Blaye, un port a fort potentiel touristique

Blaye, un port a fort potentiel touristique

La commune de Blaye, comme la plupart les villes, est le fruit de siècle d’histoire dont le paysage a gardé la trace notamment à travers son patrimoine. En effet, la localisation géographique de la ville, au bord de l’estuaire entouré de plaines, est à l’origine de la création de la ville, le port est ainsi le point de départ de la ville. A partir de se moment les époques se sont succédées est on laissé leur empreinte sur la ville et les alentours. Ces empreintes sont petit à petit devenues l’identité de la commune, indissociable de la vie des habitants et incontournable pour les passants. On retrouve également dans cette région un patrimoine viticole et paysagé qui ne sont pas dénués d’intérêts. Tout ce patrimoine architectural, culturel et culinaire particulièrement riche doit ainsi être préservé, il est ancré dans le paysage et est une des raisons pour laquelle les gens se déplacent. Sa mise en valeur est ainsi un véritable atout touristique. La ville de Blaye est une ville ancienne, elle est le résultat de succession d’urbanisations de différentes époques. Par sa localisation au bord de l’estuaire de la Gironde, le plus vaste d’Europe, la commune va se développer autour d’une fonction commerciale par la possession d’un port et d’une gare servant à acheminer des marchandises des terres vers la mer et Bordeaux et vice versa. Comme pratiquement la totalité des ports de l’estuaire, Blaye n’était à l’origine qu’un étier (un chenal étroit) dans lequel les bateaux s’échouaient à marée basse. La forme du port actuelle n’est pas celle d’origine, car la nature vaseuse de l’estuaire a agrandi le port depuis le  XVIIIème siècle5. Il s’est agrandi en même temps qu’il accueillait de nouvelles infrastructures comme des quais pour décharger les bateaux à moteur ou pour accueillir le train.

Il y a quelques siècles, l’estuaire s’étendait pratiquement jusqu’aux pieds des habitations, les bateaux s’embourbaient à marais basse, on les déchargeaient alors sur des quais puis ils repartaient à marais haute. De ce fait, le port est de nos jours une zone facilement inondable soumise au PPRI (Plan de Prévention aux Risques d’Inondations). De plus la commune de Blaye n’a pas échappé au développement des chemins de fer car elle possédait elle-même une gare qui servait à l’origine pour les voyageurs et au commerce de vin. Après la guerre, elle a permis d’acheminer le charbon vers l’Italie. Cependant, dans les années 1930, avec  l’essor de l’automobile, le transport de voyageurs s’essouffle et en 19386, cette fonction s’arrête définitivement pour laisser place au transport céréalier. Dans les années 70, avec l’arrivée de la centrale nucléaire du Blayais, EDF finance le remplacement de l’embarcadère en bois du bac par une rampe d’accès en béton. Car les pièces pour construire la centrale qui arrive par bateau sont trop lourdes pour passer sur l’embarcadère en bois construit en 1914. Avec le Port Autonome de Bordeaux, EDF reconstruit ainsi des années 70 par les habitants lors d’un accident de pyrotechnie8. Il ne reste désormais que les rails qui vont jusqu’à Bordeaux. Mais le véritable problème est que ce chemin de fer coupe visuellement une partie du port d’avec le reste de la ville. Ce qui fait une véritable scission entre les deux parties et qui d’une certaine manière l’isole du reste de la ville. Cette voie de chemin de fer constitue ainsi une dimension paysagère à revaloriser.

Certains élus espéreraient pouvoir garder ces rails intacts dans l’hypothèse de pouvoir rallier dans quelques années Blaye à Bordeaux par le train, qui permettrait une meilleure accessibilité de la ville et qui, dans la conjoncture actuelle de hausse perpétuelle du prix du pétrole, finirait par être plus économique pour les habitants de Blaye. Cela pourrait alors peut-être diminuer le nombre élevé de voitures dans la commune, avec plus de 79% des foyers qui en possèdent au moins une9 et pourrait faire gagner un temps précieux aux Blayais qui travaillent sur Bordeaux, car ils ne seraient pas bloqués dans les bouchons incontournables de la rocade bordelaise. Cela aurait qui plus est l’avantage de développer un nouveau système de transports en commun en plus du maritime et des bus. Car Blaye possède une ligne de bus allant jusqu’à un arrêt de tram, la butinière, menant au centre ville de Bordeaux et un bateau, Le Sinbad, acheminant les passagers jusqu’au port de Bordeaux. Il existe d’ailleurs une association, le Collectif Blaye Bordeaux Rail (CBBR), qui milite pour que les blayais aient leur TER.

 

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