Étude des performances et préférences subjectives des participants concernant les interactions

Étude des performances et préférences subjectives des participants concernant les interactions

Dans cette partie, nous allons directement confronter les performances et les préférences et commentaires des participants, pour chaque interaction. Après la présentation des tests statistiques nous présenterons, pour chaque interaction, les mesures de performances significatives et l’évaluation comparée selon les modalités des réponses aux questions concernant la facilité d’assimilation, la simplicité, l’intuitivité, la précision et la fatigue engendrée. Cette évaluation sera complétée des préférences globales pour chaque modalité et sera illustrée de commentaires des participants. L’étude des performances et des préférences selon les facteurs de sexe et d’expertise en réalité virtuelle sera détaillée dans la partie suivante. Concernant les performances, c’est-à-dire les mesures du temps moyen d’exécution, des erreurs moyennes de précision et du ratio « temps / précision », nous n’observons pas de différences significatives ni même de tendance en faveur de l’une au l’autre modalité. En termes de préférences, la nouvelle modalité est significativement jugée plus précise (Z = 8,865 ; p < 0,001). La modalité de l’expérimentation 2 (modalité 1) est par contre jugée plus intuitive (Z = 2,805 ; p = 0,005) et moins fatigante (Z = 2,668 ; p = 0,008). Il n’y a pas de différences concernant la facilité d’assimilation ou la simplicité. Le Tableau 34 présente les différences significatives.

Les participants qui ont donné leur préférence à la modalité 2 expliquent leur choix par « la meilleure précision » (sujet 3) du fait de « l’absence de déplacement lors de l’ouverture de la main » (sujet 19). Les participants préférant la modalité issue de l’expérimentation 2 motivent leur choix par le caractère « plus intuitif » (sujet 6) de ce déplacement et parce qu’il « paraît plus naturel de manipuler les objets avec une seule main, ce qui se rapproche plus d’une manipulation réelle » (sujet 8). Ces justifications se retrouvent à l’identique dans les points négatifs et positifs de chaque modalité proposée, indépendamment de la préférence avancée. Ces résultats confirment les différences significatives entre les modalités, pour l’intuitivité, en faveur de la modalité 1, et la précision, en faveur de la modalité 2. La fatigue, plus importante, est une conséquence de « l’obligation de coordonner les deux mains » (sujet 15). Peu de participants ont proposé des améliorations, celles-ci étant avant tout prospectives et moins opérationnelles, comme par exemple le « verrouillage par la parole » (sujet 28) ou « combiner la modalité 2 sur une seule main avec la reconnaissance des doigts » (sujet 11).

Le redimensionnement

Concernant les performances, c’est-à-dire les mesures du temps moyen d’exécution, des erreurs moyennes de précision et du ratio « temps / précision », nous n’observons pas de différences significatives ni même de tendance en faveur de l’une au l’autre modalité pour le redimensionnement.La nouvelle modalité est significativement jugée plus précise par les participants (Z = 2,592 ; p = 0,017). La modalité de l’expérimentation 2 est par contre jugée plus intuitive (Z = 3,155 ; p = 0,002). Les valeurs moyennes sont présentées dans le Tableau 35. Il n’y pas de différences significatives concernant la facilité d’assimilation, la simplicité et l’absence de fatigue. La Figure 59 représente, quant à elle, les différences entre les 2 modalités selon les 5 critères étudiés. Les critères pour lesquels les différences sont significatives sont encadrés en noir.

Comme précédemment pour le déplacement, les préférences des participants pour la première modalité s’expliquent par son côté « plus intuitif » (sujet 12) et « plus simple d’utilisation » (sujet 13). Certains participants ont fait l’analogie avec ce qui se fait pour les interfaces tactiles, parlant d’une « métaphore proche du multitouch » (sujet 13). Seuls 5 participants ont évoqué un problème de précision, l’objet « bougeant quand on ouvre la main » (sujet 17), ce faible nombre semble surprenant étant donné que la précision est jugée significativement moins bonne avec cette modalité. De plus, un seul participant a évoqué le problème de la réduction de taille « lorsque les mains arrivent en contact ». Le redimensionnement proposé par la seconde modalité est appréciée avant tout car elle apporte « plus de précision pour de petits objets » (sujet 20) tout en étant jugée « facile à assimiler et à réaliser » (sujet 5) par certains participants. Le redimensionnement, que ce soit pour la modalité 1 ou la modalité 2, n’a pas beaucoup suscité de commentaires, ce qui est cohérent avec les résultats de l’étude précédente. Les améliorations proposées concernent principalement la vitesse de redimensionnement, comme par exemple l’idée de « dériver la position du bras en vitesse de redimensionnement » (sujet 17). Sur les 30 participants, 21 n’ont pas proposé d’améliorations.

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