux forêts pour ce qui est de l’Equitabilité.

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