Application en rapport à l’inauguration du bâtiment STICOM III

Analyse de situation de communication :

La situation de communication est l’ensemble des circonstances dans lequel s’effectue une communication. Afin de cerner la situation de communication, Dell HYMES nous propose le modèle SPEAKING comportant huit (8) paramètres d’analyse. Le Premier paramètre S ou Setting porte sur l’étude du cadre dans lequel se fait la communication et inclut le cadre physique et matériel. On distingue la situation formelle et la situation informelle. La situation formelle impose un certain nombre de contrainte. On ne fait pas allusion à des contraintes langagières. La situation informelle n’impose pas de contrainte particulière mise à part la contrainte langagière. Il y a une tendance à l’utilisation des mots familiers ou courants. Il existe cinq niveaux de langues : le niveau oratoire, le niveau soigné, le niveau courant, le niveau familier et le niveau vulgaire ou grossier. L’utilisation de tel ou tel niveau de langue ne présente pas la même fréquence. Le même individu est évidemment appelé à utiliser tel ou tel niveau de langue selon la situation par contre, tous les individus ne sont pas censés connaitre ces cinq niveaux de langue. A chaque moment correspond un type particulier de communication. Il convient de ne pas mélanger les moments et d’utiliser le type de communication adéquat pour chacun. D’où la communication opportune et la communication inopportune. Le paramètre P ou Participants permet de repérer tous ceux qui participent directement ou indirectement à la communication ainsi que les caractéristiques immédiates des participants eux-mêmes. On peut distinguer deux conceptions différentes : le concept Emetteur Récepteur ou EMEREC et le concept en réaction contre le modèle EMEREC.

Il existe aussi de différents types de participants qui sont :

– Les participants allocutaires : ceux qui sont ciblés par ceux qui communiquent c’està- dire l’origine ou la source de la communication.

– Les participants non allocutaires : ceux qui ne sont pas ciblés par la communication. – Les participants ratifiés : des personnes dont leur présence est acceptée mais on ne leur adresse pas la parole.

– Les participants non-ratifiés : des personnes dont on n’accepte pas leur présence.

Tous ceux qui prennent part directement ou indirectement à la communication seront considérés comme participants. On distingue cinq caractéristiques de participants :

•L’importance numérique des participants qui est très variable mais qui relève trois cas : la communication interpersonnelle, la communication de groupe, la communication de masse.

•La répartition relève deux types de communication : la communication unilatérale, la communication réciproque.

•La notion de présence et de non présence : La notion de présence sous entend que les participants à la communication se trouvent en une situation de face à face. Quant à la notion de non présence, les participants à la communication ne se trouvent pas en situation de face à face. •La communication individualisée et la communication anonyme : La communication individualisée est une communication que l’on qualifie de privée dans la mesure où il existe de relation personnelle entre participants et ces relations se manifestent dans la communication. La communication anonyme ou la communication publique est une communication dans laquelle les participants n’entretiennent pas de relation personnelle. Même si cela existe, on s’interdit de les manifester dans la communication.

•Les relations entre les participants jouent un rôle capital en communication. Si on veut aboutir à une « communication efficace » il faut bien identifier les relations, élaborer la communication en fonction de la nature de ces relations et de tenir compte de la nature des ces dernières. Selon LILNTON, la relation peut être définie par deux composants : le statut (place occupée par un individu dans une structure donnée) et la fonction (rôle assumé par un individu de l’organisation de la structure concernée).

Ends interpelle les objectifs de la communication. Le paramètre suivant se réfère aux Acts, c’est-à-dire les actions de communications proprement dites. On tient en compte deux aspects : le rituel et les deux faces de signe. Le rituel est fixé de façon explicite ou implicite et relève des normes sociales ou culturelles. Il faut prendre en compte des normes culturelles en question, les maitriser et les appliquer. On peut distinguer deux types de communication : la communication ritualisée et la communication non ritualisée. La communication ritualisée est une communication soumise à des contraintes. Selon la relation de LINTON, un individu occupe toujours une place donnée dans tel ou tel système. Chaque intervention peut être sujet de conversation. Il y a deux aspects à prendre en compte : le déroulement et les formules consacrés. La communication non ritualisée est une communication qui n’a pas de rituel à suivre. Il n’y a pas de déroulement spécifique à respecter et aucun tour de parole. Il n’y a ni formule consacré ni respect des normes langagières. Parle-t-on également de Keys ou tonalité de la communication. C’est l’ambiance dans laquelle se déroule une communication. Il existe la tonalité positive qui renvoi à la communication coopérative, la tonalité négative qui renvoi à la communication conflictuelle, la tonalité neutre qui renvoi à la communication publique ou professionnelle.

