Contribution à l’étude de l’huile d’amande Carapa procera (Meliaceae)

Contribution à l’étude de l’huile d’amande Carapa procera (Meliaceae)

Généralités sur Carapa procera

Aspect Botanique de Carapa procera

Origines des Carapa Le genre Carapa, de la famille des meliaceae, a été décrit pour la première fois par Aublet en 1775, dans Neotropics [6]. Celui-ci contient à peu près 27 espèces dont 16 seraient d’origine africaine. Une dernière espèce, le Carapa akuri, de caractéristiques proches du C. procera du Bénin a été retrouvée en Guyane [7]. Les noms des espèces proviennent pour la plupart de leur lieu d’occurrence. C’est ainsi que Carapa guianensis Aubl est vue comme d’origine guinéenne et des forêts tropicales africaines ; C. moluccensis Lam pourrait provenir de l’archipel Malaisien et C. nicaraguensis C.D.C. spécifique à l’Amérique centrale (principalement du Nicaragua). Quant aux espèces C. procera (ou Carapa touloucouna) et C.grandiflora, elles seraient plutôt de préséances asiatiques et africaines. Mais, C. surinamensis Miq. (espèce identifiée au Surinam) a une prédominance guyanaise. Une espèce de Carapa (C. moluccensis) a été enlevée du genre Carapa pour celle des Xylocarpus [7]. En Afrique, Weber et al. pensent que le genre Carapa spp. est distribué au niveau de l’équateur, en allant du rift d’Albertine (Ouganda, Rwanda) à l’Est, jusqu’au Sénégal et au Mali à l’Ouest [8]. Dans ces zones, on les retrouve habituellement dans les sous-bois de forêt humide, de galerie, et dans les marais. Des confusions sont souvent faites pour les espèces C.guianensis et C.procera, tous deux communément appelées andiroba, mais on pense de façon empirique que l’huile extraite de Carapa procera serait de meilleure qualité que celle extraite du C.guianensis 

Description botanique de Carapa procera

L’arbre de Carapa procera peut atteindre jusqu’à 45 m de hauteur avec un fût court, un tronc droit et cylindrique de diamètre évalué entre 40 et 60 cm [11]. Les premières branches cylindriques sont habituellement obtenues à partir d’une hauteur de 20 m . Celles-ci sont pourvues d’écorces grisâtres et lisses sur des jeunes pousses tandis qu’elles sont facilement détachables sur des espèces adultes. Les feuilles terminales sur les branches ont à peu près 80 cm de long avec des folioles de 6 à 18 cm. Les pétioles sont longs de 1 à 2 cm. Concernant les graines, des auteurs pensent qu’à la maturité, les capsules de Carapa guianensis s’ouvrent en 4 valves, alors que celles de C. procera comportent 5 valves d’au moins 10 graines brunes 

Répartition géographique du genre Carapa

Le Carapa est un genre présent dans toutes les forêts d’Afrique tropicale au niveau de l’équateur, du rift d’Albertine (Ouganda, Rwanda) à l’Est, jusqu’au Sénégal et au Mali à l’Ouest pour sa distribution la plus septentrionale [13] Figure 2 : Répartition géographique de Carapa procera I.4. Etude systématique et taxonomique [1,2] I.4.1. Etude systématique Les espèces du genre Carapa sont phanérogames appartenant à:  L’embranchement des Angiospermes ;  Classe des dicotylédones ;  Sous classe des dialypétales ;  Série des disciflores ;  Sous série des Diplostemones ;  Ordre des térébinthales ; 8 Sous ordre des térébinthales ;  Famille des meliacées ;  Genre Carapa . Le genre Carapa a fait l’objet d’une révision récente lors d’une étude portant sur l’évolution et la systématique du genre Carapa . Il s’agissait de décrire et d’analyser les patterns de variations des Carapa en utilisant les observations de terrain et des caractères qui n’avaient pas été auparavant étudiés et évalués, de décrire les habitats et les usages des différentes espèces pour leur plus grande conservation. Une étude phyllogénétique à l’aide de l’ADN séquencé des populations du genre Carapa sur son aire de distribution a été utilisée afin de mettre en évidence des variations cryptiques et de reconstruire les scénarii de dispersion des espèces

Etude taxonomique

Divers noms sont utilisés pour désigner le Carapa procera en Afrique selon la langue utilisée : Français : Toloucouna : wolof : Tulukuna Diola : Burenay, bukunum, bufopay : Susu : Gobi Pulaar : Gobi Bambara : Kobi Ailleurs le nom le plus répandu et le plus fréquemment employé est Andiroba qui est la dénomination portugaise et en anglais on l’appelle Crabwood. Toutefois, de nombreuses autres appellations sont utilisées notamment en Amérique du sud par les différentes communautés qui font usage de cette plante

