Autonomisation des familles en situation vulnérable dans le cadre du développement social

Cours autonomisation des familles en situation vulnérable dans le cadre du développement social , tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

ETAT DES LIEUX DES SANS- ABRIS

Dans le présent chapitre, nous esquisserons brièvement l’aperçu historique des sans-abris : la conception des villes par les jeunes vivants dans la campagne, les raisons qui les incitent à migrer, les conséquences de la migration et son évolution. D’un autre coté, nous passerons rapidement à la présentation globale du terrain d’étude. Quel genre de personnes le centre considère t-il comme cible ? Quelles actions met-il en œuvre pour la réinsertion sociale et professionnelle de ses bénéficiaires ?

Aperçu historique des sans-abris

Depuis plus d’une vingtaine d’années, les ruraux semblent vieillir. Les plus âgés restent à la campagne tandis que les jeunes migrent . En fait, beaucoup de jeunes quittent leur région natale de façon très volontaire, pour la plupart, et préfèrent tenter leur chance dans les zones urbaines.

Motifs du départ

Plusieurs raisons poussent les gens à quitter la campagne. Du point de vue économique, la ville se présente comme un lieu d’attraction où l’on espère s’enrichir rapidement surtout pour les jeunes gens en quête des conditions de vie meilleure. Ils désirent améliorer leur statut social non seulement en s’enrichissant mais aussi en acquérant les modes de vie attachés au milieu urbain. Les paysans ressentent également la nécessité d’aider financièrement leur famille.
Parfois, ils sont dans l’obligation d’accompagner u n parent ou des membres de la famille. Des gens viennent s’installer dans les zones urbaines pour cause matrimoniale: c’est le cas des jeunes qui accompagnent leur conjoint. Il existe aussi un important chômage dans les zones rurales où les possibilités de se débrouiller sont minimes. Alors, le développement du secteur informel ainsi que la forte possibilité d’emploi en milieu urbain à la suite de l’industrialisation attirent les rura ux.
La surpopulation des campagnes où l’insécurité et al pauvreté qui y règnent constitue un facteur de déplacement. Les jeunes désirent s’échapper de la société rurale avec ses limites et ses contraintes. Il conçoit la ville comme un lieu privilégié des équipements commerciaux, d’accès à la société de consommation et d’accès aux produits occidentaux souvent inconnus dans les campagnes.

La migration et ses conséquences

Etant défini comme le phénomène de déplacement des personnes d’un pays à un autre ou d’une région à une autre, la migration devient alors une stratégie de « survie » pour des populations menacées par une paupérisationprogressive21. Les gens fuient leur région d’origine et s’installent dans la ville d’Antananarivo en espérant d’y vivre convenablement. Certains prennent même le risque de vendre tous leurs biens.
Normalement, les migrants devraient vivre convenablement à condition qu’ils s’adaptent aux modes de vie urbains. Mais pour les cas suivants, leur situation ne peut que s’envenimer :
• Les sujets migratoires sont en quête de travail pour assurer leur besoin quotidien. Faute de qualifications professionnelles, la majorité d’entre-eux s’avère être exclus du monde de travail et manque de ressources pour survivre. Privés de toute incitation à des activités économiques, exposés à la faim et minés arp l’insécurité du lendemain, les pauvres chômeurs de longue durée ont tendance à se grouper dans les seuls quartiers où ils sont admis et ontimplanté les taudis et les bidonvilles.
• Les villes à travers le monde attirent les gens de campagnes. Ils se trouvent alors confrontés à une situation où leurs repères traditionnels ne leur servent plus à assurer leur survie dont la recherche d’abri, d’eau ou de nourri ture. Les plus habiles s’en sortent s’ils parviennent à s’intégrer. Mais cette situation est dramatique pour les isolés et les enfants. Les liens familiaux traditionnels ont disparu. Le filet de sécurité ancestrale n’existe plus. C’est parmi ces migrants que se manifestent les phénomènes de la grande exclusion, entrainant prostitution, travail des enfants, comportements agressifs ou délictuels. Du même coup, ces défavorisés sont perçus, pour beaucoup comme une menace aggravant leur exclusion.
• La majorité des jeunes gens, surtout les femmes, s’installant en ville n’ont pas fréquenté l’école. Ils donnent naissance à beaucoupd’enfants qui deviennent de lourde charge pour eux. Cette charge démographique croissante entraine le déséquilibre entre le revenu et les ressources. De ce fait, ils se privent progressivement de leur subsistance. Leur niveau de vie se dégrade en engendrant des problèmes sociaux et économiques du ménage.
Les problèmes s’empirent jusqu’à éclater le noyau familial. Il y a donc séparation, divorce. Ainsi, la situation exige que les familles retirent leurs enfants des études pour alléger leur charge.

