APPLICATION DU PRINCIPE DE CONTROLE DE DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES SUR LE PERIMETRE D’IVATO

Pour servir d’application et d’exemples sur le contrôle de dimensionnement des ouvrages d’aménagements hydroagricoles, le périmètre d’Ivato a été choisi du fait qu’il contient plusieurs types d’ouvrages sur canaux. Cela nous permettra de faire des applications concrètes sur les différents ouvrages hydrauliques cités dans les parties précédentes. Ce périmètre fait partie des périmètres irrigués dans la zone d’Ambositra et d’Antsirabe dont les études ont été confiées à la société d’études SOMEAH.

PRESENTATION DU PERIMETRE

Situé dans la région d’Amoron’i Mania, Commune d’Ivato, dans la Provence de Fianarantsoa, le périmètre hydroagricole d’Ivato est accessible par la route nationale N°7 jusqu’à Ivato Centre et par une route secondaire de 5Km jusqu’à Antoetra où se trouve le périmètre. Il se situe à 5Km à l’Est d’Ivato Centre (Fig 19).Géographiquement, le périmètre peut être repéré par les coordonnées géographiques suivantes :X = 603 750 m et Y = 492 200 mL’altitude du périmètre est comprise entre 1464 m et 1448 m NGMLa plaine qui constitue le périmètre est traversée par la rivière Ivato et ses trois principaux affluants (Ankaterena, Kelimanatody, et Anotsy)Le périmètre est subdivisé en 5 zones hydrauliques (Fig 20) :- Zone I : Irriguée par le barrage d’Ampopohana sur la rivière Ivato ;- Zone II : Irriguée par les barrages d’Ankaterena Ambony et d’Ankaterena Ambany situés sur le D’après le traitement des données pluviométriques et les données sur les températures observées durant 30 années (1931-1980) à la station météorologique d’Ambositra, il en résulte que la pluviométrie moyenne de la zone est de 1449mm dont 85% tombent durant la saison pluvieuse qui s’étale du mois d’octobre jusqu’au mois d’avril.La répartition de la pluviométrie correspondant aux périodes de retour de 10 ans et de 5 ans pour les années sèches et les années humides est présentée dans le tableau 13 :

Outre la riziculture qui est la spéculation souhaitée par les paysans, les cultures de contre saison comme le blé, les pommes de terre et les haricots font l’objet de l’irrigation et doivent être considérés aux calculs des besoins en eau.Afin d’obtenir le meilleur rendement, le repiquage a lieu au mois de novembre et de décembre et c’est cette période de repiquage qui a été utilisée pour le calcul des besoins en eau. Il est étalé sur ces deux mois pour ne pas concentrer la pointe de l’irrigation.Les calculs ont étés faits avec la considération de la pluviométrie quinquennale sèche. Le débit fictif continu est de 1,19l/s/ha et la pointe est observée au mois de novembre avec un besoin en eau de 417l/s.

ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE DU PERIMETRE

maçonnerie de moellons.Compte tenu de l’inexistence des ouvrages dans les réseaux d’irrigation et de l’insuffisance des sections des canaux, le périmètre connaissait une mauvaise maîtrise de l’eau. De plus, les ouvrages de dérivations ainsi que les prises d’eau subissaient des dégradations.Pour ces raisons, des études d’APS et d’APD ont été établies par le bureau d’études SOMEAH en 1990et1991 en vue de réhabiliter le périmètre pour satisfaire son irrigation.Compte tenu de l’insuffisance des crédits pour le financement des travaux, certains travaux jugés prioritaires définis en accord avec les paysans seulement sont exécutés de fin septembre à fin décembre de l’année 1995. Ces travaux prioritaires ne concernaient que la zone d’Ampopohana (Zone I ) et étaient financés par le fond de contre valeur FCV/CFD.Après une visite sur terrain en juin 1997, des travaux supplémentaires sont envisagés selon les demandes des usagers et les dégradations constatées.Vis à vis de ces changements entre 1991 et 1997, le SOMEAH a fait une actualisation de l’APD en 1997 en vue de réaliser la réhabilitation qui a été exécutée en 1998 et 1999.

Pour les cinq ouvrages de dérivation, des réhabilitations et des confortations des seuils sont prévues ainsi que des constructions et réhabilitation de quelques ouvrages annexes (décharges latérales, bassins de dissipation, déversoirs de réglage, prises d’eau,… )Puisque le calcul des besoins en eau a donné un débit fictif continu de 1,19 l/s/ha, la SOMEAH a utilisé un débit d’équipement égal à 2 l/s/ha pour dimensionner les canaux afin d’avoir une certaine marge de sécurité. Le débit en tête de chaque prise est calculé en multipliant le débit d’équipement de 2 l/s/ha par la superficie à desservir. La somme des débits en tête de l’aval vers l’amont correspond au débit nécessaire en tête de chaque canal.dépendent des débits à transiter. Pour le périmètre d’Ivato, 12 bâches sont projetées dont 1 sur le CP Ampopohana, 4 sur le CP Ankaterena Ambony et 7 sur les canaux secondaires d’Ampopohana.