Contribution à l’évaluation de la mise en œuvre du volet accès à l’énergie

Contribution à l’évaluation de la mise en œuvre du volet accès à l’énergie

PRESENTATION DU PROGRAMME ECOVILLAGE 

Définition

Un écovillage est un ensemble d’habitats à l’échelle d’un village ou d’un ensemble de villages partageant le même espace économique ou terroir, où la priorité est de placer l’homme et l’environnement au centre de tous les intérêts (Source: GEN-Europe et SOS Gaïa Danemark). Le principe de base est de ne pas prendre à la terre plus que ce qu’on peut lui retourner. Le respect de la faune, de la flore et de l’être humain représente alors une des valeurs prépondérantes de la vie dans les écovillages. 

Historique

L’expression écovillage a été utilisée et définie par Diane et Robert Gilman en 1991 dans un rapport pour Gaia Trust et a été reprise lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro au Brésil en 1992. Suite au rapport Brundtland de la Commission mondiale sur l’environnement produit en 1987 faisant le constat alarmant du réchauffement de la planète4 , de la raréfaction de l’eau, d’espèces vivantes et de l’accroissement de la pauvreté dans le monde, les dirigeants de 178 pays se sont réunis à Rio pour discuter de l’avenir de la planète. S’en est suivi l’Agenda 21 fixant des objectifs ambitieux à atteindre. Parmi ceux-ci, Gaia Trust et Global Ecovillage Network (GEN) ont proposé « La Terre est notre habitat » afin de supporter financièrement les projets d’écohabitats comme exemples vivants de communautés viables pouvant résoudre la multitude et variété des problèmes complexes soulevés par le rapport Brundtland. Ces projets d’écohabitats pourraient servir de champs expérimentaux reproductibles autant en zone urbaine que rurale, à travers le monde, dans divers types d’habitats, de climats, de cultures où une volonté et des habiletés de développer un mode de vie durable ont déjà été démontrées. Les Danois étaient prêts en 1993 (à cause de leur longue expérience dans les communautés de cohabitation ou cohousing) à créer la première association de communautés viables. Par la suite, Gaia Trust ciblait ainsi 20 projets d’écohabitats à travers le monde qui pourraient devenir des projets d’écovillages puisqu’ils avaient déjà développé plusieurs facettes du concept global d’écovillage par leur culture et leur mode de vie différent de ceux des sociétés dites modernes. Dès 1994, la stratégie de GEN devient plus claire et un réseau mondial est mis sur pied ayant pour objectifs l’échange d’idées et de technologies, le développement culturel et éducatif dans le but de développer et de démontrer des modes de vie respectueux de l’environnement et durables pour les générations futures. À la conférence internationale des Nations Unies Habitat II de 1996 à Istanbul, le GEN présentait les écovillages comme des modèles positifs vivants de principes de développement durable alliant l’usage de technologies avancées et une spiritualité satisfaisante, tout en vivant harmonieusement avec la nature. À ce jour, on peut dénombrer 243 membres du Réseau mondial (Source: Gaia et GEN). Pour ne pas être en reste, le Sénégal se devait d’accomplir des bons choix en recherchant la cohésion de ses politiques démographique, d’occupation du territoire, de maîtrise de l’énergie et de l’eau ainsi que de développement économique durable. C’est ainsi qu’est né au Sénégal le concept novateur d’écovillages au regard des enjeux formidables qu’il représente pour le développement durable des populations rurales.

Vision stratégique de l’Agence Nationale des Ecovillages(ANEV)

