Anatomie du membre inférieur

Anatomie du membre inférieur 

Le membre inférieur a pour fonction principale de supporter le poids du corps. Les différents ligaments qui le composent ainsi que la forme des surfaces articulaires permettent aux articulations de se bloquer en position verticale dans le but de réduire la dépense musculaire énergétique nécessaire pour conserver cette position. Par ailleurs, les membres inférieurs permettent la locomotion du corps entier.

Les articulations de la hanche, du genou ainsi que de la cheville composent le membre inférieur et lui permettent de se mouvoir. Il se divise en plusieurs régions, selon les principales articulations et des repères cutanés précis : la région glutéale ou fessière, la cuisse, la jambe et le pied. La division en régions dépend des principales articulations et de repères cutanés précis.

Sauf indications contraires, les informations de cette partie sont tirées de l’encyclopédie de Drake et al. (2010).

Articulation de la hanche 

L’articulation de la hanche est formée par la tête sphérique du fémur, qui est l’os de la cuisse, et la surface semi-lunaire de l’acétabulum de l’os coxal. Elle est ainsi associée à une articulation sphéroïde puisqu’elle articule une sphère pleine avec une sphère creuse. De plus, la tête fémorale est presque entièrement contenue à l’intérieur de l’acétabulum, ce qui contribue ainsi à la stabilité articulaire. Trois ligaments (iliofémoral, pubofémoral et ischiofémoral) viennent également renforcer la surface externe de la capsule (membrane fibreuse qui enferme l’articulation de la hanche) et stabiliser l’articulation.

Articulation du genou 

Le genou possède un rôle important puisqu’il est capable de supporter de lourdes charges qui peuvent aller jusqu’à huit fois le poids du corps en course à pied. De plus, il est une des articulations les plus complexes du corps humain. Composé par de nombreux muscles, ligaments et os , qui assurent chacun un rôle bien défini, il est également formé de deux articulations : l’articulation fémorotibiale et l’articulation fémoropatellaire.

Anatomie du genou
L’articulation fémorotibiale, qui est une articulation portante majeure, comprend deux articulations condyliennes. Elle lie les condyles fémoraux (médial et latéral) avec les plateaux tibiaux correspondants. C’est l’articulation principale du genou bien qu’il soit également composé par l’articulation fémoropatellaire qui unit le fémur avec la patella. Cette dernière permet au muscle quadriceps fémoral d’exercer une traction en avant du genou sur le tibia sans user le tendon. Elle joue ainsi un rôle important dans le mécanisme d’extension du genou et par conséquent sa stabilité (Goldblatt & Richmond, 2003).

Le genou, qui est une articulation synoviale, est entouré par une capsule articulaire dans laquelle est enfermé le liquide synovial dont le rôle principal est de lubrifier l’articulation. D’autre part, il permet d’augmenter légèrement la stabilité passive du genou, de fournir les nutriments nécessaires au cartilage hyalin articulaire du fémur ainsi que du tibia, et d’aider à l’absorption des charges et des chocs. Deux ménisques (médial et latéral) permettent également de distribuer les charges à travers l’articulation. Ce sont des fibrocartilages en forme de croissant situés de chaque côté, entre les condyles fémoraux et tibiaux. Ils ont pour rôle d’aider à distribuer les charges à travers l’articulation et d’améliorer la congruence entre les condyles lors des mouvements (Shahabpour et al., 2005). En effet grâce à sa mobilité, le genou contribue aux déplacements et à la progression du corps humain, notamment lors de la locomotion.

Mouvements du genou
Le genou peut effectuer trois types de rotations qui sont la flexion/extension, l’abduction/adduction et la rotation interne/externe, possible uniquement lorsque le genou est fléchit, ainsi que trois types de déplacements qui sont les déplacements antéropostérieur (AP), médiolatéral (ML) et proximodistal (PD) (Bull & Amis, 1998).

Les principaux mouvements de l’articulation du genou sont la flexion et l’extension, ce qui fait d’elle une articulation charnière. Le genou permet également la rotation axiale du tibia par rapport au fémur.

Pour renforcer l’articulation du genou qui est non congruente et qui possède une géométrie osseuse complexe, ce sont des stabilisateurs dynamiques (muscles) et statiques (ligaments et tissus mous) qui viennent remplir cette fonction. Les muscles du membre inférieur servent alors de support à l’articulation du genou. Tandis ce que de solides ligaments collatéraux, situés sur chacune des faces latérales du genou, assurent sa stabilité. Le genou dépend également des ligaments croisés qui unissent fermement les extrémités articulaires du fémur et du tibia.

Ligaments du genou
Les stabilisateurs statiques du genou comprennent une grande partie des tissus mous qui forment l’articulation (capsule articulaire, ménisques, etc.). Cependant, les ligaments sont les stabilisateurs statiques majeurs. Ce sont des bandes de tissus conjonctifs principalement composés de collagène, qui permettent de relier le fémur et le tibia. Leur rôle principal est de limiter les déplacements excessifs entre les deux os de l’articulation. Ils ne possèdent pas, à la différence des muscles, de capacité contractile en dépit de leur propriété élastique (Frank, 2004). Les principaux ligaments qui composent le genou sont le ligament patellaire, les ligaments collatéraux (tibial et fibulaire) et les ligaments croisés (antérieur et postérieur) .

