COQUELUCHE DU NOURRISSON

COQUELUCHE DU NOURRISSON

INTRODUCTION

La coqueluche encore appelé la toux des 100 jours est une maladie causée par une bactérie appelée Bordetella Pertussis ou bacille de Bordet-Gengou. Chaque année, près de 50 millions de cas de coqueluche sont rapportés causant 195 000 décès d’enfants de moins de 5 ans dans le monde [1, 2]. C’est un véritable problème de santé publique dans le monde justifiant des mesures adéquates et adaptées. La coqueluche est une maladie infantile et touche particulièrement les nourrissons de moins d’un an. Les formes les plus sévères surviennent chez les nourrissons de moins de 3 mois. Les adolescents et les adultes mal vaccinés sont les principales sources de contamination des nouveau-nés et des jeunes nourrissons trop jeunes pour être complètement vaccinés [3]. Dans les pays développés, l’existence des moyens de surveillances efficaces permettent de connaitre l’incidence de la maladie avec un seuil au-delà duquel une alerte épidémiologique est donnée. Par exemple, en France jusqu’en 2001, la coqueluche est connue comme la première cause de mortalité infectieuse bactérienne de l’enfant de 10 j à 2 mois car c’est essentiellement dans cette tranche d’âge que survient la coqueluche maligne [4]. Dans les pays en voie de développement, l’absence des sites de surveillance corrélée à l’inexistence des moyens rapides de diagnostic et le retard de consultation constituent une barrière importante dans la surveillance épidémiologique de la coqueluche qui reste d’ailleurs peu connu. L’absence des sites sentinelles de surveillance entrave la mise en œuvre des ripostes adaptées à l’ampleur de l’épidémie lorsqu’elle s’installe. Ainsi nous avons réalisé ce travail dans le but de rappeler l’intérêt de la cette pathologie qui tend à être oublié mais aussi d’apporter les différentes stratégies actuellement disponibles en matière de diagnostic clinique et biologique, de traitement curatif et surtout de traitement préventif.

Epidémiologie dans les pays industrialisés 

La prévalence de la coqueluche dans les pays est connue grâce à l’existence des systèmes de surveillance efficaces. Aux Etats Unis, malgré la présence et l’efficacité du programme élargi de vaccination, la coqueluche reste toujours présente avec des pics tous les 3 à 5 ans. En 2014, dans l’Etat de Californie, l’incidence de la maladie a atteint des chiffres record avec un taux de 174,6 pour 100 000 nourrissons de moins de 12 mois. Les nourrissons de moins de 4 mois représentaient 62% des cas hospitalisés, ce chiffre passe à 79% si l’on considère les nourrissons de moins de 12 mois [5]. En 2007, en Bulgarie et en Ukraine, l’incidence de la coqueluche chez les nourrissons de moins de 12 mois est respectivement de 89,3 et de 64,7 pour 100 000 nourrissons [6]. En 1999-2000, en France, la coqueluche est la troisième cause de décès par infection bactérienne communautaire dans les services de réanimation pédiatrique chez les nourrissons de 4-8 semaines. 

 Epidémiologie en Afrique en dehors du Sénégal 

En Afrique, l’absence des systèmes de surveillance ne permet pas d’avoir les incidences de la coqueluche dans la population et particulièrement chez les nourrissons. Cependant, il existe des données hospitalières dans la littérature qui permettent d’apprécié l’incidence de cette maladie chez les enfants présentant une toux orientant vers la coqueluche. Au Niger, l’incidence hospitalière à l’hôpital national de Niamey est de 11,2% chez les 342 enfants présentant des symptômes respiratoires. Les enfants de moins de 12 mois représentaient 67,6% des nourrissons atteints par la maladie . En Tunisie, une étude auprès de 599 nourrissons de moins de 12 mois ayant bénéficié des tests spécifiques a révélé que 21% avaient un test positif à la coqueluche . Coqueluche du nourrisson : épidémiologie et stratégies de prévention par la vaccination 

Epidémiologie au Sénégal 

Au Sénégal, entre 1983 et 2000, 8629 cas de coqueluche ont été enregistrés à Niakhar comprenant 30 villages (à 150 km environs de Dakar) dont 9 % étaient des nourrissons de moins d’un an. Parmi ces nourrissons, 73% n’étaient pas vaccinés 

 Age

 Tous les nourrissons peuvent être touchés par la coqueluche. Cependant, la maladie est d’autant plus sévère que l’enfant est jeune. Les nouveau-nés et les jeunes nourrissons sont ceux qui présentent les formes sévères et la plus forte mortalité. En Californie en 2014, 33% des 275 enfants de moins de 12 mois hospitalisés avaient bénéficié des soins intensifs . En France, la moyenne d’âge des décès liés à la forme maligne de la coqueluche dans les services de réanimation pédiatrique est de 6 semaines avec des extrêmes de 4 à 8 semaines . 

Germes responsables Le principal germe en cause connu est le Bordetella Pertussis. Cependant, de plus en plus d’autres espèces de Bordetella comme B parapertussis, B holmesii sont responsables et retrouvés lors des épidémies ou dans certaines études hospitalières .

Table des matières

PREMIERE PARTIE
I. INTRODUCTION
II. EPIDEMIOLOGIE
2.1. Epidémiologie dans les pays industrialisés
2.2. Epidémiologie en Afrique en dehors du Sénégal
2.3. Epidémiologie au Sénégal
2.4. Age
2.5. Germes responsables
III. RAPPELS BACTERIOLOGIQUES
3.1- Famille
3.2- Microbiologie
3.3- Hôte-Habitat
3.4- Physiopathologie et transmission
3.5- Immunité anticoquelucheuse
IV. SIGNES
4.1- Type de description : la forme de l’enfant non vacciné
4.1.1- Signes Cliniques
4.2- Formes cliniques
4.3- Signes biologiques
4.3.1- Tests bactériologiques
4.3.2- Tests biologiques d’orientation
4.3.3- Radiographie du thorax
V. DIAGNOSTIC
5.1- Diagnostic positif
5.2- Diagnostic différentiel
5.3- Diagnostic étiologique
5.4- Diagnostic de retentissement
VI. TRAITEMENT
6.1- Curatif
Coqueluche du nourrisson : épidémiologie et stratégies de prévention par la vaccination
6.1.1- Buts
6.1.2- Moyens
6.1.3- Indications
6.2- Préventif
6.2.1- Buts
6.2.2- Moyens .
6.2.3- Indications et modalités de vaccinations
DEUXIEME PARTIE
II. RESULTATS
2.1. Efficacité des différents vaccins contre les formes sévères de coqueluche
2.2. Efficacités des différents vaccins par rapport à la résurgence de la coqueluche
2.3. Efficacité des différents vaccins par rapport à la durée de l’immunité
2.4. Innocuité des différents vaccins
III. COMMENTAIRES
III. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
IV. BIBLIOGRAPHIE

 

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