Composition de l’huile d’amande de Carapa procera

Composition des graines Les graines de Carapa sont composées d’environ 74% de chair et 26% de tégument [17]. La chair contient 56% d’huile liquide d’apparence jaune transparent. Cette huile se solidifie en une gelée homogène pour des températures inférieures à 25°C. Selon Loureiro et coll, l’analyse de la chair donne les résultats suivants : humidité (40%) ; protéines (6,2%) ; matières grasses (33,9%) ; glycérine (6,1%); fibres (12,1%) ; minéraux (1,8%) [18]. II.2. Composition de l’huile de Carapa L’huile de Carapa est extrêmement amère, qu’elle soit issue d’une pression à froid ou à chaud. Lorsqu’elle est issue d’une pression à chaud et qu’on la laisse reposer, elle devient floculeuse par condensation d’un corps gras composé de palmitine [19]. Les différents indices chimiques qui permettent d’avoir une idée sur la qualité d’une huile sont disponibles pour l’huile de Carapa [19, 20] .Le tableau suivant, récapitule la détermination des indices d’un extrait hexanique de l’huile et d’une huile extraite par la méthode traditionnelle et commercialisée localement. 

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Généralités sur Carapa procera, les huiles végétales et la pasteurisation
Chapitre I : Généralités sur Carapa procera
I. Aspect Botanique de Carapa procera
I.1. Origines des Carapa
I.2. Description botanique de Carapa procera
I.3. Répartition géographique du genre Carapa
I.4. Etude systématique et taxonomique
II. Composition de l’huile d’amande de Carapa procera
II.1. Composition des graines
II.2. Composition de l’huile de Carapa
III. Méthodes d’obtention de l’huile d’amande de Carapa procera
III.1. Méthode traditionnelle
III.2. Méthode industrielle
IV. Usages de Carapa
IV.1. En Amérique du sud
IV.2. En Afrique
V. Propriétés pharmacologiques
Chapitre II : Généralités sur les huiles végétales
I. Définition
II. Usages des huiles végétales
II.1. En nutrition
II.2. En alimentation
II.3. Propriétés biologiques des corps gras chauffés
III. Signification des indices pour une huile végétale
III.1. Indices liés à la fonction carboxylique
III.1.1. L’indice d’acide
III.1.2. L’indice de saponification
III.2. Propriétés dues à la présence éventuelle d’une double-liaison
III.2.1. L’indice d’iode
III.2.2. L’indice de peroxyde
IV. Etudes des phénomènes de dégradation des huiles
V. Qualité microbiologique des huiles
V.1. Les bactéries aérobies mésophiles à 35°C
V.2. Les coliformes totaux
V.3. Le Staphylococcus aureus
V.4. Les levures
V.5. Les moisissures
V.6. Les anaérobies sulfito-réducteurs
V.7. Les Salmonelles
Chapitre III : La pasteurisation
I. Définition
II. Mise en œuvre
III. Intérêts
IV. Applications de la pasteurisation
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL EXPERIMENTAL
I. OBJECTIFS
II. MATERIEL ET METHODES
II.1. Matériel
II.1.1. Matière végétale
II.1.2. Matériel de laboratoire
II.1.3. Réactifs utilisés
II.2. Méthodes
II.2.1. Extraction de l’huile à partir des graines de Carapa Procera
II.2.1.1. Prétraitement des graines
II.2.1.2. Extraction à froid
II.2.1.3. Extraction à chaud
II.2.2. Pasteurisation
II.2.2.1. Principe
II.2.2.2. Procédé
II.2.3. Etude des indices caractéristique
II.2.3.1. Détermination de l’indice d’acide ou d’acidité
II.2.3.1.1. Principe
II.2.3.1.2. Mode opératoire
II.2.3.1.3. Expression des résultats
II.2.3.2. Détermination de l’indice de peroxyde
II.2.3.2.1. Principe
II.2.3.2.2. Mode opératoire
II.2.3.2.3. Expression des résultats
II.2.3.3. Détermination de l’indice d’iode
II.2.3.3.1. Principe
II.2.3.3.2. Mode opératoire
II.2.3.3.3. Calcul et expression des résultats
III. QUALITE MICROBIOLOGIQUE DE L’HUILE DE
CARAPA PROCERA
III.1. Numération des coliformes totaux
III.1.1. Mode opératoire
III.1.1.1. Ensemencement
III.1.1.2. Incubation
III.1.1.3. Lecture
III.2. Numération des levures et moisissures
III.2.1. Ensemencement
III.2.2. Incubation
III.2.3. Mode opératoire
III.2.4. Numération des levures moisissures
IV. RESULTATS
IV.1. Extraction de l’huile
IV.1.1. Pourcentage de perte par rapport à la noix
IV.1.2. Pourcentage de perte par rapport à l’amande
IV.1.3. Volume d’huile extrait en fonction de la température d’extraction
IV.2. Détermination des indices
IV.2.1. Indices d’acide en fonction du type d’huile
IV.2.2. Indice peroxyde en fonction du type d’huile
IV.2.3. Indice d’iode en fonction du type d’huile
IV.3. Qualité microbiologique des huiles en fonction de la méthode d’obtention
V. DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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