Caractéristiques sociodémographiques

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 Analytique

La cataracte est lies à divers déterminants que sont :
– L’exposition aux radiations ultraviolettes : des études ont montré une prévalence plus élevée de cataractes et d’opacités cristalliniennes dans les populations vivant dans des zones à haute exposition aux rayons ultraviolets.
– Les maladies métaboliques comme le diabète : les diabétiques ont plus de risque de développer la cataracte par rapport au reste de la population. Des opacités sous capsulaires postérieures, corticales et mixtes sont les types les plus fréquents chez les diabétiques.
– La myopie forte
– L’hérédité
– Certains médicaments : Une corticothérapie au long cours des cataractes sous capsulaires postérieures est bien connue même si des controverses persistent sur le rôle de la susceptibilité individuelle et la durée de la corticothérapie, les diurétiques et les tranquillisants ont été incriminés comme pouvant être cataractogènes.
– Il existe d’autres facteurs comme le tabagisme, l’alcoolisme chronique, des épisodes diarrhéiques fréquents, la carence en vitamines, antioxydants
– Les traumatismes : les contusions et les plaies du globe.
Les principales données épidémiologiques proviennent d’études américaines rapportées dans l’évaluation du traitement chirurgical de la cataracte réalisée par l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé́ (ANAES)en 2000. Le taux d’opacités cristalliniennes varie en fonction de la tranche d’âge est de :
– de 27 à 42 % pour les 55-64 ans,
– de 57 à 74 % pour les 65-74 ans,
– de 91 à 95 % pour les 75-84 ans,
– et 100 % au-delà de 84 ans.
La prévalence de la cataracte en fonction du sexe est de :
– 5,3 % chez les hommes entre 65 et 69 ans,
– 25,8 % chez les hommes de plus de 80 ans.
La prévalence de la cataracte est identique pour les femmes entre 65 et 69 ans, elle augmente à 30,9 chez les femmes de plus de 80 ans (2).

Les diagnostiques étiologiques

Les processus entrainant l’opacification du cristallin sont nombreux. Ils nous permettent de décrire cinq (5) grands groupes de cataracte :
– Cataracte liée à l’âge dite sénile
– Cataracte pathologique liée à une pathologie générale
– Cataracte compliquée liée à une autre pathologie oculaire
– Cataracte congénitale
– Cataracte post traumatique.

La cataracte liée à l’âge ou sénile

La cataracte liée à l’âge est de loin la plus fréquente. Elle est liée à des troubles métaboliques encore mal élucidés et survient habituellement chez le sujet de plus de 65 ans, mais peut toucher également des individus plus jeunes (dans ce cas on parle de cataracte présénile). La cataracte sénile est en général bilatérale, mais volontiers asymétrique. L’évolution est en général lente sur plusieurs mois ou années, responsable d’une BAV progressive. Elle touche les sujets âgés entre 65 et 85 ans. Le rôle des rayons Ultra-Violets (UV) est incriminé dans cette cataracte. Les professions exposées comme l’agriculture, le travail en haute mer ou dans l’extraction du sel etc… sont les causes les plus fréquentes de la cataracte chez les sujets les moins âgés.

Les cataractes pathologiques

Elles sont définies comme étant toute opacification du cristallin secondaire à une pathologie générale extra oculaire. Il peut s’agir entre autres d’une pathologie endocrinienne, d’une affection dermatologique, d’une dystrophie neuromusculaire, d’une cause iatrogène. Dans les pays en voie de développement, les facteurs nutritionnels en particulier les carences vitaminiques sont incriminées dans la survenue précoce des cataractes pathologiques.

Cataracte et diabète

Elle est classiquement sous capsulaire postérieure et complique souvent un diabète insulinodépendant, chez les sujets âgés, le diabète non insulinodépendant est une cause favorisante de cataracte sénile. Le risque infectieux post opératoire est nettement plus élevé en cas de diabète.

Cataracte et hypoparathyroïdie

Les échanges ioniques en particuliers ceux du calcium et du potassium jouent un rôle essentiel dans le métabolisme du cristallin. Ce qui explique la fréquence plus élevée des opacités sous capsulaires antérieures et postérieures dans les insuffisances parathyroïdiennes notamment dans la tétanie et dans le syndrome des thyroïdectomies.

