Analyse Des espaces boisés ayant chacun un cadre paysager particulier

Analyse Des espaces boisés ayant chacun un cadre paysager particulier

Bien que les trois espaces verts que nous étudions se situent tous dans l’agglomération tourangelle, ils ne font pas tous partie des mêmes entités paysagères et se situent soit dans la vallée de la Loire (île de la Métairie), soit sur le plateau (parc de Montlouis et bois des Hâtes et de la forêt de Larçay) (Fig.11). Le bois des Hâtes et la forêt de Larçay, qui correspondent aux plus grands des trois espaces étudiés, se situent sur la plaine agricole. L’île de la Métairie et le parc de Montlouis-sur-Loire ne font pas partie du même cadre paysager ; en effet, ils sont tous deux inclus dans un paysage remarquable, le Val de Loire, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, mais le premier est situé dans le lit endigué de la Loire et le second sur le plateau de Montlouis.  On peut également remarquer que ces trois espaces verts sont situés à proximité d’axes de communication, ce qui les rend facilement accessibles. Ainsi, le bois des Hâtes et la forêt de Larçay ainsi que l’île de la Métairie se situent en bordure de deux grands axes de communication importants à l’échelle de l’agglomération tourangelle : la D 943 et la D 751. Le parc de Montlouis-sur-Loire se situe quant à lui à proximité d’une route secondaire, la D 85.Ces trois espaces n’appartiennent pas aux mêmes entités paysagères telles qu’elles sont définies par le SCoT de l’agglomération tourangelle (Fig. 12). Cependant, ils correspondent tous les trois à la même occupation du sol dominante : la forêt.

L’île de la Métairie se situe dans l’entité paysagère n°9, correspondant aux paysages des vallées du Cher et de la Loire, paysage fondateur de l’identité de l’agglomération tourangelle. On remarque également qu’elle est située en périphérie de la ville de Tours et se présente donc comme un espace périurbain mais inséré dans un tissu urbain assez dense et industriel. En ce qui concerne le parc de Montlouis-sur-Loire, il est situé dans l’entité n°7, correspondant à l’agriculture de la frange urbaine. Il est inséré dans un tissu urbain dense discontinu et bordé de grandes cultures au Sud.  Le bois des Hâtes et la forêt de Larçay sont localisés sur le plateau, dans l’entité n°6, correspondant à un paysage agricole fragilisé ponctué de boisements. Cet espace est donc périurbain et situé à l’extrême limite Sud-est de l’urbanisation. Il constitue une entité boisée importante, insérée dans un paysage fortement marqué par la présence de l’agriculture.

 Des espaces verts inscrits depuis longtemps dans le paysage tourangeau

Afin de mieux comprendre la dynamique de chaque espace, nous avons choisi de réaliser une fiche pour chacun, décrivant les aspects écologiques, paysagers, historiques, etc. Cet espace vert correspond en partie à une occupation du sol de type forêt de feuillus. Il est délimité au Sud par la D751, coïncidant avec la digue, et au Nord par la Loire. L’histoire et l’évolution de cet espace vert inondable sont donc très liées aux fluctuations de la Loire. C’est également une zone tampon entre trois types d’espaces différents : le tissu urbain, la forêt et la Loire. A l’intérieur de l’île, on ne s’imagine pas être tout près d’une zone urbaine. En effet, la vue est limitée : c’est un espace boisé dense et donc relativement fermé à l’Est (photo 1). Au contraire, lorsqu’on accède à la grève, on a une vue ouverte sur la Loire et sur le coteau de l’autre rive (photo 2). L’île se divise en trois parties : une strate arborée correspondant à la forêt alluviale avec des saules, des peupliers à l’Est ; des pelouses mêlées à des arbres et arbustes avec une végétation nitratophile à l’Ouest et la grève avec beaucoup d’espèces envahissantes au Nord. Le sol est de type alluvions récents et quaternaires. Les habitations bordant le parc possèdent chacune un portillon, tous identiques, donnant sur cet espace public. Il n’existe donc pas de rupture visuelle entre les maisons et la forêt. Elles occupent ainsi une place importante visuellement, on peut les apercevoir depuis n’importe quel point. En 1984, on peut noter une impressionnante évolution puisque l’on retrouve ce parc comme nous le connaissons maintenant. En effet, l’urbanisation s’est étendu et cet espace boisé est devenu un espace structuré (chemins…) et segmenté. Peu de choses ont changé depuis 1984, le parc possède la même forme, les mêmes aménagements.

 

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