ECOTOURISTIQUE DANS LE PARC NATIONAL

ECOTOURISTIQUE DANS LE PARC NATIONAL

D’après, le tableau n°03 nous avons constaté que le nombre des visiteurs du Parc National de Marojejy ne cessent d’augmenter depuis son ouverture, sauf les années 2002 (259) et 2004 (831). Le premier déficit coïncide avec la crise politique de 2002 et le second suit le même scénario. D’après le tableau n°04 l’évolution des visiteurs est l’une des moyens pour identifier la performance touristique de Marojejy et d’Anjanaharibe-Sud. En réalité, le nombre de visiteurs de ces parcs augmentent toujours chaque année. Le développement du tourisme de haut niveau ne veut pas dire qu’il ne faut que du luxe ou d’un hôtel cinq étoiles. Ce qu’il faut plutôt, c’est assurer de la satisfaction des touristes par un éventail d’attractions et de prestations, les visiteurs recevant un service de qualité qui optimise leurs dépenses. Un produit de base d’un standard moindre peut quand même adhérer à des standards de qualité très élevés, par exemple les touristes d’un hôtel d’une étoile devraient être tout aussi satisfaits du campement au milieu de la nature. Pour réussir cela, la qualité et le prix doivent être compétitifs avec d’autres destinations comparables dans la région. Le Parc National de Marojejy et la Réserve Spéciale d’Anjanaharibe-Sud sont marquées par le taux d’endémismes très élevées. D’après des études sur terrain, plusieurs obstacles freinent le développement de l’écotourisme dans les deux Aires Protégée. Dans ce chapitre, nous présentons quelques problèmes de l’enclavement de la région, insuffisance des infrastructures et la menace sur les espèces endémiques.

Points faibles des Parcs

La SAVA est une région relativement peu exploitée par les opérateurs économiques nationaux du tourisme. Des opérateurs d’Antananarivo ne connaissent ni Marojejy, ni Anjanaharibe-Sud, ni la beauté naturelle exceptionnelle de la région SAVA. Aucune promotion de grande envergure n’a encore été faite. Pourtant des opérateurs de la SAVA (GEOTOURS) se battent depuis quelques années, pour promouvoir la région à l’extérieur et pour initier un projet touristique mené de concert sur l’ensemble de la région. Ce sont des Tour-opérateurs généralistes qui organisent des circuits combinés et de nombreux séjours personnalisés (séjour à la carte). Les relations ou collaborations avec les autres tour-opérateurs spécialisés dans l’écotourisme et les visiteurs d’Aires Protégées demeurent très limitées.

La région SAVA est riche en beauté naturelle et culturelle, mais malgré les problèmes de communication qui persistent entre Andapa et les grandes villes de Madagascar. Les sites touristiques exceptionnels dans la ville d’Andapa sont situés très loin de la capitale. Actuellement, du point de vue infrastructure du tourisme, en ce qui concerne le transport, l’hébergement et les autres services, ils sont limités à un petit nombre de régions dont Antananarivo, Nosy-Be et l’île Sainte-Marie. De plus, aujourd’hui le tourisme à Madagascar se concentre sur Nosy-Be et sur la Route du Sud, alors que la plus grande partie du pays ne profite pas du tourisme malgré son faible potentiel, notamment la région SAVA. En cas d’urgence, la communication entre le Parc National et le bureau d’accueil d’Andapa ou de Manantenina, ne marche suffisamment pas, tel que les responsables de chaque camp, au parc qui ne peuvent pas se communiquer entre eux ni avec le bureau d’accueil.

En outre, des lacunes sont encore remarquées au niveau de certains services. Par exemple; la location de véhicules qui est absolument coûteuse. Pour accéder au Parc de Marojejy, à la Réserve d’Anjanaharibe-Sud, des véhicules sont disponibles à Sambava, mais dont le coût de location est onéreux. Les véhicules de location touristique semblent être très rares et ne répondent pas aux critères de qualité auxquels s’attendent les visiteurs. Des ce faite, nous n’avons observé que la route traversant le cœur d’Anjanaharibe-Sud est absolument impraticable. La raison c’est que cette route, malgré qu’elle est officiellement classée comme Route Nationale, est utilisée en premier lieu par quelques énormes camions 6×6 pour le transport des biens et des personnes entre les villages de chaque côté de la réserve. Elle est exclusivement entretenue par les équipes des camions et par la population locale. L’impact des passages de ces gros camions sur cette route est considérable, l’érosion très poussée, les éboulements et affaissements courants. Les bruits rapportent que les chauffeurs ainsi que les passagers n’hésitent pas à tuer les lémuriens en cours de route et à travers la réserve. La sanction ne fut malheureusement pas à la hauteur du délit puisqu’il ne fut condamné que par un simple avertissement verbal, promettant cependant de participer à des travaux d’amélioration et relève d’une très mauvaise étude et d’une réalisation bâclée. Peu de canaux de drainage, des pentes à 18%, dont il sera ainsi très difficile et coûteux de l’améliorer et de la maintenir dans un état correct. Sans compter les affaissements et les autres éboulements qui restent et resteront pour longtemps des problèmes récurrents (MNP Andapa, 2013).

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