Contexte général du capital humain,éducation et croissance économique

Contexte général du capital humain,éducation et croissance économique

Au début des années 60 les économistes on admit une relation positive entre le capital humain et la croissance économique. Car le processus de développement des pays industrialisés tout comme celui des pays émergent, est historiquement accompagné d’une hausse généralisée du niveau d’instruction et des compétences dans leurs populations. De récentes études sur la croissance partent également de l’hypothèse que la formation et l’expérience de la main-d’œuvre représentent une forme de capital (humain). Et l’investissement dans ce capital (sous forme des dépenses pour l’apprentissage et la formation par exemple) pourrait avoir un impact plus permanent sur le processus de croissance. Dans ce contexte on pose les questions suivantes : 1.1. La naissance du concept : capital humain Le mot « capital » selon Larousse est définit comme l’ensemble de bien possédés. Pour les marxistes, produit d’un travail collectif qui n’appartient pas à ceux qui le réalisent, mais au propriétaire des moyens de production, qui l’augmente au moyen de la plus-value qu’il extorque aux producteurs mêmes, c’est-à-dire aux salariés7.

L’adjectif « humain » vient simplement rappeler que cette forme de capital, par opposition à d’autres, ne peut être dissociée de son propriétaire, il n’y a pas de vente ni d’achat possible de ce capital humain dans une société non esclavagiste. Seuls les services du stock sont vendus sur le marché du travail.8 K.Marx (1938, 1957) utilise le concept de capital à la fin du XIXème siècle pour décrire les mouvements d’échanges de l’argent contre le travail. D’après lui, l’argent représente la forme la plus simple du capital, mais il ne peut être considéré comme capital que s’il est convertible en marchandise. La valeur d’usage de l’argent est une représentation abstraite du travail par lequel cette marchandise a été produite. Pour servir de capital, l’argent doit être échangé contre sa négation, le non-capital. Autrement dit, pour conserver et accroître la valeur de l’argent, il faut l’échanger contre le travail. Avant le XXe siècle Associer « capital » et « «homme » est une injure à ce dernier, car l’activité humaine ne peut être mesurée, jaugée, comme celle d’une simple machine qu’on évalue à son rendement car il est dangereux que les théories économique et les stratégies d’entreprises prennent en compte et quantifient l’activité humain.

Ils considèrent que cette terminologie dévalorise la dignité humaine en assimilant les individus à des ensembles de connaissances et de compétences peu différentes des composantes d’une machine. Les premières théories économiques ne reconnaissaient que deux facteurs de production totalement interchangeables : le travail et le capital. L’homme contribuait à la croissance au même titre que le capital, en engageant sa force de travail10. Ces théories méconnaissaient l’exhaustivité de l’apport humain, puisqu’on pouvait aisément substituer le capital au travail. L’organisation scientifique du travail selon Taylor niait résolument l’initiative individuelle et toute introduction d’intelligence dans l’exécution des taches11. Le concept de « capital humain » est fréquemment utilisé en économie depuis une trentaine d’années au moins (par exemple Schultz, 1961 ; Becker, 1964) ; certains le font remonter aux travaux d’Adam Smith au XVIIIe siècle. Le concept insiste fortement sur l’importance du facteur humain dans les économies fondées sur les connaissances et les compétences. Il est utile de distinguer entre les différentes formes de « capital » utilisé dans les activités économiques – en particulier physique et humain.

Le meilleur moyen de tirer parti de chacune d’elles est de comprendre l’interaction entre les différentes formes de capital dans les fonctions de productions complexes. Il s’ensuit qu’il serait souhaitable de disposer d’instruments de mesure pour décrire la quantité, la qualité et l’utilisation du capital humain, ainsi que les changements qui l’affectent ; des indicateurs internationaux devraient être disponibles à cet effet pour permettre des comparaisons.12 1.2. Définition du capital humain Le capital humain, selon la définition de l’OCDE, le capital humain recouvre les connaissances, les qualifications, les compétences et les autres qualités d’un individu qui favorisent le bien-être personnel, social et économique. Le capital humain peut se définir aussi comme un ensemble d’aptitudes, de connaissances et de qualifications possédées par chaque individu. Celles-ci sont, en partie, innées, héritées à la naissance (il s’agit des capacités intellectuelles transmises génétiquement); pour autre partie, elles sont acquises tout au long de la vie. Cette acquisition est coûteuse mais rapporte un flux de services productifs futurs. Il s’agit donc d’un investissement ; c’est pourquoi le nom de capital est donné à ce stock de connaissances. Le capital humain constitue donc un bien immatériel qui peut faire progresser ou soutenir la productivité, l’innovation et l’employabilité. Il peut croître, se réduire ou devenir inutile.

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