Application au territoire de la métropole de Lyon [Confidentiel]

Application au territoire de la métropole de Lyon [Confidentiel]

Etude détaillée des gisements organiques disponibles sur le territoire de la métropole de Lyon et proximité (hors déchets ménagers et déchets verts), GRDF, 2017 ; dite « étude de gisement » : Cette étude estime le gisement méthanisable mais n’intègre pas les déchets des ménages dans son périmètre. [22]  Elaboration de scénarios de gestion des biodéchets, Métropole de Lyon (droits réservés) ; dite « étude de gestion » : Cette étude établit des scénarios de collecte des déchets. Elle évalue donc la production de biodéchets issus des ménages ainsi que celles produites par les petits commerces, ces derniers pouvant être collecté par le SPGD. [23]  La gestion d’un gisement de biodéchets en territoire urbain est complexe à appréhender. La diversité des flux, de la nature et de la composition fait qu’il est difficile de conceptualiser un système de gestion unique qui soit optimal.  L’analyse territoriale réalisée dans le cadre du projet UrbanBioM a pour but d’appréhender le gisement de bidoéchets présent sur le territoire de la métropole de Lyon dans son ensemble. Des décisions peuvent alors être prises à partir des résultats. La méthodologie de compilation d’études est bien adaptée pour cette étude, elle permet d’avoir une bonne appréciation du gisement, sans avoir à mener des enquêtes chronophages et redondantes pour les exploitants. Les bonnes informations de chaque étude sont extraites et mutualisées. Ceci permet d’éviter de se fier aux chiffres précis d’une seule étude dépendant très fortement de la méthode et du périmètre choisi.

La forte part de la FFOM apporte une certaine stabilité (dans tous les scénarios) au gisement, les déchets verts avec un flux saisonnier permettent d’apporter des caractéristiques différentes et intéressantes au mix global. Cela permet d’avoir un mix avec relative régularité de composition, il est complexe de prévoir une filière de traitement spécifique si le gisement possède une saisonnalité quantitative et qualitative trop forte. L‘opération d’échantillonnage a permis de confirmer la diversité des flux énoncé en introduction. Les 4 typologies échantillonnées ont des aspects et des comportements très différents. Cet échantillonnage a rappelé aussi l’importance de la prise d’information en amont et de la coordination des acteurs sur un tel projet. Les biodéchets se dégradent très rapidement et leur conservation ne doit pas être excessive. Une mauvaise gestion peut amener à la perte des échantillons et la nécessité d’effectuer un nouveau prélèvement. Cela confirme la pertinence du projet UrbanBioM. En territoire urbain il est complexe et à priori très cher de mettre en place un système de gestion adapté à chaque typologie de biodéchets. Il est important de se concentrer sur les aspects du mix global.

Le planning et les prochaines étapes du projet sont déjà calés. L’analyse territoriale permet d’avoir une base solide à laquelle se référer et l’échantillonnage permet d’établir des contacts avec des acteurs locaux du monde des biodéchets. La méthodologie construite a l’avantage de pouvoir être extrapolée à un autre territoire (à partir du moment où le projet est similaire dans un contexte similaire). Certaines étapes peuvent être isolées et adaptées en fonction des besoins.  Le tri à la source des biodéchets doit être généralisé d’ici 2025. Pour le moment très peu de grandes collectivités l’ont mis en place et souvent l’échéance est repoussée le plus tard possible. Le projet UrbanBioM doit permettre de concevoir un autre modèle de gestion des biodéchets en territoire urbain et ainsi aider les collectivités à mettre en place ce tri à la source avec une filière de valorisation adapté et productrice d’énergie locale. La gestion séparée des biodéchets est pour moi cruciale à mettre en place et rapidement. Ils sont pour le moment traités comme des « nuisances » (incinération ou stockage) alors qu’ils peuvent être valorisés et servir de source d’énergie renouvelable. Seulement les moyens de valorisation mis en place doivent être bien penser. Dans un premier temps pour éviter les nuisances olfactives, il est important que les installations de valorisation soient propres pour faciliter l’acceptation du public. Les projets tel qu’UrbanbioM permettent d’optimiser le rendement de ces filières. Le développement de filière permettra aussi d’éviter de perdre de l’énergie avec des temps de stockage ou de transport trop long comme cela peut quelquefois être le cas actuellement. La méthode de compilation d’études utilisée lors de l’analyse territoriale me semble pertinente au vu de l’objectif, elle évite de multiplier la sollicitation des différents acteurs. La comparaison des résultats permet d’éviter des valeurs uniques qui sont soumises à une incertitude importante. En effet estimé un gisement de biodéchets nécessite de faire plusieurs hypothèses. Cependant cela demande de « faire confiance » à un travail réalisé par un tiers dans des conditions qui ne sont pas à notre connaissance et avec des données auxquelles nous n’avons pas toujours accès.

 

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