Décentralisation et le développement territorial

Formation décentralisation et le développement territorial, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

Problématique

La problématique qui peut s‟en dégager est, Comment la participation populaire s’articule-t-elle avec la décentralisation pour aboutir à un développement territorial dans les communes de Mitsamiouli et d’Itsahidi?

Hypothèse

L‟hypothèse d‟aboutir à un meilleur développement territorial et durable serait d‟impliquer tous les acteurs et catégories sociales aux politiques de développement, afin de promouvoir un développement consenti et crédible pour toute la communauté.

Justification du choix du sujet et de la zone de recherche

Traiter ce sujet de mémoire de fin d‟études sur la décentralisation et le développement territorial dans la Grande Comore, essentiellement dans les communes de Mitsamiouli et d‟Itsahidi a été choisi pour montrer l‟importance de la décentralisation en amorçant un développement local voire national mais aussi en y mettant en exergue la participation populaire par rapport à la gérontocratie traditionnelle coutumière restreinte sur certaines classes sociales privilégiées.
Pour parvenir à un travail plus judicieux, un choix géographique et fonctionnel de la zone de recherche s‟impose. La Grande Comore est retenue comme zone d‟étude : se différente des autres îles, elle localise Moroni la capitale de l‟archipel là où se concentrent presque toutes les institutions pour le fonctionnement et le développement du pays. Quant au choix des communes de Mitsamiouli au Nord-Ouest et d‟Itsahidi au Sud, cela permet de comparer leur organisation et leur développement par rapport à leur dynamisme. Ces communes diffèrent des autres sur l‟île de la Grande Comore, tant pour leur dynamisme et leur fonctionnement à l‟ensemble de leur région. Elles procurent une sécurité à leurs besoins quotidiens sans avoir à dépendre directement de la capitale. Ce dynamisme couvre toutes les régions de Mitamiouli et de Mbadjini-Est.

Objectif du travail de recherche

L‟objectif de ce travail vise à montrer que le meilleur moyen de procéder à un meilleur développement territorial est d‟impliquer tous les acteurs aux projets allant dans ce sens afin d‟obtenir leur appropriation et de créer un terrain d‟entente entre les différents acteurs exerçant des fonctions sur le même territoire. Cela revient aussi à limiter les conflits inter-villageois ou locaux et à contribuer à optimiser une politique performante.
Il s‟agit d‟accompagner cette nouvelle politique vis-à-vis de la population locale, de la sensibiliser pour qu‟elle ait une compréhension du concept, des avantages de la politique par rapport au développement territorial. Il faudra pour cela, l‟anticiper, l‟informer, la former, l‟initier et l‟intégrer afin qu‟elle sache défendre les intérêts généraux de ses communes et développer sa propre politique de développement local.
Carte n° 1: Localisation des communes de Mitsamiouli et d’Itsahidi
Source : BD Comores et image Google Earth 2016, arrangé par l‟auteur
Située au nord-ouest de la Grande Comore, plus précisément à 11° 22′ 55″ sud, 43° 18′ 00″ est, Mitsamiouli constitue l‟une des quatre communes de cette région, étendue sur une superficie de 13 km2. Elle est reliée à la capitale par la route nationale (RN1) sur une longueur de 40 km selon les indications d’itinéraire sur la carte de Google Earth. Quant à la commune d‟Itsahidi, elle est située au sud-est de la Grande Comore, plus précisément à 11° 52′ 00″ sud, 43° 29′ 00″ est. Etant l‟une des cinq communes de la région de Mbadjini-est, elle s‟étale sur une superficie d‟environ 34 km2. Elle communique avec la capitale Moroni à travers l‟itinéraire indiqué sur la carte sur une distance de 47 km par la route nationale (RN2).

Démarches de recherche et étude des concepts adoptées sur la décentralisation et le développement territorial

Pour mieux appréhender, il a fallu adopter une démarche allant du général vers le cas particulier ; elle permet d‟y avoir une vision large et de mieux la cerner. Des recherches ont été menées auprès de différents centres à confronter avec des vérifications sur le terrain par une approche comparative, afin d‟acquérir des informations fiables pour le traitement de ce mémoire.

