Caractères botaniques et classification du blé

Cours importance des céréales, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

Valeur agronomique des céréales

Dans les céréales, ce sont classiquement les grains que l’on utilise pour l’alimentation humaine et animale. L’orge est prise comme base pour le calcul de la ration animale; on dit que 1Kg d’orge équivaut à une unité fourragère(Gondé et Jussiaux ,1980) .
Le reste de la plante est parfois valorisée en alimentation animale soit à l’état sec sous forme de paille pour certaines céréales, soit à l’état frais ou en ensilage par les autres (Godon, 1991).
Dans les pays d’Afrique du Nord, les résidus lignocellulosiques, particulièrement les chaumes de céréales après les pailles, représentent une importante ressource alimentaire pour les ovins (Houmani, 2002 in Houmani, 2007). Durant la période estivale, les chaumes constituent l’essentiel de la ration de base pour les brebis en début de gestation (Houmani, 2007).
En Algérie, les troupeaux ovins transhument vers le nord et passent l’été dans les hautes plaines céréalières se nourrissant de chaumes, le plus souvent non complémentés ou complémentés avec de l’orge en grain, du gros son. Ces compléments plutôt riches en énergie sont peu appropriés pour accompagner les chaumes (Houmani, 2007).
La paille des céréales est ramassée après la moisson, elle est mise en botte et conservée pour être distribuée au cours de l’automne et en hiver, lorsque le froid ne permet pas une croissance suffisante de l’herbe en plein champs. Elle contient 85 % de matière sèche, formée de 60 % de cellulose, 25 % d’hémicellulose et de 10 % de lignine.
Elle contient des quantités variables de glucides (1,5 %) et des matières azotées (2 à 4 %) et des éléments minéraux en très faibles quantités 2 à 5 g/Kg de matière sèche. La cellulose et l’hémicellulose isolées de la lignine dégradée par les enzymes du rumen, sont les principales sources d’énergie utilisable par les animaux (Mossab, 1991 in Mossab, 2007).
La paille qui reste après moisson sur les champs peut être rentrée à la ferme ou enfouie dans le sol. Il ne faut jamais la brûler, car on perd ainsi une matière organique précieuse, l’humus (Gondé et Jussiaux, 1980).

Le blé

Trois céréales ;blé, riz et maïs constituent la base alimentaire des populations du globe. Durant le développement de la civilisation Indo-Européenne, le blé est devenu la principale céréale des peuples occidentaux sous climat tempéré(Henry et De Buyser, 2001).
Le blé est l’une des principales ressources alimentaires de l’humanité. La saga du blé accompagne celle de l’homme et de l’agriculture; sa culture précède l’histoire et caractérise l’agriculture néolithique, née en Europe il y a 800 ans. La plus ancienne culture semble être le blé dur dans le croissant fertile de la Mésopotamie (Feillet, 2000).
Dans le croissant fertile puis s’est dispersé à partir de la Grèce en Europe (Doussinault & al., 1992). C’est à partir de cette zone que les blés ont étédiffusés vers l’Afrique, l’Asie et l’Europe. La route la plus ancienne de diffusion des céréales vers les pays du Maghreb fut à partir de la péninsule Italienne et de la Sicile(Bonjean, 2001 in Boulal et al., 2007).
En Algérie, (Léon Ducellier)(1878-1937) en particulier, parcourant le blé, fitau début du siècle le recensement d’une flore mal connue. Il découvrit et analysa les nombreuses variétés, qui peuplaient les champs cultivés, recueillit les échantillons les plus caractérisés, les plus productifs, les plus résistants à la sécheresse ou à quelques maladies. Le blé tendre était inconnu en Afrique du Nord avant l’arrivée des français. Le fellah qui ne cultivait que le « guehmah » (blé dur) se mit à la « farnia » (Lery, 1982).
Les blés ont d’abord évolué en dehors de l’intervention humaine, puis sous la pression de sélection qu’ont exercée les premiers agriculteurs (Henry et de Buyser, 2001). D’après Sears (1954) et Okamato (1962) in Auriau et al. (1992), Belaid (1996), Feillet (2000) et Henry et De Buyser (2001), les deux espèces des céréales les plus cultivéesonts :
le blé dur (Triticum durum) : AABB (2 n = 4 x = 28) Tétraploïde;
le blé tendre (Triticum aestivum) : AABB DD (2 n = 6 x = 42) Hexaploïde.

Caractères botaniques et classification du blé

Dans le règne végétal, le blé dur appartientu agroupe des Spermaphytes, au sous-groupe des Angiospermes, à la classe des Monocotylédones, la famille des Graminées, au Genre Trititum et l’espèce durum .Chez lequelle ondistingue 3 sous espèces : Méditeraneum, Syriacum, Europeum(Grignac, 1981).
Tableau N°02 : Classification des espèces du genre Triticum (D’après Mac Key, 1968)

Le grain du blé dur et leur valeur alimentaire

Structure du grain de blé

Le grain de blé est un grain nu, dont la couleur varie du jaune pâle à l’ocre roux selon la variété du blé, il est formé de deux faces, uneest plane et l’autre est bombée. La face plane est parcourue par un sillon médian et profondoù se trouve le faisceau nourricier du grain .La face bombée a à sa partie inférieure unezone renflée où se trouve le germe.
Le grain de blé se compose de trois parties :
• L’écorce ;
• L’amande ;
• Le germe.

Composition biochimique du grain de blé

Les grains de céréales sont des organes végétaux particulièrement déshydratés, leur teneur en eau est environ de 14 %. Le cotylédon du blé représente 82 % à 85 % du grain, il accumule toutes les substances nutritives nécessaires : glucides, protéines, lipides, substances minérales et vitamines (Tableau N°02) (Cretois ;1985)
Pendant la maturité de la graine les substances de réserves sont accumulées soit dans le cotylédon, soit dans le péricarpe. Ces substances sont principalement des métabolites qui assurent la nutrition de la plantule lors de la germination.
Tableau N° 03 : Composition chimique des différentes parties d’un grain de blé : Valeurs moyennes et écarts courants exprimés en % de la matière sèche de la partie considérée (Godon, 1991).

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