Analyse floristique et structurale des forêts secondaires mature

Situation administrative et géographique

La Réserve Forestière de Yoko est une réserve de l’Etat Congolais sous double tutelle de ministère des affaires foncières et de l’environnement, conservation de la nature et tourisme par les aspects technique et scientifique mais, c’est une propriété de l’entreprise publique « Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) » Conformément à l’ordonnance – Loi n° 75 – O23 de juillet 1975 portant création d’une entreprise publique de l’Etat dans le but de gérer certaines institutions publiques environnementales tel que modifié et complété par l’ordonnance – loi n° 78 – 190, du 5 mai 1998 (LOMBA et NDJELE, 1998) Cette réserve est liée à la conservation intégrale c’est-à- dire, une aire placée sous le contrôle public. La circulation, la pénétration et les recherches scientifiques ne pourront être effectuées qu’avec la permission des autorités compétentes en délivrant une attestation de permission environnementale. Notre milieu d’étude se trouve dans le groupement KISESA, collectivité des BAKUMU – MANGONGO, territoire d’UBUNDU, district de la TSHOPO, dans la Province Orientale. Elle est baignée par la rivière Yoko qui la subdivise en deux parties : partie nord avec une aire de 3370 hectares et la partie sud avec une aire de 3605 hectares et protégée pour le moment (Archives de la division provinciale de l’environnement, 1959). Elle est limitée au nord par la ville de Kisangani et les forêts perturbées, au sud et à l’est par la réserve BIARO qui est une demie – boucle en suivant cette direction, à l’ouest par la voie ferrée et la route reliant KISANGANI à UBUNDU, le long de laquelle elle s’étend des points kilométriques 21 à 38 (LOMBA et NDJELE, 1998).

Végétation

La Réserve forestière de Yoko a une végétation caractéristique de celle de cuvette congolaise. Elle est caractérisée par des forêts ombrophiles sempervirentes et des forêts liées aux sols hydromorphes. La végétation du Nord a été étudiée par LOMBA et NDJELE (1998) .Ces derniers l’ont classé dans le groupe des forêts mésophiles sempervirentes + -²²²²²²²²²²²²²²²²²²²²à Brachystegia laurentii. Ce type de forêt avait déjà été étudié par Germain et al. (1956) dans la région de Yangambi, Lebrun et Gilbert (1954) l’ont classé dans l’alliance Brachystegion laurentii dans l’ordre Gilbertiondendretalia dewevrei et classe de Strombosio-Parinarietea. La partie sud de la réserve appartient au type des forêts mésophiles sempervirentes à Scorodophloeus zenkeri, à l’alliance Oxystigmo-Scorodophloeion ; à l’ordre de PiptadenioCeltidetalia et à la classe de Strombosio-Parinarietea. (Lebrun et Gilbert, 1954). Les forêts sur sol hydromorphe sont situées le long du réseau hydrographique. Elles résultent de la présence de sols mal drainés (Boyemba 2006).

Sol

La réserve forestière de Yoko a un sol qui présente les mêmes caractéristiques reconnues aux sols de la cuvette centrale congolaise. Ce sol est rouge ocre, avec : un faible rapport silice-sesquioxyde de la fraction argileuse, une faible capacité d’échange cationique de fraction minérale, une teneur en minéraux primaires faibles, une faible activité de l’argile, une faible teneur en éléments solubles et une assez bonne stabilité des agrégats (Lomba ,2007).

Climat

Notre zone d’étude jouit d’un climat typiquement équatorial chaud et humide du type Af selon la classification de Köppen. Les précipitations moyennes restent élevées toutes l’année (1750 mm/an), mais sa répartition n’est pas uniforme. On y observe des fléchissements de précipitations entre décembre-février et juin-août. Pour le mois le plus sec, la moyenne de précipitations avoisine 60mm (Trochain, 1980). Les moyennes mensuelles de température à Kisangani oscillent entre 23,7 et 25,3° C avec une amplitude thermique annuelle faible de 1,6° C. 24,3° C constitue la moyenne annuelle de température (Mate, 2001). L’humidité relative moyenne mensuelle est estimée à 84%.

Actions anthropiques

La croissance démographique, ainsi que la situation socio-économique entrainent les actions anthropiques dans la réserve pour subvenir à leurs besoins vitaux. Les activités humaines telles que l’exploitation dans la réserve, les champs de population locale que nous avons observé, ont entrainé ainsi des jachères et les forêts secondaires récentes le long de la route. Le caractère traditionnel de cette agriculture qui est itinérante, contribue à la réduction de l’espace verte. Elle repose comme partout en RD-Congo sur l’agriculture sur brûlis dont le seul mode de reconstitution, tant de la fertilité du sol que de la forêt initiale substituée, est la jachère forestière plus ou moins longue, en forêt dense tropicale, de l’ordre de 19à 30ans. Trochain (1980) cité par Katya (2007).

Méthode de collecte des données

La collecte de données dans le présent travail est faite par un inventaire botanique. Seuls, les arbres à DBH supérieur ou égal à 10 cm sont pris en compte. Ce choix se justifie par le fait que les arbres sont les composantes majeures qui donnent à une forêt sa dynamique physique (Aubreville, 1957). L’inventaire est conduit à l’aide des relevés de surface. Huit parcelles de 2500 m2 (50x50m) chacune sont constituées et placées le long d’un layon orienté Ouest-Est et long de 2 km. Tous les individus ayant un DBH supérieur ou égal à 10 cm sont recensés et identifiés. La figure 2, présente la façon dont l’inventaire des arbres à DBH supérieur ou égal à 10cm est réalisé sur une étendue globale de 2 hectares subdivisés en 8 parcelles mesurant chacune 50m x 50m.

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