Etude des facteurs favorisants les maladies diarrheiques chez les enfants de 0 a 5 ans

La diarrhée se définit par l’émission de plus de trois selles liquides molles ou anormales par jour [1]. Les nourrissons exclusivement nourris au sein ont normalement plusieurs selles molles ou liquides par jours ; chez eux , il est préférable de dire qu’il existe une diarrhée s’il y’a augmentation du nombre de selles ou de leurs liquidité considéré par la mère comme anormale en tenant compte du poids[1]. Selon leurs caractéristiques on a la diarrhée sanglante, diarrhée glaireuse, diarrhée glairo-sanguinolante et la diarrhée liquidienne. C’est un syndrome clinique d’ expression digestive , mais aussi générale, d’ origine bactérienne, parasitaire ou virale , lié au péril fécale [1] Les diarrhées demeurent encore un véritable problème de santé publique pour la population infantile dans les pays en voie de développement un habitant dans le monde entier fait au moins un épisode de diarrhée par ans ce qui fait environs 4 milliards de cas par ans dont 4 -6 million de décès [2].Elle constitue la deuxième cause de la mortalité chez les enfants de moins de 5ans[3]. Selon les estimations environ 1.500 000 enfants sont décédés des suites de diarrhée en 1999 dans le monde , Parmi ces décès 80% surviennent au cours des deux premières années de vie, le pic d’infection étant observé entre la première semaine de vie et l’âge de 18 mois dans les pays en développements. Les pays développé sont moins concernés [3].Au Mali, la diarrhée est la troisième cause de morbidité chez les enfants [3] Une étude faite au Mali en 2001-2002 a trouvé la malnutrition isolée comme première cause de mortalité (31,7% des décès), suivie du paludisme (23,9% des décès) et la diarrhée (20,4% des décès) [4]. Une analyse des données pour obtenir une image composite du poids global des maladies diarrhéiques dans le monde montre un déficit important d’étude systématique dans les pays à fort taux de mortalité infantile qui pour la plupart des cas se trouve en Afrique sub-saharienne [5]. Ainsi, l’insuffisance des données par rapport aux facteurs incriminés dans la survenue de la diarrhée et également l’importance de la connaissance des facteurs favorisants justifieraient ce travail.

La diarrhée est une affection fréquente, parfois grave et urgente chez l’enfant. Chaque année, 2 milliards de cas de diarrhée sont recensés chez les enfants de moins de 5 ans dans le monde, dont la moitié en Afrique et en Asie du sud [6].

En Afrique diverses études ont permis de révéler que la prévalence des diarrhées est importante. Ainsi EDS III a noté 15,2% de prévalence au Sénégal en 1997 et 19,8% ont été retrouvés en Algérie en 2000 [7]. Selon l’OMS, la probabilité de présenter une diarrhée est de 39,1% pour un Africain au sud Sahara contre 7,2% dans les pays développés .Dans les pays en développement, les statistiques en font une forte cause de mortalité entre la date de sevrage et l’âge de 5 ans. Au Mali, la diarrhée constitue le 3 ème motif de consultation des enfants de moins de 5ans [8], et sa prévalence reste élevée ; en effet, 9% des enfants de moins de 5 ans avaient eu un épisode diarrhéique dans les 2 semaines précédant l’enquête EDSM-V cette prévalence est particulièrement importante chez les nourrissons de 6- 11 mois (12,8%) et de 12-23 mois (13%) [9] ; ces âges de forte prévalence sont aussi les âges auxquels les enfants commencent à recevoir des aliments outres que le lait maternel et commencent à explorer leur environnement ce qui les expose davantage à la contamination par les agents pathogène. Parmi les pauvres et notamment dans les pays en développement, la diarrhée est l’une des principales maladies mortelles. Plusieurs facteurs concourent à la fréquence et à la gravité des diarrhées en milieu tropical : difficultés d’accessibilité à l’eau potable ; déficits d’hygiène ;prévalence élevée des agents pathogène dans l’environnement ; co-infection avec la rougeole, l’infection VIH/SIDA ; l’intrication avec la malnutrition proteino-énergétique et les avitaminoses [10].Cependant, la prise en charge thérapeutique, notamment la réhydratation par voie orale (RVO), qui est devenue la référence depuis les années 1970, a entraîné une nette diminution de la mortalité dans les pays en développements [1].

Fonctionnement de l’entérocyte

Le tube digestif a des fonctions multiples : la digestion, le maintien de l’équilibre au niveau des villosités intestinales dans les cryptes , le maintien de l’équilibre hydro électrolytique, un rôle protecteur contre les agressions. C’est un organe capable de se rétablir rapidement de lui-même, l’écosystème bactérien assurant son fonctionnement normal. C’est pourquoi l’antibiothérapie est souvent inutile voire néfaste du fait qu’elle peut accentuer la perturbation et être à l ‘origine de souches multi résistantes. pour remplir toutes ses fonctions, il lui faut une grande quantité d’eau qui est apportée par le bol alimentaire et les secrétions qui sont, salivaires, gastriques, biliaires ,pancréatiques et intestinales.