Evolution

La situation de sans-abris découle des problèmes résolus sur cités ci-dessus. Elle commence par la dégradation du niveau de vie. Le non satisfaction des besoins essentiels se manifeste. Ne correspondant plus aux modèles dominant de la société, beaucoup de familles se sentent exclus. Elles s’isolent dans les endroits où se groupent des gens vivant dans la même situation. Ainsi, le nombre des gens à la rue augmente. Certains dorment dans la rue, sur le trottoir, aux marchés de la capitale et auprès des bacs à ordure. D’autres plongent au squat. Il y en a ceux qui accaparent un espace pour faire place à des taudis. Vu leur état de survie, ils ne se préoccupent plus de la dignité humaine.
L’existence de cette condition de vie inhumaine incite les autorités et divers organismes privés et organisation non gouvernementale à adopter des actions pour la lutte contre la pauvreté. L’intervention consiste principalement à aider les gens afin qu’ils puissent relever leur dignité. Parmi ceux qui œuvre nt pour lutter la même cause, le centre AFAI en fait partie intégrante.

Présentation du terrain d’étude

Le centre AFAI est un lieu d’accueil pour les sans- abris et les personnes exclus de la société. C’est un centre d’hébergement de nuit ous tutelle de la Ministère de la Population sis au fokontanyd’AmbalavaoIsotry, commune Urbaine d’Antananarivo (CUA).
Fondé en 2007, il a pour objectif principal d’améliorer les conditions de vie de ses bénéficiaires. Il offre une seconde chance à tous ceux qui sont victimes de la pauvreté en essayant de les réintroduire au niveau de la sociét. Pour y parvenir, il effectue diverses activités et collabore avec des organismes œuvrant pour des causes humanitaires.

Les personnes cibles du centre et leur adhésion

Le centre s’ouvre en priorité aux familles très défavorisés dormant dans la rue et aux marchés de la capitale de Madagascar. Il accueille également les personnes qui nécessitent de l’hébergement parce qu’elles n’ont plus de refuge ni d’endroit où aller pour dormir. Aucune distinction ne porte atteinte sur la gravité de l’état ou condition de vie des gens. Le centre prend comme cible tous ceux qui réclament de l’aide qu’ils soient capables ou non de s’en sortir. L’adhésion des bénéficiairesest soumise à un principe de volontariat. Les responsables du centre effectuent la mobilisation auprès des nécessiteux et les persuadent de s’y adhérer. Ils ne forcent personne. Les gens décident d’accéder à l’hébergement selon leur gré et peuvent partir s’il en ont envie. Il y a bien évidemment des règles à respecter mais ce sont eux qui en décident.

Les activités du centre

• Mobilisation des personnes correspondant à leur cib le pour qu’elles s’adhèrent au centre ;
• Insertion de ses bénéficiaires aux activités économiques à l’aide des ventes de petite marchandise comme les sachets, les savons ou les différentes sortes de jus qu’il leur fournit ;
• Financement pour ceux qui souhaitent renforcer leur fonds en vue de réaliser d’autres projets de vente. Ici, l’argent fourni est à titre de prêt ;
• Distribution de dons à tous les bénéficiaires à l’occasion de la fête nationale et de fin d’année ;
• Et le centre subventionne également le rapatriement de certains qui veulent retourner dans leur lieu d’origine.

