Aspects étio-pathogeniques, cliniques et thérapeutiques des traumatismes oculaires

Un traumatisme oculaire est une lésion ou un ensemble de lésions engendrées par une blessure physique ou chimique ; Sa survenue est soudaine. Helveston nous donne la définition suivante : « les traumatismes oculaires sont ceux qui intéressent strictement :
• Le globe oculaire et ses annexes,
• l’orbite,
• et les voies optiques »[1].
Les lésions de la face occupent une place importante en traumatologie générale. Devant un traumatisme oculaire recent,il faut distinguer trois situations: les contusions oculaires,les traumatismes perforants avec ou sans corps étranger du globe et les brûlures oculaires. On distingue aussi deux catégories de traumatisme selon la gravité:
-les traumatismes minimes diagnostiqués et traités par le médecin généraliste
-les traumatismes graves, rélevant de la compétence de l’ophtalmologiste [2].
Le traumatisme oculaire devient de plus en plus un sujet de préoccupation,particulièrement dans les pays en voie de développement. Il y revêt un caractère de gravité et de grande importance, car même s’il n’aboutit pas toujours à la cécité complète, il entraîne dans bien des cas une morbidité detravail. Les conditions de la vie moderne en ont beaucoup accru la fréquence, entre autres les accidents de la voie publique, les accidents de jeux, de travail, les accidents de bricolage, de sports, les agréssions et les rixes, les projections de produits chimiques. Selon l’OMS, près de 1,5 million de personnes sont aveugles à la suite d’un traumatisme oculaire[3]. Un simple ulcère traumatique de la cornée pouvant aboutir àl’hypopion et à la perforation; une piqûre d’apparence minime pouvant entraîner une cataracte et ses complications. Ceux-ci placent les traumatismes oculaires, à côté des autres grands fléaux, comme un problème majeur de santé publique avec des répercussions socio-économiques importantes. Ils surviennent à tout âge mais les enfants et les adolescents sont les principales victimes et payent le plus lourd tribut malgré l’amélioration des techniques de prévention et de prise encharge. A l’heure actuelle, malgré les progrès de la microchirurgie oculaire, ils sont responsables de certains cas de cécité irreversible, mais aussi de problème d’ordre esthétique.

En éffet, à l’ échelle mondiale, les traumatismes oculaires réprésentent 38 à 65% de tous les cas de traumatismes dans les services d’urgences et 5 à 16% des admissions dans les hopitaux d’ophtalmologies, soit 10,4% au Benin[4]. Les quelques travaux réalisés au Mali ont mis en exergue la gravité et les difficultés de prise en charge des traumatismes oculaires. Japhet Dembele à rapporter 12,2% de traumatisme oculaire à Segou [1]; Mme Sanou Samou Clémence Kamaté à rapporter 30,4% des traumatismes oculaires en milieu de travail à koulikoro [6].

L’œil est un organe sensoriel dont des éléments nerveux sont considérés comme un prolongement du cerveau. C’est l’organe de la vision ou l’énergie lumineuse est transformée en signal électrique (influx nerveux) qui sera transmis au cerveau.

Rappel anatomique de l’appareil visuel

L’appareil visuel comprend : le globe oculaire, les voies optiques et les annexes.

Le globe oculaire 

C’est l’organe de la vue. Il s’agit d’un organe pair et symétrique situé dans une cavité appelée orbite. Il mesure 22 à 23 mm de diamètre ; il comprend un contenant formé de trois enveloppes ou membranes et un contenu ou milieu transparent (humeur aqueuse, cristallin et le corps vitré).

Le contenant

La membrane externe ou coque cornéo-sclérale :
Elle est constituée en arrière par une coque fibreuse de soutien : la sclère, prolongée en avant par la cornée qui est transparente.

La cornée :c’est une coupole transparente, brillante, humide et a vasculaire. Elle mesure 11 à 12 mm de diamètre et est formée de 6 couches qui sont de dehors en dedans :
– l’épithélium,
– la membrane de Bowman,
– le stroma,
– couche de Dua
– la membrane de descemet,
– l’endothélium.

Par sa transparence et sa puissance, elle permet le passage de la lumière et des images dans l’œil.

La sclère : c’est une membrane fibreuse, résistante et opaque représentant les 4 /5 de la coque cornéo-sclérale ; la jonction entre la sclère et la cornée est dénommée limbe sclérocornéen. La partie antérieure de la sclère est recouverte jusqu’au limbe par la conjonctive et est aussi appelée  » blanc de l’œil  » La sclère présente à sa partie postérieure un orifice dans lequel s’insère la tête du nerf optique ou papille. Sur le plan physiologique, la sclère sert de zone d’insertion pour les muscles oculomoteurs et permet aussi le maintien de la forme du globe oculaire.

La membrane intermédiaire ou uvée

Elle est constituée d’arrière en avant par :

La choroïde ou uvée postérieure : c’est un tissu essentiellement vasculaire responsable de la nutrition de la rétine, de l’évacuation des déchets et du maintien de la température de l’œil.

Le corps ciliaire : il forme avec l’iris, l’uvée antérieure : il est constitué de procès ciliaires et de muscles (le muscle de Brucke Wallace et le muscle de Rouger Muller). Il sécrète l’humeur aqueuse et par la contraction du muscle ciliaire, il permet l’accommodation grâce au bombement du cristallin ; ce qui rend l’image nette en vision de près .

L’iris : c’est un diaphragme circulaire de couleur variable (allant du brun au bleu) perforé en son centre par la pupille dont l’orifice diminue de diamètre à la lumière (myosis) et augmente de diamètre à l’obscurité (mydriase). Il est formé de deux muscles : le sphincter de la pupille et le dilatateur de l’iris. Il permet la régulation du passage de la lumière et de l’image à travers la pupille et la pigmentation.

Table des matières

I- INTRODUCTION
II- OBJECTIFS
III- GENERALITES
IV- METHODOLOGIE
V- RESULTATS
VI- COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VII- CONCLUSION

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