Belle histoire d’amour certes

Les morceaux d’amour, Géraldine Alibeu, Autrement jeunesse, 16,50 € (+1DVD)

Les morceaux d’amour, c’est une très belle histoire d’amour certes, mais aussi un album sur la guerre et ses ravages. Un soldat revient de guerre, des membres en moins. Sur sa route, il croise une toute jeune fille qui s’éprend de lui au point de lui faire don de son bras, puis de son oeil, et enfin de sa chevelure, afin que l’homme retrouve son identité corporelle. Mais comme par enchantement et par magie, les membres de la jeune fille retrouveront leur propriétaire féminin… et l’album finira sur une happy end pour le moins inattendue : ces deux jeunes trouveront dans leur union, et donc dans celle de leur corps, démantelé ou non… l’Amour, le vrai… celui qui n’existe peut-être que dans les oeuvres de fiction… mais qui nous fait rêver. Comme toujours Géraldine Alibeu nous propose plusieurs lectures de l’album grâce à ses illustrations généreuses, à l’inverse de son texte concis et sobre. Ses images nous disent un peu davantage ou un peu autre chose que les mots. Sans parler du DVD d’animation accompagnant l’ouvrage, support également maîtrisé, qui nous raconte une autre histoire, une autre version de ces deux destins.

L’auteur 

Je suis née en 1978 à Échirolles, petite ville des Alpes. J’y ai passé mes mercredis d’enfance à bricoler du carton et de la toile cirée autocollante. Puis j’ai commencé, à l’école primaire, le récit des aventures de mon institutrice en bande-dessinée. Cela m’a sans doute servi plus tard à intégrer l’atelier d’illustration de Claude Lapointe aux Arts Décoratifs de Strasbourg. Depuis 2001 je me consacre à l’illustration pour la littérature et la presse jeunesse, et à l’écriture de mes propres albums. Je fais parfois des très courts films d’animation, des céramiques illustrées, des images en couture.

Les quatres soeurs

« Les Quatre sœurs, c’est mon roman jeunesse préféré de l’univers entier, rien que ça. Les Sœurs Verdelaine et la Vill’Hervé je les adore au point que je regrette toujours que Charlie, ma préférée, n’ai pas son tome consacré. La bande dessinée de Cati Baur et de Malika Ferdjoukh est tout récemment sortie chez Rue de Sèvres, la maison d’édition BD de l’Ecole des Loisirs. Ni une ni deux, j’ai donc pu mettre la main sur les deux premiers tomes disponibles, Enid et Hortense.J’ai adoré voir vivre à travers le dessin mes cinq sœurs préférées. Je ne sais pas si je les imaginais véritablement comme ça en lisant le roman mais la BD m’a tout de même convaincue. Les sœurs Verdelaine sont différentes les unes des autres, tant physiquement que psychologiquement.
Charlie, avec son air de lutin et ses cheveux courts, reste ma préférée et j’adore le look que Cati Baur lui donne, avec ses pull trop grands, sa salopette et son pantalon à bretelles. Geneviève à un physique très agréable, elle fait très douce et cela dégage un contraste assez marrant lorsqu’elle fait du « baby-sitting » pour les jumelles Des roullière. Bettina est superbe et bénéficie souvent de gros plans très jolis sur ses cheveux roux et ses tâches de rousseurs et même si c’est la sœur que j’aime le moins, je la trouve réellement touchante qu’à partir de la fin du tome 2, la bande dessinée lui rend joliment hommage avec son petit nez en pointe. Hortense se fait très discrète dans le premier tome mais heureusement, la seconde histoire lui est consacrée et c’est un personnage qui se révèle aux lecteurs et lectrices. Enid enfin est vraiment drôle parce qu’elle ne se rend pas compte qu’elle est encore un bébé pour ses sœurs et que sa lubie de sauver sa chauve souris Swift en plein orage aurait pu avoir des conséquences terribles. Avec sa jolie bouille et ses barrettes roses, elle apporte de la gaieté dans la Vill’Hervé.

Présentation de l’éditeur: Orphelines depuis peu, les soeurs Verdelaine vivent à la Vill’Hervé, une grande maison en bord de mer. Enid, c’est la plus jeune, celle qui ne comprend pas vraiment les choses de l’amour, celle que personne ne croit quand elle dit qu’elle a entendu un fantôme hurler dans le parc. Ni Geneviève, ni Hortense, ni Bettina… Pas même Charlie l’aînée qui s’occupe de toute la petite tribu.
Dans ce premier tome, nous apprenons donc que les filles Verdelaine vivent désormais seules, à la suite de la mort de leurs parents, Lucie et Fred. C’est Enid, la plus jeune qui nous entraîne tout d’abord dans leur grande maison au bord de la mer, la Vill’Hervé, où le vent s’engouffre dans un bruit de hibou asthmatique. Les fuites, la chaudière qui déconne, le macaroni – cet escalier biscornu – l’aile des filles et l’aile de Bettina avec salle de bain perso – lenteur de douche de la demoiselle oblige – mais heureusement il y a aussi les pâtisseries de Geneviève, les vêtements bien repassés et Charlie et ses outils. Il y a aussi Basile, l’amoureux de Charlie, médecin de son état qui vient aider la tribu Verdelaine dès qu’un nez se met à couler.

Présentation de l’éditeur

Dans ce deuxième tome de ta série, il est question d’Hortense, 11 ans, qui passe sa vie dans les livres et se demande ce qu’elle va devenir : un personnage de sa série préférée ? Chirurgienne des maladies incurables pour venir en aide à sa nouvelle amie Muguette ? Ou bien comédienne ? Mais pour monter sur scène, Hortense va devoir vaincre sa timidité… C’est dans son journal intime dont elle nous livre des extraits, qu’Hortense s’interroge et partage les hauts et les bas de sa vie d’adolescente. Enfin nous découvrons Hortense, 11 ans et malheureuse, noyée dans la masse de ses sœurs. Trop de filles dans cette maison, trop de caractères différents et surtout trop de Bettina qui ne voit sa petite sœur que pour se moquer d’elle. Lorsque Hortense rencontre Muguette, une petite fille gravement malade mais pleine de vie et d’espièglerie, l’adolescente se dit qu’il est temps d’agir. Grâce à cette nouvelle amitié et aux cours de théâtre, Hortense sort lentement mais sûrement de sa coquille et se découvre une passion.
J’ai beaucoup aimé que ce tome-ci prenne une forme qui lui est propre, notamment avec les pages du journal d’Hortense qui jalonne la lecture. C’est donner vie au roman d’une façon visuelle fort agréable.
Parallèlement à Hortense, c’est Bettina qui vit une histoire peu commune avec un magicien nommé Merlin aussi drôle et gentil que laid. Entre la peur d’être rejetée par ses amies et la découverte de l’amour, Bettina passe de l’odieuse à l’émouvante.

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