Description des champignons

DESCRIPTION DES CHAMPIGNONS

TAXONOMIE

Les champignons sont des organismes eucaryotes unicellulaires ou pluricellulaires regroupés sous le règne des Fungi. Ils sont répartis selon sept phylums : Microsporidia, Blastocladiomycota, Neocallimastigomycota, Chytridiomycota, Gloméromycota, Basidiomycota (basidiomycètes) et Ascomycota (ascomycètes). Les Zygomycota (zygomycètes) étaient autrefois classés en tant qu’un phylum à part entière des Fungi. La classification des champignons a cependant subi un remaniement suite à une récente étude scientifique, répartissant les zygomycètes parmi les Gloméromycota ainsi que quatre sous-phylums incertae sedis : Mucoromycotina, Kickxellomycotina, Zoopagomycotina et Entomophthoromycotina (Hibbett et al. 2007). Les champignons dits « supérieurs », que l’on retrouve en forêt, sont membres du sous-règne Dikarya regroupant les basidiomycètes et les ascomycètes.

STRUCTURE GÉNÉRALE

D’un point de vue microscopique, les champignons sont composés d’hyphes, des éléments filamenteux formés de longues chaînes de cellule continues ou ramifiées. Ces cellules sont séparées l’une de l’autre par des septums, une forme de barrière contenant généralement un pore laissant passer le cytoplasme. Le mycélium représente l’ensemble du réseau d’hyphes d’un même champignon, que l’on retrouve sous terre. Les champignons forestiers que l’on peut observer sur le sol sont en réalité la fructification du champignon, le carpophore (ou sporophore) contenant les spores prêtes à être disséminées dans l’environnement. Chaque cellule de l’hyphe peut contenir un noyau (monocaryotique), deux noyaux (dicaryotique) ou même plusieurs, ce qui les distingue des cellules animales et végétales. La paroi cellulaire des champignons est formée de plusieurs polysaccharides, dont la chitine, que l’on retrouve également dans l’exosquelette des arthropodes. On peut également y retrouver des glycoprotéines, des glucanes, des lipides ainsi que des glucides comme le glucose, le mannose, le galactose et le tréhalose (Ripert 2013).

REPRODUCTION

La croissance des hyphes se produit à partir des extrémités et se fait rapidement. Les champignons possèdent une méthode de division cellulaire différente de celle utilisée par les animaux et les plantes. Notamment, l’enveloppe nucléaire persiste tout au long de la mitose au lieu de se dissoudre et de se reformer. La formation du fuseau mitotique s’effectue à l’intérieur de l’enveloppe au lieu d’être dans le cytoplasme. De plus, les champignons ne possèdent pas de centrioles pour former les microtubules, mais plutôt ce qu’on appelle des plaques polaires (Raven 2000).

Les champignons sont capables d’effectuer leur reproduction de manière sexuée ou asexuée. Lors d’une reproduction sexuée, deux hyphes haploïdes provenant d’individus différents se joignent pour former un hyphe diploïde suite à la fusion des deux noyaux. La reproduction asexuée s’effectue par une fragmentation des hyphes du mycélium. Les spores constituent le principal moyen de reproduction. Elles sont le produit de la méiose ayant lieu dans le carpophore, dans la région de l’hyménium. Le transport des spores peut prendre plusieurs formes. Généralement, elles sont acheminées par le vent, mais certaines sont visqueuses et peuvent adhérer aux arthropodes et autres organismes pouvant servir de vecteur. D’autres espèces de champignons (ex. les champignons du genre Pilobolus) ont développé une méthode consistant à propulser leurs spores dans les airs suite à la déchirure d’un renflement situé sous le sporange (organe produisant les spores) causée par une augmentation de la pression de turgescence (Raven 2000).

MODE DE VIE

Les champignons sont considérés comme étant des hétérotrophes, c’est-à-dire qu’ils doivent se nourrir à partir de sources organiques. Cependant, ils ne peuvent obtenir leur nourriture par phagocytose puisque leur paroi cellulaire est trop rigide pour effectuer une telle action. De par ce fait, ils doivent dégrader leur source alimentaire au moyen d’enzymes pour ensuite absorber les petites particules qui en résultent. Bien que les champignons soient tous hétérotrophes, ils se distinguent par leur fonction. Certains sont saprophytes (se nourrissent à partir de matière organique morte), parasites (se nourrissent à partir de matière organique vivante aux dépens de l’hôte) ou symbiotes (s’associent avec d’autres organismes vivants pour une collaboration mutuelle comme les lichens et les mycorhizes). Des espèces de champignons sont même carnivores comme Pleurotus ostreatus (pleurote en huître) qui se nourrit de nématodes comme principale source d’azote. En effet, ce champignon comestible sécrète une substance paralysant les nématodes pour ensuite les envelopper avec ses hyphes et les digérer avec ses enzymes (Raven 2014).

Table des matières

CHAPITRE I INTRODUCTION
1.1 Problématique
1.2 Objectifs
1.2.1 Objectif général
1.2.2 Objectifs spécifiques
CHAPITRE II REVUE DE LITTÉRATURE
2.1 Description des champignons
2.1.1Taxonomie
2.1.2 Structure générale
2.1.3 Reproduction
2.1.4 Mode de vie
2.1.5 Distinction entre ascomycète et basidiomycète
2.2 Utilisation et marché des champignons au Québec
2.3 Descriptions des champignons forestiers comestibles étudiés
2.3.1 Boletus edulis
2.3.2 Cantharellus cibarius
2.3.3 Cortinarius caperatus
2.3.4 Craterellus fallax
2.3.5 Craterellus tubaeformis
2.3.6 Hydnum repandum
2.3.7 Hydnum umbilicatum
2.3.8 Hypomyces lactifluorum
2.3.9 Gloeophyllum sepiarium
2.3.10 Grifola frondosa
2.3.11 Leccinum piceinum
2.3.12 Morchella conica
2.3.13 Ptychoverpa bohemica
2.3.14 Pycnoporus cinnabarinus
2.3.15 Tricholoma magnivelare
2.4 Recherches en pharmacologie et cosmétologie
CHAPITRE III Extraction des produits naturels des champignons
3.1 Champignons étudiés
3.2 Extractions de champignons
3.2.1 Extraction à reflux
3.2.2 Extraction des protéines
3.3 Rendements des extractions
3.3.1 Résultats
3.3.2 Discussion
CHAPITRE IV Activité anticancéreuse
4.1 Introduction
4.2 Méthodologie
4.3 Résultats
4.4 Discussion
CHAPITRE V Activités antibactérienne et antifongique
5.1 Introduction
5.1.1 Activité antibactérienne
5.1.2 Activité antifongique
5.2 Méthodologie
5.2.1 Activité antibactérienne
5.2.2 Activité antifongique
5.3 Résultats
5.4 Discussion
5.4.1 Activité antibactérienne
5.4.2 Activité antifongique
CHAPITRE VI CONCLUSION

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