Phase de documentation

Dans ce premier temps, cette tâche conduit sur la documentation dans des lieux comme :
 La Bibliothèque de Géographie à l‟Université d‟Antananarivo,
 La Bibliothèque de Sociologie à l‟Université d‟Antananarivo,
 L‟Institut de Recherche et de Développement (IRD).
Lesquels ont permis de consulter divers ouvrages, revues et mémoires axés sur la décentralisation, le développement territorial et la participation de la population dans le développement local.
Toutes les données ainsi recueillies ont permis d‟enrichir la documentation surtout en ce qui concerne le développement local. En parallèle, ont été complétés par des informations via internet sur des ouvrages et articles spécifiques à la zone d‟étude mais aussi des ouvrages généraux. Pour étaler les données fournies par les sources documentaires, il a fallu recourir à des observations dans la zone de recherche et de recueillir des informations auprès de personnes sources.

Ouvrages généraux

Les ouvrages généraux se rapportent à la ont la décentralisation, au développement territorial ou encore à la décentralisation et au développement local. C‟était rare d‟en trouver des ouvrages traitant l‟ensemble du sujet, à l‟instar de :
Cet auteur montre la valeur de la participation des populations au développement local : une importance mondiale et une stratégie de lutte contre la pauvreté.
Cependant, la participation populaire peut conduire à un bouleversement du modernisme comme fut le cas du Niger sur l‟appropriation totale des activités locales par la population. Cette dernière reste moins formée, moins équipée sur les mesures et les pratiques du développement. Bien qu‟elle reste la mieux informée de la situation locale, des problèmes et des besoins de sa politique de développement, néanmoins ses derniers s‟apprennent pas à pas, partant d‟un transfert de savoir et de ressources. Sinon, la population moins informée et à aux ressources limitées risque d‟être marginalisée par rapport à celle bien informée. Ce bouleversement repose sur le fait que la masse s‟enlise davantage sur la question du pouvoir, de la gérance que sur l‟idée participative à pratiquer et à prendre de décisions. Cela laisse les antagonismes socioculturels sur la communauté entre différentes races des premières venues et des dernières arrivées. Ces tensions peuvent aller jusqu‟à mépriser les uns les autres, sur leurs vies anciennes, les fonctions que certains occupaient et leurs lignages. Cette division socioculturelle remet en question l‟idée de la participation au développement local.
L‟opposition entre classes sociales est souvent à la base de la marginalisation de nombreuses personnes au niveau des ressources ou encore de la prise de décision. Quant aux femmes et aux enfants, ils sont souvent désavantagés. Cette perspective laisse savoir une utilisation de la population pour l‟appropriation et l‟adhésion à une démarche des projets de développement aux profits d‟un groupe d‟acteurs ou d‟une population restreinte. Une étude montra que la majorité des projets de développement local analysés au Niger réalisait des diagnostics participatifs d‟un nombre réduit de villageois au sein de leur zone d‟interventions. En laissant des inégalités au sein de ces derniers, cela est différent de leur politique de développement participatif. En effet, toute la population ne peut donc pas bien sûr travailler d‟emblée sur un même projet, il existe des permutations de la participation populaire à ses objectifs de développement. Mais répéter un même nombre d‟individus comme représentatifs des besoins de l‟ensemble de la population locale reste incohérent à la politique participative. La participation populaire peut être divisée en deux visions d‟intérêts. Une vision d‟intérêt commun au besoin de l‟unanimité de la population et une vision d‟intérêt personnel à participer au projet. Cette dernière tend à une confusion à marginaliser certaines personnes.
« Quand on arrive dans le village, ce sont eux les leaders et à chaque fois c’est eux qui parlent. Ces individus tentent de monopoliser la démarche en exprimant au nom du village les opinions et intérêts d’une minorité. Ainsi, non seulement les diagnostics participatifs ne concernent qu’un nombre limité de villageois mais il semble également y avoir des risques de Pierre Campagne et Bernard Pecqueur, 2014, « le développement territorial : une réponse émergente à la mondialisation », Charles Léopold Mayer, 251p.
Ici le développement territorial prend une autre forme émergente de la mondialisation. Il résulte de la dynamique des acteurs locaux et du développement économique du phénomène global qu‟est la mondialisation. Il s‟y accentue aussitôt ses propres problèmes pris en main par la population locale. Un développement économique territorial a une référence de la décentralisation de l‟activité économique sociale et culturelle. Cependant, des questions s‟enchainent : est-ce que ce caractère multiforme de la mondialisation ne s‟éloigne pas du territoire et du local ? Comment le dynamisme territorial peut-il rivaliser le marché mondial ? Comment le territoire va combler le vide de son retard de développement avec la mondialisation ? La mondialisation va-t-elle lui laisser le champ de manœuvre au développement territorial pour échapper à la standardisation ?
Le développement économique territorial suscite une modification profonde de la pratique de l‟agriculture et de l‟élevage. Il s‟agit de les moderniser, cela peut engendrer une diminution de la population active de l‟agriculture et de l‟élevage manquant de moyens. Cela défavorise les agriculteurs et éleveurs aux moyens limités. Cette politique cherche à tertiariser les activités territoriales. Or, le développement territorial cherche toujours à initier une politique participative du développement, par leurs propres moyens et leurs visions. Toutefois, la mondialisation le soutient de près sur le plan politique, administratif et financier par ses firmes multinationales et ses dons. Mais l‟idée de vouloir concurrencer le marché territorial aux marchés mondiaux reste pessimiste. La mondialisation devrait se présenter comme un appui aux initiatives locales, par exemple sur l‟élaboration et l‟évaluation des projets, inciter les paysanneries à entrer dans l‟économie de marché et à s‟en démarquer parfois notablement.
Organisation des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture, mai 2008,
Dans cet ouvrage, le développement participatif et négocié est utilisé comme une stratégie de développement territorial. Cependant, la remise en question de la participation de certaines populations sur leurs capacités de négociation revient sur leur marginalisation au profit d‟autres bien avancée qui ne représentent qu‟effectif minime sur la masse totale. Le développement territorial est une approche émergente sur la population locale. Avant toutes négociations, il devrait y avoir une politique pour la sensibiliser, pour la former et l‟informer afin de lui montrer les responsabilités qu‟y sont attendues d‟elle. Il s‟agit de faire en sorte que la population partage les mêmes valeurs du développement territorial car le mot négociation suscite de rassembler la diversité des intérêts d‟un territoire espace, afin de formuler des propositions pour un intérêt commun.
A cela s‟ajoute tant d‟autres ouvrages généraux, tels ceux de: ROALIARIVELO Léa Iréne Benjamin, 2001, « Décentralisation, un nouveau régime de développement à Madagascar, le cas de la commune rurale de Beforona », 60p ; ANDRIAMIHARISOA Njakalalaina, 2007, « Approche sociologique du développement à travers les collectivités locaux :cas de l’arrondissement I et ses quelques bas quartiers », 30p ; GENEVIEVE SIMARD, Janvier 2008, « La participation au développement local : le cas de Niger »,141p ; M. Pierre – Noël Denieuil, 25-27 Novembre 1999, « Introduction aux théories et quelques pratiques du développement local et territorial », 26p ; Pierre Campagne et Bernard Pecqueur, 2014, « le développement territorial : une réponse émergente à la mondialisation », Charles Léopold Mayer, 251p ; Line Arsenault, Mars 2011, « La décentralisation – les collectivités territoriales : les grandes étapes de la décentralisation en France », service de presse de l‟Ambassade de France à Vienne – Autriche,.