Cataracte et affections dermatologiques

Une cataracte bilatérale de type sous capsulaire postérieure peut être observée. Cette cataracte doit être recherchée dans la dermatite atopique (eczéma constitutionnel) et dans les dysplasies ectodermiques congénitales (syndrome de Rothmund et syndrome de Werner). La cataracte sous capsulaire qui comporte une opacité en écusson caractéristique est régulièrement observée dans la dysplasie neuromusculaire de Steinert : affection généralisée autosomique dominant définie par un trouble de la relaxation de la musculature volontaire.

Cataracte iatrogène

– La corticothérapie locale ou générale au long cours
– La radiothérapie orbitaire : rare
– Certains neuroleptiques majeurs de la famille des phénothiazines (chlorpromazine)
– L’amiodarone, spironolactone
– Certaines chirurgies oculaires…

Autres causes Les carences vitaminiques

Les cataractes compliquées

Elles se définissent comme toute opacification du cristallin secondaire à une pathologie oculaire. Les principales causes sont : la myopie forte ; l’uvéite antérieure ou postérieure ; le syndrome de Fuschs qui associe une hétérochromie irienne, une uvéite antérieure ; décollement de rétine ancien non traité ; rétinopathie pigmentaire ; désordres oculaires (DDR irréversible, hypotonie terminale= phtisie).

Les cataractes congénitales

Il existe deux grands groupes de cataractes congénitales à savoir.

Cataractes par embryopathie

– La rubéole : la cataracte est bilatérale sur des yeux microphtalmiques associée à une cardiopathie et une surdité.
– Toxoplasmose congénitale Cataracte du cytomégalovirus.

Cataractes héréditaires

Les cataractes génétiques assez fréquentes sont le plus souvent de transmission autosomique dominante. Elles peuvent être isolés, ou associées à des atteintes extra oculaires : c’est le cas de la myopathie de Steinert, ou l’on retrouve associée à la cataracte une myotonie souvent supérieure.
Devant la découverte d’une leucocorie chez l’enfant, il faut éliminer les différents diagnostiques responsables de la leucocorie : toxocarose, rétinoblastome, persistance du vitré primitif, opacités de la cornée, maladie de coab… Un examen sous anesthésie générale, une exploration éléctrophysique et l’échographie sont nécessaires. Un examen général pratiqué par un pédiatre permet parfois de retrouver l’étiologie responsable.

Les cataractes post traumatiques

L’opacification du cristallin est une des conséquences les plus constantes des traumatismes oculaires. Ces cataractes sont principalement dues à une contusion et une perforation du globe. D’autres types de traumatisme oculaire sont notés tels que la brûlure par un agent chimique ou physique, un corps étranger intraoculaire et les traumatismes survenant après une chirurgie intraoculaire.

