Connaissances, attitudes et pratiques des gestantes face aux CPN

I. INTRODUCTION
II. ENONCE DU PROBLEME/ JUSTIFICATION DE l’ETUDE
III. OBJECTIFS
IV. GENERALITES
V. METHODOLOGIE
VI. RESULTATS.
VII. COMMENTAIRES ET DISCUSIONS
VIII. CONCLUSION
IX. RECOMMANDATIONS
X. REFERENCES
ANNEXES

ENONCE DU PROBLEME/ JUSTIFICATION DE L’ETUDE :

La mortalité maternelle est très élevée, ce qui est inacceptable. Environ 800 femmes meurent chaque jour dans le monde du fait de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. En 2010, 287 000 femmes sont décédées pendant ou après la grossesse ou l’accouchement. La majeure partie de ces décès se sont produits dans des pays à revenu faible et la plupart auraient pu être évités [2]. La consultation prénatale a été exportée vers les pays en voie de développement telle qu’elle était conçue dans les pays industrialisés, sans questionnement sur son efficacité pour diminuer les morbidités et mortalités maternelles et néonatales. Les conclusions des études les plus récentes conduisent à penser que quatre CPN par grossesse (12, 26, 32, 36 SA) permettent de mettre en place les interventions d’efficacité prouvées pour la mère et le nouveau-né.
Dans les pays à haut revenu, la quasi-totalité des femmes bénéficient d’au moins 4 consultations anténatales, de l’assistance d’un agent de santé qualifié lors de l’accouchement et de soins post-partum [2]. Les proportions des femmes enceintes ayant effectué une visite CPN selon l’OMS en 2006 dans certains pays (Burkina, Cameroun, Centrafrique, Tchad, Niger, Nigéria, Soudan) étaient respectivement : 85% ; 82% ; 69% ; 39% ; 46% ; 58% et 64%. [8]. Au Mali la proportion de femme ayant reçu des soins prénatals a augmenté depuis 2001 variant de 58% à 70%, en milieu rural 48% des femmes avaient reçu des soins prénatals en 2001 contre 64% en 2006. Actuellement 80% des accouchements sont assistés en milieu urbain, 38% en milieu rural, 49% au niveau national. La couverture vaccinale des femmes enceintes (VAT) est estimée à : 59% pour Bamako et 49% dans les villes.

Ce sont les femmes pauvres vivant dans les zones reculées qui ont moins de chances de recevoir des soins médicaux appropriés cela est particulièrement vrai dans les régions où les travailleurs de santé qualifiés sont peu nombreux comme en Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud. Si le niveau de soins anténatals a augmenté dans les nombreuses parties du monde au cours de la dernière décennie, seules 46% des femmes des pays à faible revenu bénéficient de l’assistance d’un personnel qualifié lors de l’accouchement. Autrement dit, des millions de naissances ont lieu sans
l’assistance d’une sage-femme, d’un médecin ou d’une infirmière qualifiée [2]. Avec la nouvelle technologie, scientifique et médicale en particulier, la grossesse et l’accouchement devraient poser moins de problèmes pour la femme. Malheureusement surtout dans les pays en voie de développement, la grossesse constitue encore un problème de santé publique à cause des conditions socio-économiques défavorables de nos femmes enceintes. En cet effet l’ONU incite les différents Etats membres à faire de la problématique mère-enfant un défi du siècle, il est remarquablement cité dans ses objectifs du millénaire [9]. Dans ce contexte l’OMS œuvre en vue de réduire cette mortalité en fournissant des recommandations cliniques et programmatiques fondées sur des données factuelles, en fixant des normes mondiales et en apportant un soutien technique aux Etat membres. En outre l’OMS préconise l’utilisation de traitement plus efficace et d’un coût plus abordable, élabore des matériels de formation, et des lignes directrices à l’intention des agents de santé et accorde un soutien au pays pour la mise en œuvre des politiques et programmes et le suivi des progrès accomplis [2]. Au Mali, de nombreux efforts ont été faits pour réduire les taux élevés de mortalité maternelle et néonatale. Il s’agit de :
-La promotion de la contraception;
-Le programme de périnatalité (prise en charge de la mère et de l’enfant) Où l’accent a été mis sur l’organisation de la référence et de la contre référence;

