Aspect théorique du poste industriel et des structures de gouvernance

Aspect théorique du poste industriel et des structures de gouvernance

Beaucoup d’écrits analysent les transformations contemporaines des économies développées en utilisant l’adjectif « post-industriel » des transformations qui réside en la croissance des services comprendre les perspectives et les conséquences de cette croissance et parfois même la reconnaissance pure et simple de l’existence d’une telle croissance. Une divergence entre économistes qui a donné lieu à l’apparition de deux grands pôles qui se distinguent et s’opposent dans leur point de vue. Nous les désignerons respectivement par les objectifs « post-industriel » et « néo-industriel ». Au cours de ce chapitre nous allons découvrir cette différence de pensées économiques et savoir si théoriquement il y a une croissance des services. Souvent la notion de service est utilisée sans être vraiment précisée. Les caractères distinctifs et les classifications ouvrent le champ à des définitions variées des services. Le mot «service» vient du terme latin servitum qui signifie «esclave». On parle d’« obligations et actions de servir» qui se déclinent par «être au service de quelqu’un», «être en service», «être de service», «rendre service»; c’est aussi l’« action de servir quelque chose» et de «mettre enLes services sont également souvent utilisés comme synonymes d’« usage», ce qui signifie qu’un objet sans usage n’a pas de sens, ou alors que son usage n’est pas immédiat et requiert un accompagnement. Dans ce cadre, il faut admettre que le coût du bien dépend de l’utilité qu’il revêt pour son utilisateur, et dans ce cadre le service devient la base de toute analyse concrète de la vie économique. F. Bastiat (1851) et C. Colson (1924) définissaient d’ailleurs les rapports économiques capitalistes comme des rapports d’échange de services, les objets produisant eux-mêmes des services. Cet ensemble d’expressions montre bien l’ambiguïté du terme «service» qui est plus un mot polysémique qu’un concept économique Un travailleur salarié est productif de richesses si son salaire fonctionne comme une avance en capital ; il ne l’est pas si son salaire correspond à une dépense de revenus. Les services ne produisant pas des résultats tangibles sont improductifs. Ils comprennent les serviteurs de l’Etat (souverain, magistrats civils et militaires, armée, flotte), les ecclésiastiques, les gens de loi, les médecins, les gens delettres et de spectacle, les domestiques. Par contre, l’activité commerciale est productive.

Les activités économiques se regroupent en trois secteurs :- le secteur primaire composé des activités agricoles et extractives ;- le secteur secondaire regroupant les industries de transformation ;- le secteur tertiaire défini comme «un vaste ensemble d’activités consacrées à la fourniture de « services » ». L’emploi et les investissements n’ont cesséde glisser du secteur primaire vers le secondaire, puis le tertiaire. Le classement des activités dans l’un des trois secteurs dépend du tauxde croissance du progrès technique : rythme moyen pour le secteurprimaire, élevé pour le secteur secondaire, faible ou nul pour le secteur tertiaire. La croissance du secteur tertiaire est liée à la progression de la demande ;la mutation de la production exige de plus en plus de services ; la consommation de tertiaire économise du temps alors que celle des biensdu secondaire en utilise. Cependant, la croissance du tertiaire n’est pasun indicateur quantitatif du développement.A. G. B. Fisher (1945), note un glissement des emplois et investissements du secteur primaire, d’abord vers le secteur secondaire et ensuite vers le secteur tertiaire.

Il défendra l’idée selon laquelle le principal problème des économies développées est lié à la difficulté d’évolution rapide de leur structure en liaison avec le développement des besoins.C. Clark présentera son étude sur le revenu national, la production et la consommation finale en liaison avec la croissance de la productivité, en s’appuyant sur la distinction des trois secteurs; il définira les activités de services comme un ensemble d’activités résiduelles. Il s’agit donc bien d’un ensemble hétéroclite, hétérogène, défini négativement par rapport aux autres catégories.J. Fourastié lie la définition des secteurs au rythme de leur productivité.l’histoire économique contemporaine. Elle correspond à un stade de développement supérieur de sociétés qui, après avoir connu, avec les révolutions industrielles, le douloureux progrès qu’a constitué le passage d’économies dominées par les activités agricoles à l’économie industrielle, vont accoucher, au prix sans doute de nouvelles douleurs, d’un système social post-industriel, dominé par les services. Ces points de vue se sont développés et affirmés au cours des années 1960 et 1970 (Jean Fourastié étant un précurseur), et ils demeurent très répandus aujourd’hui. Les statistiques sembleraient indiquer que les tendances de l’emploi au cours des années 1980 sont plutôt conformes à ces thèses post-industrielles.

 

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