Ouvrages spécifiques

En consultant les ouvrages spécifiques, il s‟agit pour la plupart d‟articles et de projets de développement territorial comme :
AFD, ONG ID et MAEECHA, mai 2015, « Plan de développement communal de la commune de Mitsamiouli 2014-2019 », calligraphie, 84pages
Il s‟agit d‟une réflexion et d‟un dialogue entre les acteurs locaux concernant le développement du territoire de la commune de Mitsamiouli et de sa population. Pour permettre une vision d‟ensemble du développement communal par le consentement de tous les acteurs de la commune. Le plan de développement communal se présente comme porteur d‟espoir dans la mesure où il ramène tous les acteurs de la commune à étudier sa situation actuelle et en y identifiant les obstacles à son développement sur l‟ensemble des infrastructures afin d‟attirer l‟attention sur le développement local. Cela consiste à promouvoir une démocratie participative avec comme référence le PDC pour la population et les élus. C‟est donc une vision d‟une influence nationale en valorisant ses ressources locales.
Cet article parle de la situation politique des Comores depuis 1975- 2007. Il s‟agit de la décentralisation insulaire et de la bonne gouvernance locale visant à dynamiser l‟économie nationale pour le développement des infrastructures des îles par rapport à leurs potentiels. S‟y ajoutent le co-développement et la bonne gouvernance locale par une intervention socioéconomique dans les territoires locaux par la décentralisation des PME – PMI et les comités de pilotage. Une décentralisation insulaire remédiant la crise que connaissait le Pays à cette période-là. Les initiatives économiques locales suivaient les directives de la politique centrale. Il s‟agissait d‟une décentralisation de mise en équilibre des collectivités locales des îles.

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