DÉFINITION TYPES DE FRICHES URBAINES

DÉFINITION TYPES DE FRICHES URBAINES 

Étant donnée la diversité tant des contextes urbains que des friches elles-mêmes, il n’existe pas de définition unique de la friche urbaine. En particulier, on ne trouve aucune définition juridique (ce qui n’implique pas pour autant que les friches urbaines soient dépourvues de statut foncier) ; en effet « ni le législateur, ni le pouvoir réglementaire, ni les juges ne les ont clairement identifiées au point de consacrer un régime juridique Le CESER retient, à l’instar de nombreux ouvrages et articles dédiés au sujet, que la friche urbaine est un espace délaissé par une activité humaine antérieure ayant eu un impact fort, attendant un réemploi hypothétique, situé en périphérie ou au cœur de l’urbain. Il n’existe pas de critère de taille absolu, mais beaucoup d’études retiennent un seuil minimal de 0,5 ha (5 000 m²). Néanmoins, certains sites de taille plus réduite, du fait de leur situation ou de la qualité architecturale de leur bâti peuvent être retenus comme friche urbaine : on peut mentionner ici l’exemple de l’ancienne vinaigrerie d’Orléans s’étendant sur une surface de 4 100 m², retenue dans l’atlas des friches et terrains mutables de l’agglomération orléanaise, du fait de sa situation en plein centre-ville et de son histoire. Une durée d’abandon minimale d’un an est généralement retenue, pour qu’un espace laissé vacant puisse être considéré comme une friche. Dès lors, si un projet existe à une échéance relativement proche sur un site artificialisé, celui-ci ne peut être assimilé réellement à une friche.

BASIAS6 recense, de façon large et systématique, à l’échelle de chaque département français, tous les sites industriels abandonnés ou non, susceptibles d’engendrer une pollution de l’environnement. Au 31 juin 2010, 251 000 sites étaient ainsi répertoriés en France métropolitaine, dont 13 000 en région Centre-Val de Loire. Il convient de préciser que l’inscription d’un site dans la banque de données BASIAS ne préjuge pas d’une éventuelle pollution à son endroit. Toutefois, force est de constater que nombre de sites industriels sont soit oubliés, soit non répertoriés à ce jour, alors que l’histoire industrielle de la France depuis deux siècles s’est concrétisée par l’aménagement de sites et d’activités dont beaucoup ont disparu ou ont été transformés. – BASOL7 est l’acronyme d’une base de données nationale qui, sous l’égide du Ministère du Développement Durable et de l’Environnement, récolte et conserve la mémoire de plusieurs milliers de « sites et sols pollués ou potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif ». Au 11 février 2015, près de 6 000 sites français (métropole et outre-mer) figurent dans la base, dont 243 en région Centre-Val de Loire (soit 4 % du total des sites pollués). Là encore, l’inventaire n’est pas nécessairement exhaustif et ne donne pas lieu à des mises à jour en temps réel. De plus, comme on le verra par la suite.

On peut décliner différentes typologies des friches, en fonction de critères variés (degré d’abandon, mode d’occupation, degré d’artificialisation, structure foncière, niveau de pollution, valeur patrimoniale du site, etc.). Ces critères au demeurant peuvent se combiner, conférant ainsi au phénomène de la friche une complexité ayant pour effet d’accroître non seulement les difficultés d’identification et d’analyse, mais aussi de traitement et d’aménagement. En d’autres termes, la diversité des situations exclut la possibilité de définir un modèle d’intervention « standard » en vue de la requalification des friches : A défaut de disposer d’un inventaire complet des sites répondant à la définition retenue par le CESER et énoncée plus haut, on peut toutefois relever que de nombreuses études mettent en évidence une forte corrélation entre le rythme de l’étalement urbain et la croissance des friches. Ces deux processus sont fortement liés à la délocalisation vers le péri-urbain de seconde ou troisième couronne d’activités qui, à l’origine, avaient pris naissance dans les zones centrales ou les anciens faubourgs, désormais complétement intégrés au tissu urbain péricentral.

 

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