 La consultation prénatale recentrée

Concept 
C’est une approche actualisée qui met l’accent sur la qualité des consultations prénatales, plutôt que sur le nombre de visites. Elle reconnaît que les consultations fréquentes n’améliorent pas nécessairement l’issue de la grossesse et que dans les pays en voie de développement elles sont souvent impossibles à réaliser du point de vue logistique et financier. Elle reconnaît aussi que beaucoup de femmes identifiées comme étant «à haut risque» développent rarement des complications, tandis que celles qui sont censées être « à faible risque » en développent souvent.

 Principes de la CPN recentrée :
– la détection et le traitement précoce des problèmes et complications.
– la promotion des moustiquaires imprégnées d’insecticides.
– le traitement préventif intermittent à la Sulfadoxine Pyriméthamine.
– la préparation à l’accouchement.

Etapes de la CPN recentrée 
Préparer la CPN
Préparer le local, l’équipement et les fournitures nécessaires.
Accueillir la femme avec respect et amabilité :
Saluer chaleureusement la femme ;
Souhaiter la bienvenue ;
Offrir un siège ;
Se présenter à la femme ;
Demander son nom ;
Assurer la confidentialité (le prestataire qui examine la femme doit remplir les supports).
N.B : Les clientes seront prises par ordre d’arrivée, excepté les cas urgents qui sont prioritaires.

Procéder à l’interrogatoire/enregistrement :
Informer la femme de l’importance et du déroulement de la consultation (avec un ton aimable).
Recueillir les informations sur l’identité de la femme;
Rechercher les antécédents médicaux;
Rechercher les antécédents obstétricaux ;
Rechercher les antécédents chirurgicaux ;
Demander l’histoire de la grossesse actuelle ;
Rechercher et enregistrer les facteurs de risque ;
Noter les informations recueillies dans le carnet, le registre de consultations et les fiches opérationnelle.
N.B! : Se référer à la fiche opérationnelle de suivi de grossesse et au carnet pour l’appréciation du risque.

Procéder à l’ examen 
Examen général :
Expliquer à la cliente le déroulement de l’examen ;
Demander à la cliente de se déshabiller (en privé) ;
Observer l’état général (amaigrissement, œdèmes, pâleur, boiterie, losange de Michaelis) ;
Aider la femme à s’installer sur la table d’examen ;
Se laver les mains et les sécher avec un linge propre et individuel ;
Examiner la peau (recherche de cicatrices et/ou de dermatoses) ;
Rechercher les œdèmes au visage ;
Examiner les yeux (le blanc de l’œil pour l’ictère, les conjonctives pour l’anémie, rechercher d’une exophtalmie) ;
Examiner la bouche (gingivite, langue blanchâtre, carie dentaire) ;
Palper la glande thyroïde (goitre) ;
Examen obstétrical :
Peser la femme (s’assurer que la balance est bien tarée) ;
Mesurer la taille (faire ôter les chaussures et les foulards) ;
Prendre la tension artérielle (assise) ;
Examiner les seins à la recherche de sécrétion ou de nodules:
Ausculter le cœur (appréciation du rythme, recherche de souffles), et les poumons(recherche de râles) ;
Examiner la région de l’ombilic (recherche de hernie ou cicatrice de laparotomie) ;
La palpation est peu informative avant 8 SA. L’examen au spéculum est indispensable ;
Le toucher vaginal permet d’affirmer la taille et la forme de l’utérus (conforme, bicorne) et de palper les culs-de-sac latéraux à la recherche d’une pathologie annexielle, mais aussi l’état du vagin (cloison)
Examiner les membres inférieurs (recherche de varices, d’œdèmes) ;
Expliquer à la femme les résultats de l’examen et la rassurer ;
Faire uriner la femme/vider la vessie ; garder un échantillon d’urine si nécessaire
Noter les résultats de l’examen dans le carnet ou sur la fiche opérationnelle examen du sein, examen obstétrical et examen du bassin des soins prénatals).

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