Aspects cliniques de l’ulcère de BURULI chez l’homme

Rapport de stage aspects cliniques de l’ulcère de BURULI chez l’homme, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

ASPECTS CLINIQUES DE L’ULCERE DE BURULI CHEZ L’HOMME

L’incubation de l’ulcère de Burli varie de quelques semaines à plusieurs années (une moyenne estimée à 135 jours soit 4 à 5 mois en Australie) [1, 89]. Il évolue en général, sans fièvre et indolore, en trois stades caractéristiques (pré-ulcératif, ulcératif, cicatriciel). Les lésions peuvent être localisées, diffuses ou multifocales. Une même personne peut également présenter plusieurs atteintes identiques ou différentes sans altérer l’état général.

PHASE PREULCEREUSE : caractérisée par une tuméfaction sous-cutanée ferme qui peut se présenter sous quatre formes :
 le nodule est une lésion dure, bien délimitée, de 1 à 2 cm de diamètre, le plus souvent unique, indolore, froide, adhérente à la peau et mobile au plan profond, accompagnée d’une dépigmentation de la peau avoisinante.
 la papule apparait sous la forme d’une lésion surélevée, indolore, de moins de 1 cm de diamètre, accompagnée d’une rougeur de la peau avoisinante.
 la plaque est une large lésion indurée, hyperpigmentée, surélevée, de plus de 2 cm de diamètre, aux bords irréguliers, indolore.
 l’œdème se manifeste par une tuméfaction sous-cutané froide, pouvant s’étendre à un membre entier englobant largement la zone où va débuter l’ulcération. Il peut être accompagné de signes inflammatoires locaux et de fièvre.
PHASE ULCEREUSE : les nodules et les papules évoluent le plus souvent vers une ulcération cutanée profonde d’extension progressive et chronique. Classiquement, cette perte de substance dermo-épidermique présente un fond nécrotique jaunâtre, des bords décollés et un pourtour oedémateux. Ce décollement peut atteindre plusieurs centimètres et faire communiquer des ulcères satellites.
PHASE DE CICATRISATION ET SEQUELLES : la guérison spontanée des lésions est possible. Le tissu cicatriciel est fibreux, scléreux et l’impotence fonctionnelle engendrée par les ulcères péri articulaires et la rétraction des cicatrices conduisent à des séquelles à type d’ankylose, de blocage en position vicieuse, d’amputation de membre ou de perte d’organe, de lymphœdème par striction cicatricielle.
LES FORMES PARTICULIERES ET COMPLICATIONS : une ostéomyélite, une atteinte multifocale, une surinfection bactérienne (tétanos, septicémie) , une association d’un large ulcère thoraco-abdominal et pleurésie massive , une co-infection avec le VIH ou avec Mansonella perstans (filariose) [92], etc. Une localisation génitale est généralement secondaire à un foyer à distance.

DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

Le diagnostic différentiel de l’infection à M. ulcerans chez l’homme repose sur plusieurs manifestations dermatologiques dont la confirmation ne peut être acquise qu’avec l’aide de la biologie . A l’instar :
 des nodules : piqûres, boutons, kystes, lipomes, furoncles, onchocercomes, adénite, mycose ;
 des plaques : lèpre, cellulite, mycoses, psoriasis ;
 des formes œdémateuses : cellulites, éléphantiasis, actinomycose ;
 des ulcères : ulcère tropical phagédénique, leishmaniose, pian, carcinome épidermoïde, stomatite gangréneuse (Cancrum oris), ecthyma à streptocoque ou à staphylocoque ;
 des ostéomyélites : tuberculose, les ostéites chroniques à pyogènes, mycétomes.

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