Elle tourne essentiellement autour de huit composantes majeures (Source: ANEV, novembre 2009) : a) La gouvernance locale : c’est un cadre de pilotage avec comme objectif d’appuyer le développement écologique locale durable. Les différents points sont le renforcement des capacités, l’appui conseil à l’aménagement et à la gestion des terroirs, le plan local de développement villageois durable, l’éco-chartes locales de bonne gestion écologique de l’espace rural et des ressources naturelles. b) Les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique : l’objectif est d’asseoir les bases d’un développement propre durable et la conservation participative de l’environnement mondial. L’accent est mis sur l’énergie solaire, l’énergie éolienne et la bioénergie. 22 c) La maitrise de l’eau : l’objectif est la mise en valeur des ressources en eau pour l’alimentation en eau potable et pour la promotion d’un développement rural intégré ou développement agro-sylvo-pastoral. Les principaux points sont l’alimentation en eau potable, l’utilisation après traitement des eaux de surface notamment des eaux du fleuve, la récupération des eaux de ruissellement à travers la réalisation des bassins de rétention et la gestion des eaux usées. d) L’agroforesterie : l’objectif est l’intégration écologique des productions agricoles, forestières et pastorales pour améliorer la restauration du couvert végétal, renforcer les capacités productives des terres, accroitre les revenus des populations et améliorer les capacités de séquestration du carbone dans les terroirs villageois. Cet objectif concerne sept domaines : le périmètre écologique agro-sylvo-pastoral, le reboisement villageois, les réserves naturelles communautaires, la défense et la restauration des sols ainsi que la conservation des eaux et des sols, la mécanisation agricole, l’amélioration des productions agricoles et animales, la conservation des produits agricoles, animaux et forestiers. e) Les infrastructures sociales de base : l’objectif est de réaliser des infrastructures collectives sociales, économiques et financières de base. Les infrastructures concernées sont la case des tout-petits, la cyber-case, la case/poste/centre de santé, les boutiques de référence, le désenclavement villageois, les banques céréalières, les magasins de semences, les mutuelles environnementales d’épargne et de crédit. f) Le cadre de vie : l’objectif est l’amélioration des conditions de vie des populations à travers la réalisation d’espaces verts récréatifs et sportifs ainsi qu’une gestion écologique des déchets. g) La promotion du secteur privé local : l’objectif est de promouvoir le développement du secteur privé local centrée autour des nouvelles opportunités d’affaires générées par la mise en place des écovillages. Les principaux points sont la promotion des systèmes de financement décentralisés, l’aménagement de centres de métiers locaux, l’aménagement de zones industrielles pour la micro-entreprise locale et la promotion des chambres de métiers et des syndicats ruraux. h) Le financement durable : l’objectif est d’assurer la pérennité du financement des écovillages. La pérennisation concerne la valorisation des services des écosystèmes, les systèmes d’autofinancement des charges de fonctionnement, la création de mutuelles environnementales d’épargne et de crédit. 23 2.4. Objectif L’objectif global du programme écovillage de l’ANEV vise à assurer une sécurité alimentaire et énergétique à travers le développement de la foresterie et de l’environnement. Ce programme a pour ambition un développement durable dans 14 000 écovillages et une conservation participative de l’environnement global sur la base d’un mode de vie écologique, communautaire, solidaire et responsable (Source: ANEV, juillet 2010). 

Zones d’implantations au Sénégal

Le programme interviendra sur l’ensemble du territoire national. Les zones éco-géographiques retenues dans la mise en œuvre des écovillages sont au nombre de huit(08). Elles constituent des entités homogènes tant du point de vue biophysique que du point de vue socio-économique pour une mise en œuvre adaptée du concept des écovillages. Dans chacune de ces huit zones, l’ANEV envisage la création d’un réseau éco-régional des écovillages avec les populations et l’implantation d’une agence éco-régionale des écovillages (AEREV) [Source: ANEV, novembre 2009].

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : METHODOLOGIE
1.1. Objectifs
1.1.1. Objectif général
1.1.2. Objectifs spécifiques
1.2. Méthodologie
1.2.1. La Revue documentaire
1.2.2. Méthode de connaissance des réalisations
1.2.3. Méthode d’évaluation de la fonctionnalité des réalisations
1.2.4. Méthode d’identification des contraintes liées à l’accès à l’énergie
1.2.5. Méthode de traitement des données collectées
1.3. Résultats attendus
CHAPITRE II : PRESENTATION DU PROGRAMME ECOVILLAGE
2.1. Définition
2.2. Historique
2.3. Vision stratégique de l’Agence Nationale des Ecovillages(ANEV)
2.4. Objectif
2.5. Zones d’implantations au Sénégal
CHAPITRE III : ENERGIE RENOUVELABLE
3.1. Définitio
3.1.1. Energie
3.1.2. Energie renouvelable
3.2. Les types d’énergie renouvelable
3.2.1. L’énergie solaire
3.2.2. L’énergie éolienne
3.2.3. La bioénergie
3.3. Les avantages
3.4. Les contraintes
3.5. Les impacts sur l’environnement
3.6. Les perspectives des énergies renouvelables dans le monde
3.7. La situation actuelle dans le monde
CHAPITRE IV : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
4.1. Caractérisation géographique et administrative
4.2. Le milieu biophysique
4.2.1. Le Climat
4.2.2. Le Sol
4.2.3. Le Relief
4.2.4. La Flore et la Faune
4.2.5. Les Ressources en Eau
4.3. Les Données démographiques
4.3.1. Historique du peuplement
4.3.2. Démographie
4.3.3. Répartition ethnique et religieuse
4.3.4. Infrastructures
4.4. Les Activités socio-économiques
CHAPITRE V: RESULTATS ET DISCUSSIONS
5.1. Etat des lieux
5.1.1. Réalisations avant l’arrivé de l’ANEV
5.1.2. Réalisations de l’ANEV
5.2. Fonctionnalité des réalisations
5.3. Contraintes d’accès a l’énergie
5.4. Efficacité énergétique

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