DE LA SEMIOLOGIE GRAPHIQUE CLASSIQUE A LA SEMIOLOGIE GRAPHIQUE 

 DE LA SEMIOLOGIE GRAPHIQUE CLASSIQUE A LA SEMIOLOGIE GRAPHIQUE 

Quelles que soient les évolutions techniques (de la carte dessinée à la main jusqu’à celle établie par ordinateur), la carte n’en reste pas moins une « fabrication » qui implique des choix dans les informations à représenter et dans leur symbolisation. Comme l’écrit Jean-Claude Groshens, la réalisation d’une carte se trouve « l’ensemble des règles permettant l’utilisation d’un système graphique de signes pour la transmission d’une information. Le langage cartographique est une forme d’expression dont les signes graphiques élémentaires (le point, le trait, et le polygone) seraient l’alphabet, dont l’alphabet est fait de variables visuelles et dont la syntaxe est définie par Ce langage doit permettre de différencier, comparer, ordonner, mémoriser les informations transcrites sur la carte. Or, si la fabrication d’une carte implique une stricte application des règles établies, ces dernières permettront seulement de réaliser une carte Ce premier chapitre cherche à étudier les méthodes d’élaboration et de lecture d’une carte répondant aux principes de la sémiologie graphique classique. Il sera ensuite question de se pencher sur les limites inhérentes à ce mode de cartographie en utilisant comme support certaines cartes de risques. La sémiologie graphique permet une transmission correcte de l’information et aboutie à la création d’une image cartographique aisément accessible à tous. Elle repose sur des règles de construction symbolique en s’appuyant sur une codification des écritures et sur des principes esthétiques généraux. Avant d’aborder l’étude des outils graphiques il est nécessaire d’analyser à la fois la démarche du cartographe et celle du lecteur.

La  carte  n’offre  aux  yeux  du  public  que  ce  que  le  cartographe veut bien montrer !

Ce que l’ONU appelle « phases de travaux » est, en fait, un procédé universel et extrêmement précis composé de plusieurs étapes. Tous les spécialistes, dont l’École Nationale des Sciences géographiques (référence française), ont produit des ouvrages concernant la fabrication des cartes (Pour les plus connus : Jacques BERTIN, Serge BONIN, Michel BEGUIN et Denise PUMAIN, Roger BRUNET, Didier POIDEVIN, Mark MONMONNIER, Jean VARLET). Dans chacun d’eux, on retrouve de nombreuses règles constituant une véritable « méthode » permettant la réalisation d’une « bonne carte » : Cet observateur, mets en œuvre des techniques de saisie (systèmes de codage) adaptées à la nature des phénomènes, qui lui permettront d’acquérir l’information. Cette dernière est à ce stade sous forme de données brutes. « Même les cartes topographiques les plus détaillées font l’objet d’une pensée et d’une construction minutieuses, chacun de leurs éléments étant soigneusement choisi : certains sont renforcés, d’autres disparaissent […] Voilà de quoi sonner le glas des illusions de cette partie du public chaque observateur d’un territoire va en fournir une description ou une représentation différente. Ce processus appelé modélisation spatiale implique une simplification de la réalité afin de fournir une représentation cartographiable. Il est possible de cartographier une base de données de façons multiple, en mobilisant les différentes variables visuelles disponibles.

Le document, ci-dessus, montre huit représentations cartographiques d’un même phénomène celui des « densités de peuplement » pour les districts d’Antsiranana I et II41. Malgré le fait que toutes respectent les règles de sémiologie graphiques, toutes ne sont pas aussi efficaces en matière de communication et ne font pas passer le même message. L’objectif de ce cartographe était de montrer, aux décideurs, les contrastes existants sur le territoire de manière à pratiquer un éventuel rééquilibrage territorial. Il est probable que Puisque la carte utilise une symbolique conventionnelle, pour faire passer un message, on peut la considérer comme un mode de communication. Transmettre une information implique évidemment que le lecteur puisse la percevoir et l’interpréter correctement. Prend alors naissance l’idée de contraintes liées au type et à la nature de l’information à cartographier, aux différents moyens d’expression .

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