Les partenaires du centre

• FKT AmbalavaoIsotry inscrit les bénéficiaires dansson registre et les reconnait en tant que membres de sa communauté. Il leur facilite l’accès à des papiers administratifs ;
• Foyer de vie Andrainarivo : sa collaboration avec le centre repose sur l’accueil des personnes âgés sans familles et la prise en charge de ces derniers ;
• Groupe de développement, association AVOTRA qui mobilise les gens pour la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants et aussi contre le travail des enfants ;
• Les sœurs missionnaires « Teresa de la Calcuta » qui contribuent à la réinsertion professionnelle des familles vulnérables à l’aide des formations en artisanat, offrent une aide sanitaire aux nécessiteux et effectuent des dons ;
• ASA reçoit des couples ayant des enfants venant du centre et essaye de les réinsérer socialement en leur donnant une maison ainsi qu’un lopin de terre à cultiver.
L’action de l’autonomie peut engendrer soit le développement social soit la dépendance aux aides offertes. Il appartient auxfamilles concernées de faire le maximum si elles veulent être de nouveau autonomes. Autrement dit, le fait d’aboutir ou non à recouvrer l’autonomie dépend entièrement de ces familles. S’il en est ainsi concernant les généralités sur l’autonomisation, passons maintenanà l’analyse et l’interprétation des résultats d’enquête.

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I:GENERALITES
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
Section 1 : Autonomisation et développement social
1- De l’assistance au développement
2- Dépendance et stagnation
Section 2 : Les différentes approches de la pauvreté
1- Définitions
2- Différentes approches de la pauvreté
CHAPITRE II- ETAT DES LIEUX DES SANS-ABRIS
Section 1- Aperçu historique des sans-abris
1-Motifs du départ
2-La migration et ses conséquences
3-Evolution
Section 2 : Présentation du terrain d’étude
1- Personnes cibles du centre et leur adhésion
2- Les activités du centre
3- Les partenaires du centre
PARTIE II : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS D’ENQUETE.15
CHAPITRE III : POPULATION ETUDIEE
Section 1 : Origine de la population
1- Lieu d’origine
2- Motifs du déplacement
Section 2 : Constitution de la famille
1- Situation matrimoniale
2- Formes d’union
Section 3 : Activités économiques
1- Branches d’activités
2- Activités souhaitées
CHAPITRE IV : ANALYSE DES RESULTATS
Section 1 : Problèmes des familles vulnérables
1- Sur le plan social
2- Sur le plan psychologique
3- Sur le plan économique
Section 2 : Facteurs explicatif de cet état de pauvreté
1- Facteur économique
2- Facteur sanitaire
3- Facteur social
CHAPITRE V: POLITIQUE DE L’AUTONOMIE
Section 1- Aide à l’emploi
1- Insertion aux activités économiques
2- Aide financière
Section 2 : Réaction des gens face à cette politique
1- Participation au projet
2- Motivation des bénéficiaires
Section 3 : Effet de la politique de l’autonomie
1- Résultat positif
2- Résultat négatif
PARTIE III : APPROCHE PROSPECTIVE
CHAPITRE VI : SOLUTIONS PROPOSEES
Section 1 : Sur le plan social
1- Education
2- Santé
Section 2 : sur le plan psychologique
1- Changement de mentalité
2- Evaluation, suivi et accompagnement social
Section 3 : Sur le plan économique
1- Réinsertion économique
2- Gestion financière
CHAPITRE VII- PROSPECTIVE EN VUE D’AMELIORER LA REALITE
Section 1- Encourager la participation scolaire
1- Favoriser l’éducation de base
2- Faire disparaître la discrimination envers les filles
Section 2 : Responsabiliser les entités concernées
1- Intégrer les femmes au processus du développement
2- Lutter contre le chômage
Section 3- Bonne gouvernance et développement
1- Combattre la misère
2- Gratuité : santé
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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