CAPACITÉS SPATIALES LIÉES AU PARCOURS ÉDUCATIF

CAPACITÉS SPATIALES LIÉES AU PARCOURS ÉDUCATIF

Dans ce chapitre nous nous focalisons sur les capacités visuo-spatiales des apprenants de notre échantillon de manière à les situer par rapport aux travaux de recherches qui établissent la malléabilité des capacités visuo-spatiales et ceux qui avancent l’existence de liens avec des variables sociodémographiques telles que l’âge et le genre. En plus des variables liées à la visualisation spatiale qui sont intrinsèques à notre étude, cette partie implique les variables relatives au genre, à l’âge, au parcours éducatif et à la maîtrise déclarée des outils de DAO qui sont, dans ce cadre, des variables extrinsèques. Ainsi ce chapitre s’articulera autour des hypothèses suivantes : Dans le but de tester les hypothèses qui précèdent, nous commençons par clarifier la structure des données issues des trois tests de visualisation spatiale que sont le PSVT-R, le MCT et le MRT en déterminant leur cohérence interne au moyen du coefficient Alpha de Cronbach. Ainsi les résultats présentés à la page 86 du chapitre 6, montrant que Alpha de Cronbach (PSVT-R, MCT, MRT) = 0,78, permettent de conclure qu’il existe une bonne cohérence interne entre les résultats aux tests du PSVT-R, du MCT et du MRT. Ces mêmes résultats nous confortent dans notre choix d’agréger les scores aux trois tests, PSVT-R, MCT et MRT auxquels nous avons soumis les apprenants de notre échantillon, en un seul afin de travailler avec non pas trois jeux de données liées à la visualisation spatiale mais un seul recelant la moyenne des trois scores précédents. Cette moyenne des scores de visualisation spatiale ayant été identifiée comme variable de synthèse des résultats aux trois tests sus mentionnés.

Les hypothèses qui précèdent ont été éprouvées en mettant en œuvre, pour les hypothèses 0-1, 0-2, 0-3, 0-4 et 0-5 le test non paramétrique de la somme des rangs de Wilcoxon, en raison de la non normalité de la distribution de l’âge et celle de la moyenne des scores aux tests de visualisation spatiale, établie respectivement à la page 84 et à la page 87 du chapitre 6. La faiblesse des effectifs milite également en faveur du recours à des tests non paramétriques. Pour les mêmes raisons, il est fait recours au test de Kruskal Wallis aux fins de validation ou d’invalidation de l’hypothèse 0-6. L’application du test de Wilcoxon aux données, afin de tester l’hypothèse 0-1, produit un résultat montrant que les apprenants ayant obtenu le baccalauréat sont significativement différents de ceux ayant obtenu le brevet de technicien, comme diplôme sanctionnant la fin des études secondaires (p = 0,0035). La représentation graphique (figure A.7-1, page 284), illustrant la distribution de l’âge des apprenants selon la nature du diplôme sanctionnant leurs études secondaires, montre que les apprenants ayant obtenu le baccalauréat sont plus jeunes que ceux ayant obtenu le brevet de technicien. L’hypothèse 0-2 renvoie à la dimension sociocognitive individuelle, avec les composantes relatives aux capacités visuo-spatiales et au parcours éducatif. Cette hypothèse met en jeu, d’une part la variable relative au diplôme sanctionnant la fin des études secondaires relevant du parcours éducatif, d’autre part la capacité de visualisation spatiale qui a trait aux capacités visuo-spatiales.

Afin de déterminer le test statistique à appliquer aux données de manière à éprouver l’hypothèse qui précède, il convient de vérifier la normalité des données impliquées. À cet effet le test de Shapiro, précédemment appliqué (cf. page 87 du chapitre 6) à la moyenne des scores, donnait une valeur de p < 0,05 montrant que la moyenne des scores ne suivait pas une distribution normale. Ainsi il convient de recourir à un test non paramétrique ; nous mettons alors à contribution le test de Wilcoxon dans le but de comparer les apprenants ayant, à la fin du secondaire, obtenu le baccalauréat à ceux ayant obtenu le BT, du point de vue de la capacité de visualisation spatiale. La valeur de p = 0,0023 (< 0,01) indique une différence significative entre ces deux classes d’apprenants ; cette différence est illustrée à la page 284 par la figure A.7-2. Remarquons que cette figure représentant la distribution de la moyenne des scores au PSVT-R, au MCT et au MRT, chez les apprenants ayant obtenu le baccalauréat et chez ceux ayant obtenu le brevet de technicien, montre que les premiers ont globalement des scores plus élevés. L’hypothèse 0-3 relevant de la dimension sociocognitive individuelle, met directement en jeu le niveau d’études, relevant du parcours éducatif, et les capacités visuo-spatiales. Les résultats du test de Wilcoxon (p > 0,05) appliqué aux données ne nous permettent pas de postuler la présence d’une différence significative, liée au niveau d’études, en termes de visualisation spatiale (figure A.7-3, page 285).

 

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