Analyse détaillée des variables composant chacune des deux dimensions du concept de flexibilité

Analyse détaillée des variables composant chacune des deux dimensions du concept de flexibilité

Alors que le niveau global de flexibilité des entreprises répondantes- appréhendé au travers des dimensions de contrôlabilité et capacité de contrôle – et les scores calculés au niveau des sous – dimensions de la contrôlabilité – culture(3,45), technologie(3,24), structure(3,21)- sont relativement homogènes , l‟analyse fine des variables constitutives de ces sous dimensions et dimensions, témoigne d‟une plus grande diversité. Il convient de rappeler que le nombre modeste d‟entreprises choisies et leur diversité plaident en faveur d‟une extrême prudence ; toutefois , il semble que la nature économique ( B.T.P.H, textiles, etc…) et la nature juridique ( privé , publique), ainsi que l‟ancienneté soient des critères de différenciation des pratiques des entreprises en termes de flexibilité . Certes, le niveau moyen de flexibilité des entreprises est globalement modéré (score moyen de 3,13) – un niveau de flexibilité légèrement supérieur à 50 % (62,6%) – en se référant toujours à la définition bidimensionnelle de la flexibilité de VOLBERDA « le système est aussi efficace que la plus faible de ses dimension » ou bien, il a la force du maillon le plus faible. Soit la contrôlabilité ou la capacité de contrôle la plus faible. Cette liberté relative dans le choix des pratiques de gestion semble plus importante pour les variables constitutives de la dimension contrôlabilité que celles de la dimension capacité de contrôle.

Les trois sous dimensions de la dimension contrôlabilité sont : la culture, la technologie et la structure de l‟organisation. Leurs scores moyens sont respectivement de 3,45 ; 3,24 et 3,21 soit des niveaux de contrôlabilité de respectivement 69%, 64,8% et 64,2%. Les écarts type restent faibles de 0,34 ; 0,40et De même que 75%(9/12) des entreprises répondantes ont un niveau de contrôlabilité technologique compris (2,84) et (3,64) soit 56,8% et 72,8% (2,84=0,40-3,24+0 ,40=3,64).Et que trois entreprises se trouvent à plus ou moins d‟un écart type de la moyenne de la contrôlabilité technologique soit une entreprise (AFRICAFE) se trouve à un niveau supérieur à un score de 3,64( 72,8%)qui est de ( 4,20) c’est-à-dire 84% et 2 entreprises ( MANTAL et ONALAIT ) ont des scores inférieur au score de 2,84( 56,8%) soit respectivement de (2,75) c’est-à-dire un niveau de contrôlabilité technologique de 55% et un score de (2,78) soit un niveau de contrôlabilité technologique de 55,6%. Nous avons quatre variables qui composent la sous dimension culture : formation d‟identité , style de management , les règles non écrites et l‟orientation externe , quatre variables qui composent la sous dimension technologie : le mode de production , la disposition physique , les moyens de transformation et le répertoire opérationnel et enfin la dernière sous dimension structure et qui est composée de la forme organisationnelle , des modes de régulations , les systèmes de contrôle et planification , et la changeabilité perçue.

Les variables composant la sous dimension culturelle de la contrôlabilité et qui sont « formation d‟identité », « style de management » », « règles non écrites »et « orientation externe » présentent dans l‟ensemble des niveaux de flexibilité relativement élevés – compris entre 58,4%( score de 2,92) pour la variable « règle non écrite » et 80%( score de 4,01) pour la variable orientation externe. Globalement les entreprises du secteur du bâtiment , maîtrisent plus cette variable , pour le cas du groupe KHERBOUCHE non seulement il travaille dans le bâtiment mais a une nature juridique privée; en outre , il a recruté au départ des managers étrangers pour soigner l‟image de l‟entreprise .  SOITEX est une entreprise du textile, se trouvant dans une situation difficile. Ce constat illustre le style de management et le caractère descendant de la communication existant dans ce secteur d‟activité, aussi un responsable qui a plus de 15 ans d‟expérience et avec la peur de changer. La première (STARR) est une entreprise du bâtiment ; et les travaux du bâtiment répondent à certaines exigences. C‟est une entreprise qui présente une perméabilité aux nouvelles idées et aux nouvelles façons d‟agir. Et globalement les salariés se préoccupent de l‟avenir de leur entreprise. L‟entreprise est ouverte sur l‟environnement et accepte l‟intervention de personnes extérieures. Par contre l‟entreprise SOITEX a un niveau de contrôlabilité lié à cette variable inférieur à 68% et représente 60%( un score de 3). Cette entreprise du textile est en souffrance et a subit un dégraissage, ses salariés se préoccupent peu de l‟avenir de leur entreprise et sont intéressés plus par un départ volontaire pour aller vers d‟autres entreprises. Les entreprises à travers le développement d‟un style de management moins directif et plus ascendant, ainsi qu‟une plus grande perméabilité qui favorise l‟innovation et une formation d‟identité plus importante, les entreprises gagneraient en contrôlabilité culturelle.

 

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