Le ligament patellaire est la continuité du tendon du quadriceps fémoral au-dessus de la patella. Il recouvre la face antérieure de la patella avec les fibres les plus superficielles du tendon du quadriceps fémoral. Le ligament patellaire permet de connecter la patella avec le tibia en venant s’attacher en haut sur l’apex de la patella, et en bas sur la tubérosité supérieure du tibia.

Les deux ligaments collatéraux (fibulaire et tibial) sont situés de chaque côté de l’articulation. Le ligament collatéral fibulaire (ou latéral, LCL) est situé sur le côté externe du genou, alors que le ligament collatéral tibial (ou médial, LCM) est situé sur le côté interne. Ils servent à stabiliser les mouvements du genou en prévenant les rotations excessives dans le plan frontal. Le ligament collatéral tibial permet de restreindre les mouvements d’abduction (ou valgus) du tibia par rapport au fémur en limitant les stress en valgus alors que le ligament collatéral fibulaire limite les stress en varus qui tendent à provoquer des mouvements d’adduction (ou varus) (Seering, Piziali, Nagel, & Schurman, 1980).

Les deux ligaments croisés sont situés dans la région intercondylaire du genou et unissent solidement le fémur avec le tibia. Ils sont nommés d’après leur site d’insertion tibiale et sont appelés « croisés » du fait qu’ils se croisent entre eux dans le plan sagittal, entre leurs insertions fémorales et tibiales. Le LCA croise latéralement le ligament croisé postérieur (LCP) au niveau de son passage à travers la région intercondylaire. Les ligaments croisés ont pour fonction de contrer les déplacements AP du tibia par rapport au fémur et sont également des stabilisateurs secondaires des rotations dans les plans transversal et frontal. En effet, le LCA s’oppose au déplacement antérieur du tibia par rapport au fémur alors que le LCP limite le déplacement postérieur du tibia.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 REVUE DE LITTÉRATURE
1.1 Anatomie du membre inférieur
1.1.1 Articulation de la hanche
1.1.2 Articulation du genou
1.1.2.1 Anatomie du genou
1.1.2.2 Mouvements du genou
1.1.2.3 Ligaments du genou
1.1.3 Ligament croisé antérieur
1.2 Caractéristiques des blessures
1.2.1 Biomécanique des membres inférieurs et du tronc
1.2.1.1 Mécanismes de blessure sans contact
1.2.1.2 Plan sagittal
1.2.1.3 Plan frontal
1.2.1.4 Plan transversal
1.2.1.5 Différences entre les hommes et les femmes
1.2.2 Biomécanique de l’atterrissage
1.2.3 Facteurs de risques
1.2.3.1 Facteurs extrinsèques
1.2.3.2 Facteurs intrinsèques
1.2.3.3 Facteurs neuromusculaires
1.2.3.4 Fatigue musculaire
1.2.3.5 Facteurs cognitifs
1.3 Tâche cognitive
1.3.1 Division de l’attention en milieu sportif
1.3.2 Multiple Object Tracking (MOT)
1.3.3 Impact combiné de la fatigue et d’une tâche perceptivo-cognitive
CHAPITRE 2 PROBLÉMATIQUE ET OBJECTIFS DE L’ÉTUDE
2.1 Problématique
2.2 Objectif et hypothèses de recherche
CHAPITRE 3 MÉTHODOLOGIE
3.1 Participants
3.2 Protocole expérimental
3.2.1 Phase 1 : Test neurocognitif
3.2.2 Phase 2 : Exercice de suivi de cibles
3.2.3 Phase 3 : Tâche motrice simple
3.2.4 Phase 4 : Tâche biomécanique d’atterrissage
3.2.4.1 Instrumentation et calibration
3.2.4.2 Tâche biomécanique d’atterrissage
3.2.4.3 Protocole de fatigue
3.3 Analyse biomécanique
3.4 Analyse statistique
CHAPITRE 4 RÉSULTATS
4.1 Résultats et caractéristiques physiques et cognitifs
4.2 Tâche motrice simple
4.3 Cinématique
4.3.1 Courbes cinématiques
4.3.2 Résultats cinématiques interparticipants
4.3.3 Résultats cinématiques intraparticipants
4.4 Cinétique
4.4.1 Résultats cinétiques interparticipants
4.4.2 Résultats cinétiques intraparticipants
4.5 Comparaisons des groupes
4.5.1 Scores IVA-AE2 et seuils MOT
4.5.2 Résultats de la tâche motrice simple
4.5.3 Résultats cinématiques
4.5.4 Résultats cinétiques
CHAPITRE 5 DISCUSSION
CONCLUSION 

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