Analyses de la politique de crédit et la création monétaire

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Evolution de la masse monétaire

Le volume de la masse monétaire ne cesse d’augmenter. Dans la théorie monétariste, cette croissance de la masse monétaire doit suivre l’évolution de la production. En effet, les monétaristes expliquent le phénomène de l’inflation comme une hausse non proportionnée de la masse monétaire par rapport à la production.
Dans le cas de Madagascar, l’inflation est très connue. Dans notre étude, nous consacrerons l’analyse durant l’année 1997 à 2003. L’inflation de l’année 1997 est considérée comme le résultat de la hausse considérable de la masse monétaire qui passe de 14,3% contre 9,1% en 199618. La tendance à l’accélération du taux de croissance de la masse monétaire observée depuis 1996 s’est interrompue au début de 1998. Le stock de monnaie a subi une légère contraction au cours du premier semestre, et n’a retrouvé son volume de décembre 1997 qu’au mois de juillet 1998. Par la suite, l’accroissement de M3 a repris de manière modérée à partir du mois d’août 1998.
En 1999, le taux de croissance de la quantité réelle de la monnaie s’est situé dans la fourchette de taux de 0 à 5% qui correspondent aux taux de croissance réelle du PIB réalisable. Dans la réalité, la hausse de la monnaie n’explique pas toujours l’inflation. Cet rapprochement entre la quantité de monnaie et le PIB semble dire qu’il y a un besoin de financement.
Durant les années 1997 et1998, l’économie mondiale est marquée par la crise financière de l’Asie du Sud- Est qui se traduit par une baisse drastique de la demande mondiale de biens et services. Cette croissance semble avantager les pays en développement tels Madagascar, en ce sens qu’elle a permis au pays de relancer sa production et d’importer plus facilement ; malgré le dérapage de la monnaie. Ce qui pourrait dire que le besoin de financement, c’est à dire l’offre endogène de monnaie, a été pour Madagascar nettement inférieur à l’offre exogène de monnaie du système bancaire, justifiant ainsi le fait que l’inflation réalisée a nettement baissé malgré le dérapage de la quantité réelle de la monnaie.
Durant les années 1999 à 2001, la demande mondiale a repris. A l’intérieur du pays, l’économie nationale est caractérisée par une croissance du PIB de 4,7 % en 1999 ; 4,8 % en 2000 ; et 6,7 % en 2001. Dans ce contexte, la quantité de la masse monétaire (M3) passe de 4984,3 Milliards de FMG en 1999 ; de 5916,3 Milliards de FMG en 2000 ; et de 7357,5 Milliards de FMG en 200119.
Mais la crise économique de 2002 a freiné la faible croissance économique ressenti depuis les cinq dernières années. Le conflit politique a entraîné une crise économique et sociale, dont le coût directement estimé par la Banque Mondiale est à au moins 600 Milliards de Dollars20 (soit 14 point du PIB). Cette crise marque aussi une hausse considérable des prix dans toutes les domaines de l’économie, et ce qui a entraîné la paralysie totale du pays. Mais toutefois, la masse monétaire a vu une légère hausse dû certainement à une demande très forte de Francs Malagasy (FMG). Mais avec la confiance restaurée au nouveau gouvernement, le pays a repris peu à peu l’activité économique grâce aux appuis des bailleurs de fonds.
Le principe de base de la politique monétaire demeure, en 1998, dans l’attachement à l’objectif final de réduction de l’inflation et le choix de la base monétaire comme objectif opérationnel. En outre, durant l’année 1999, des mesures ont été prises au mois d’Avril et au mois d’Août par la Banque Centrale ; et tendant à prévenir toute excès de création monétaire dans les banques primaires en limitant leur excédant de liquidité. Ainsi, en Avril 1999, il a été décidé de porter le taux directeur de la Banque Centrale à 15 % contre 10 % auparavant, une mesure qui a été renforcée le mois d’Août suivant par l’aménagement des coefficients de réserves obligatoires sur les dépôts et du système de refinancement auprès de la Banque Centrale. Cet aménagement comporte en ce qui concerne21 : – Le système des réserves obligatoires : La fixation du coefficient de réserves obligatoires sur les dépôts à terme est assimilé à 5 % contre 20 % auparavant et le relèvement du coefficient de réserve sur les dépôts à vue est assimilé à 25 % contre 20 % auparavant ; – Système de refinancement : L’assimilation du taux de refinancement au taux moyen pondéré des Bons de Trésor de 12 et 24 semaines, qui de ce fait est désormais variable suivant la situation du marché primaire des Bons de Trésor. Par ailleurs, le refinancement est seulement possible sur l’Open- Market, dans lequel peuvent être prises en garantie uniquement les valeurs mobilières publiques.

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