Il ne faut pas confondre intonation et tonalité même si la tonalité est souvent manifestée par l’intonation. Les Instruments sont les instruments ou moyens de communication auxquels on doit faire appel afin de pouvoir effectuer la communication ; ce paramètre nous renvoie au modèle orchestral. Dans une communication dite face à face, il faut prendre en compte de tous les instruments utilisés (kinésique, proxémique, iconologique). Le problème de méconnaissance des normes qui régissent de la communication non verbale cause la transgression des règles. Or les différentes communications forment un ensemble et cet ensemble doit être géré par l’émetteur et interprété correctement par le récepteur. Le paramètre des Normes nous vient, ensuite. Ce dernier englobe les normes de référence langagière, d’intéraction, d’interprétation.

Enfin, le dernier paramètre G ou Genres fait référence à la typologie de la communication selon les secteurs d’activités et d’intervention de la communication. Par exemple un article journalistique, une conférence, un exposé… Les G dégagés n’ont pas fait l’objet d’une catégorisation vraiment formelle. Le modèle d’analyse de communication portant sur la théorie sémio-contextuelle proposée par Alex MUCCHIELLI reprend les grandes lignes du modèle SPEAKING en abordant ses paramètres de manière différente. Selon la théorie sémio-contextuelle d’Alex Mucchielli, une situation de communication est constituée de contextes. On peut distinguer sept contextes : le contexte des identités des acteurs, de normes, du positionnement, de la qualité des relations, le contexte temporel, spatial, physique et sensoriel.

Impacts/effets de la communication :

Il s’agit de la réaction qui émane du récepteur et de la rétroaction qu’il fait parvenir à l’émetteur initial, de constater les réactions des cibles et de voir quels changements apparaissent. Ce descriptif est réalisé par comparaison avec une population témoin. La population doit être variée selon leur appartenance sociale, le sexe, la classe d’âge. Afin d’inventorier les impacts ou effets de la communication, deux étapes sont à suivre :

– la collecte : il s’agit de collecter toutes réactions qui se rapportent à l’action de communication (les commentaires du public cible, les tapages médiatiques, les rumeurs, la réaction de l’environnement face à cette action de communication : la réaction de la concurrence, par exemple).

– la sélection : Elle se fait en se basant sur des critères. Par exemple, on mesure les impacts et effets sur :

•l’axe temporel : si les réactions sont récentes, on peut assimiler cela à un effet immédiat de l’action de communication. Sinon il s’agirait juste de nouvelles habitudes socioculturelles qui se sont établies dans le temps.

•la dimension spatiale : sur le milieu de l’action de communication et à proximité, on note de nouvelles habitudes par rapport aux milieux environnants. Ce sont là les impacts et effets que l’on peut sélectionne. L’évaluation de la stratégie de communication trouvera ces outils dans la mesure sociologique fine auprès des populations cibles afin d’apprécier les modifications éventuelles de leurs représentation. Ces impacts peuvent aussi être mesurés au niveau de la quantité et de la qualité de l’information, au niveau des relations entre émetteur et récepteur et au niveau de la manière de diffusion de la communication.

Table des matières

Introduction
Partie I : Présentation théorique du modèle SEDIAC
1) Détermination des enjeux de la communication
2) Détermination des objectifs de la communication
3) Analyse de la situation de communication
4) Construction du cadrage
5) Elaboration de la Communication
6) Diffusion de la Communication
7) Impacts / Effets de la Communication
8) Confrontation avec les objectifs
9) Recadrage
Partie II : Application en rapport à l’inauguration du bâtiment STICOM III
Conclusion
Bibliographie
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