L’équilibre, absorption, sécrétion se font dans les conditions normales en faveur de l’absorption ce qui donne un bilan d’eau potable. Transport de l’eau et des électrolytes à travers la muqueuse : L’eau : le mouvement de l’eau à travers la muqueuse intestinale est un phénomène passif : l’eau suit le mouvement des électrolytes. Les électrolytes (NAᶧ, Kᶧ, cl¯, HCO3) sont absorbés ou secrétés grâce à des mécanismes de transports actifs et/ou passifs situés dans l’entérocytes. Pour le sodium, il pénètre dans l’entérocyte par un mouvement passif suivant son gradient de concentration ou activement par couplage avec l’absorption de glucose ou de chlore. Il est rejeté dans le milieu extracellulaire par la pompe à sodium. Pour le chlore venant du milieu extracellulaire, il s’accumule dans l’entérocyte par un mouvement couplé à celui du sodium. Il s’élimine ensuite vers la lumière passivement suivant son gradient de concentration. Ces échanges sont particulièrement importants puisque chez l’adulte, chaque jour 50% de l’eau extracellulaire est renouvelée.

Régulation physiologique des mouvements de l’eau et des électrolytes

Stimulation de la sécrétion de l’eau et des électrolytes: les prostaglandines certains neurotransmetteurs (VIP :vasoactive intestinal peptide) stimulent la sécrétion et inhibent l’absorption intestinale. Stimulation de l’absorption de l’eau et des électrolytes e n k é p h a l i n e s (analogues naturels des opiacés) stimulent l’absorption et inhibent la sécrétion. Le dérèglement de ce mécanisme est responsable d’une perte d’eau d’électrolytes à l’origine d’un bilan d’eau négatif. Il a été démontré que transport du sodium et le transport du glucose sont liés dans l’intestin grêle, si bien que le glucose accélère l’absorption de soluté et de l’eau [11, 2]. Ce mécanisme de transport passif demeure pratiquement intact malgré la diarrhée.

Composition de la flore intestinale normale

La flore commensale indispensable au bon fonctionnement de l’intestin est très abondante en divers genres bactériens. Dans la flore colique, le nombre de bactéries est environ 10 bactéries par gramme(g) de contenu intestinal. La presque totalité de ces bactéries sont des anaérobies strictes : Eubactérium, bacteroides, peptococcus, Clostridium ainsi qu’un grand nombre d’espèces qui ne sont pas répertoriées et sont désignées comme E.O.S. (Extremely, Oxygèn, Sensitive).Les bactéries aéro anaérobies ne représentent qu’environ 0.1% de la flore totale. E. Coli, l’espèce prédominante parmi les enterobacteriacea, n’est Présenté qu’à raison de cellules Bactériennes par (g) d’autre Enterobacteriaceæ peuvent être retrouvées en quantité bien moindre : Proteus, Klebsiella, enterobacter, serratia. Les autres espèces bactériennes sont présentent à des taux de l’ordre de 10³ bactéries par (g) ou moins. Ce sont : les Entérocoques, Staphylococcus aureus Pseudomonas æruginosa. Quelques levures sont aussi présentes. Deux évènements sont susceptibles de modifier cet équilibre complexe et d’entraîner des troubles digestifs grave. Ce sont : L’implantation dans l’intestin d’une espèce bactérienne qui ne s’y trouve pas à l’état physiologique : Salmonelle, Shigella, E. coli entero-toxinogènes, Vibrio cholerae etc. La destruction par les antibiotiques de la majorité de la flore résidente physiologique, cela permet en général la prolifération de l’une des espèces suivantes : S. aureus ou Clostridium difficile ou P. aeruginosa.

Colibacille 

Le colibacille est une bactérie commensale du tube digestif qui peut devenir pathogène par acquisition de facteurs de virulence .Dans le cas des souches responsables de diarrhée, il existe cinq variétés pathogène :les colibacilles enteropathogènes (EPEC), entéro-toxinogénes(ETEC), entéroinvasifs (EIEC), entéro hémorragiques(EHEC)et entéro adhérents(EAEC). Elle différent par leur facteur de pathogénicité, leur épidémiologie et leur sérotypes. Les facteurs de pathogénicité, essentiels sont la production de toxines et d’adhésion à la muqueuse intestinale. Les toxines connues sont soit des enterotoxines dans le cas des ETEC, soit des cytotoxines dans le cas des EPEC, EIEC et EHEC.

Le pouvoir d’adhésion crée une interaction spécifique avec la muqueuse intestinale mettant en jeu un facteur d’adhésion. Dans le cas des ETEC ces facteurs sont bien définis et appelés « colonisation factor antigens » (CFA). L’étude des facteurs de pathogénicité permet de détecter les colibacilles pathogènes et de les classer dans une variété pathogène, leur inhibition doit permettre de traite ou prévenir les diarrhées à colibacille.

Table des matières

1. INTRODUTION
2. OBJECTIFS
2.1. Objectif général
2.2. Objectifs spécifiques
3. GENERALITES
4. METHODOLOGIE
4.1. Cadre et population d’étude
4.2. Type d’étude
4.3. Période d’étude
4.4. Population d’étude
4.5. Analyse des données
4.6. Considération éthiques
5. RESULTATS
6. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
7. CONCLUSION

Cours gratuitTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *