Culture et entrepreneuriat

Culture et entrepreneuriat

L’une des étapes obligatoires de toute étude sérieuse de l’influence culturelle sur les pratiques de création ou de gestion des entreprises consiste à définir ce que l’on entend par le concept de culture. Le mot culture «vient du mot latin colere, (« habiter », « cultiver », ou « honorer »). Il existe différentes définitions du mot culture reflétant les différentes théories pour comprendre ou évaluer l’activité humaine. Déjà, en 1952, Alfred Kroeber et Clyde Kluckhohn ont écrit une liste de plus de 200 définitions différentes du terme « culture» dans Franz Boas, qui est considéré comme le père de l’anthropologie aux États-Unis, déclare que chaque culture est unique et qu’on ne peut donc pas les classer selon une échelle de développement relatif. Il insiste sur le fait que les différences de développement entre les peuples sont d’origine culturelle et non pas biologique. Boas affirme le caractère unique et entier de toutes les cultures et prône une contextualisation des données recueillies Coming Age in Samoa. Elle cherchait à relier certaines caractéristiques psychologiques des individus aux conditions particulières de la culture : les institutions et les mœurs sont telles à Samoa que les jeunes gens et jeunes filles sont à l’abri des troubles qui accompagnent, dans la société américaine, la période d’adolescence ; ils n’ont aucun conflit à résoudre, et il s’agit d’une période sans histoires. Les derniers ouvrages strictement ethnographiques de M. MEAD datent de 1951. Cité par Ralph Linton (1945, p. 15) an « Le fondement culturel de la personnalité » Document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay.

Claude Lévi-Strauss, développe un structuralisme345 culturel qui consiste en des réponses symboliques incrustées dans le cerveau humain. Ces réponses ont cependant une tangente universelle. C’est le dialogue humain qui s’exprime à travers les symboles mais il y a notion d’une universalité des processus cognitifs. En effet, tous les cerveaux humains sont caractérisés par les mêmes structures fondamentales. La transmission culturelle importe plus que l’hérédité mais se produit dans les limites et les potentialités biologiques de notre cerveau. L’objectif principal est donc d’identifier les principes cognitifs déterminant les comportements. Plus spécifiquement, l’esprit humain est scruté à la recherche des processus mentaux générant les idées, les normes et les symboles (Applebaum, 1987). Victor Turner (1975)348 s’intéresse à la nature symbolique de la culture mais insère son explication dans la dynamique des relations sociales. Pour cet auteur, les symboles sont des choses auxquelles l’humain attribue du sens et s’en sert pour communiquer. La culture est ici perçue comme la « science du sens ». Notion de culture utilisée par les sociologues américains selon les définitions données par les anthropologues. Les sociologues de « l’école de Chicago » étaient très sensibles à la dimension culturelle des rapports sociaux, recherches sur les relations interethniques. Aux USA, se multiplient les études de « communautés urbaines ». L’hypothèse : la communauté forme un microcosme représentatif de la société tout entière à laquelle elle appartient, qui permet d’appréhender la totalité de la culture de cette société. Mais par la suite, les sociologues s’attachèrent davantage à étudier la diversité culturelle américaine qu’à rechercher les preuves de l’unité de la culture des USA.

La société américaine étant socialement diversifiée, chaque groupe social participe d’une sous-culture particulière : selon les classes sociales mais aussi selon les groupes ethnique. Dans les sociétés complexes, les différents groupes peuvent avoir des modes de penser et d’agir caractéristiques, tout en partageant la culture globale de la société. Les phénomènes de « contre-culture » : une forme de manipulation de la culture globale de référence à laquelle elles prétendent s’opposer. Loin d’affaiblir le système culturel, ils contribuent à le renouveler et à développer sa dynamique propre. Un mouvement de « contre- culture » ne produit pas une culture alternative à la culture qu’il dénonce. La socialisation résulte d’1 contrainte qu’exerce la société sur l’individu. D’autres sociologues mettent l’accent sur la relative autonomie de l’individu qui n’est pas déterminé 1 fois pour toutes par la socialisation vécue au cours de son enfance. Dans les sociétés contemporaines, les modèles culturels évoluent constamment et amènent les individus à réviser le modèle intériorisé dans l’enfance. En raison des exigences tant complexes que variées du marché et de l’environnement socio-économique direct et indirect dans lequel évolue l’entreprise, les spécialistes se sont interrogés sur les modalités pratiques de la détermination des finalités humaines et des moyens efficaces d’y satisfaire dans une dimension multiple ou encore culturelle. Le but étant d’optimiser la gestion de l’entreprise par la maîtrise du sens dans l’action.

 

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