PREVENTION

La prévention est selon l’OMS en 1948, « l’ensemble des mesures visant à éviter ou réduire le nombre et la gravité des maladies, des accidents et des handicaps ». Trois types de prévention ont été distingués (32) :
– la prévention primaire, ensemble des actes visant à diminuer l’incidence d’une maladie dans une population et à réduire les risques d’apparition; sont ainsi pris en compte la prévention des conduites individuelles à risque comme les risques en terme environnementaux et sociétaux;
– la prévention secondaire, qui cherche à diminuer la prévalence d’une maladie dans une population et qui recouvre les actions en tout début d’apparition visant à faire disparaître les facteurs de risques;
– la prévention tertiaire où il importe de diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou récidives dans une population et de réduire les complications, invalidités ou rechutes consécutives à la maladie.
1. Prévention primaire
Aucune prévention efficace de la cataracte n’est connue pour le moment. La cataracte reste pour l’essentiel un phénomène naturel qui accompagne le vieillissement, mais certaines mesures préventives de base permettent de ralentir son développement.
– Ne pas fumer. Les fumeurs peuvent réduire leur risque de cataracte sénile en cessant de fumer.
– Protéger ses yeux du soleil. Il est reconnu qu’une exposition excessive au soleil entraîne des dommages sur le cristallin pouvant accélérer l’apparition de la cataracte. Il est donc important de porter un chapeau ou des lunettes de soleil assurant une protection contre les rayons ultraviolets. Limiter l’exposition aux micro-ondes et aux rayons X et infrarouges pourrait également ralentir la formation de cataractes.
– Une alimentation riche et variée en fruits et de légumes. Les antioxydants qu’ils renferment contribuent à prévenir la cataracte. Le Guide alimentaire canadien recommande aux femmes d’en consommer de 7 à 8 portions par jour; et aux hommes, de 7 à 10 portions.
– Contrôler sa glycémie en cas de diabète afin de prévenir les troubles oculaires.
– Protéger ses yeux au travail et dans les loisirs. On peut prévenir la cataracte attribuable à certaines blessures en portant une protection adéquate au travail et durant des activités sportives.
Soigner une infection durant la grossesse (herpès génital, syphilis, etc) et ainsi réduire le risque que l’infection affecte le nouveau-né.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. GENERALITES
1. Définition
2. Rappels anatomiques et physiologique
2.1. Le globe oculaire
2.2. Les annexes
2.3. Le nerf optique
2.4. Le cristallin
II. EPIDEMIOLOGIE
1. Descriptive
1.1. Dans le monde et en Afrique
1.2. Au Sénégal
2. Analytique
2.1. Les diagnostiques étiologiques
III. PREVENTION
1. Prévention primaire
2. Prévention secondaire
2.2. Diagnostic
2.3. Les formes cliniques
2.4. Le traitement de la cataracte
3. Prévention tertiaire
3.1. Les complications de la cataracte
3.2. Les complications de la chirurgie de la cataracte
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. CADRE D’ETUDE
1. Aspect géographique
2. Aspect sociodémographique
3. Aspects sanitaires
3.1. Administratifs
3.2. Médicotechniques
4. Les missions
II. MATERIEL ET METHODE
1. Type et période d’étude
2. Population cible
3. Critères d’inclusion
4. Critères d’exclusion
5. Taille de l’échantillon
6. Collecte des données
6.1. Supports et techniques de collecte de données
6.2. Variables étudiées
6.2.1. Variables sociodémographiques
6.2.2. Variables cliniques
6.3. Méthodologie de recueil des données
6.3.1. L’anamnèse
6.3.2. L’examen clinique
6.3.3. Recueil des informations
6.4. Considérations éthiques
6.5. Limites et contraintes
III. RESULTATS
1. Analyse descriptive
1.1. Caractéristiques sociodémographiques
1.2. Motifs de consultation
1.3. Acuité visuelle
1.4. Annexes
1.5. Cornée
1.6. Chambre antérieure
1.7. Cristallin
1.8. Reflexe photomoteur
1.9. Pression intraoculaire
1.10. Diagnostic
1.11. Conduite A Tenir
1.12. Complications
2. Etude Analytique
2.1. Présence de complications suivant les caractéristiques socio-démographiques
2.2. Présence de complications suivant l’âge
2.3. Présence de complications suivant le sexe
2.4. Présence de complications suivant la provenance
2.5. Présence de complications suivant la profession
2.6. Présence de complications suivant les motifs de consultation
2.7. Présence de complications suivant l’acuité
2.8. Présence de complications suivant l’état des annexes
2.9. Présence de complications suivant l’état de la cornée
2.10. Présence de complications suivant la chambre antérieure
2.11. Présence de complications suivant l’etat du cristallin
2.12. Présence de complications suivant le reflexe photomoteur
2.13. Présence de complications suivant la pression intraoculaire
2.14. Présence de complications suivant le type de cataracte
IV. DISCUSSION
1. Aspects socio-démographiques
1.1. Age
1.2. Sexe
1.3. Activités socio-professionnelles
1.4. Situation géographique
2. Aspects cliniques
2.1. Motifs de consultation
2.2. Acuité visuelle avant intervention
2.3. Examens ophtalmologiques
2.4. Diagnostic étiologique
3. Protocole thérapeutique
4. Évolution post-opératoire
4.1. Complications
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE

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