Etude floristique et écologique de géophytes

Aperçu sur les types morphologiques et biologiques

Définition

Les concepts, « Type morphologique », Type biologique » et « Forme biologique » se confondent souvent. Nous essayons dans les lignes qui suivent de préciser le sens pour éviter toute équivoque. Le type morphologique est défini comme étant l’arrangement dans l’espace, des organes aériens de la plante, les unes par rapport aux autres et au sol. Cet arrangement aboutit à la réalisation des structures bien déterminées. Cependant, les concepts « Type biologique » et « Forme biologique » désignent tous les deux l’adaptation des végétaux à leur milieu de croissance grâce à l’élément biologique essentiel qui est le bourgeon de régénérescence.

Types Morphologiques

Le développement de la tige et la ramification déterminent le port ou l’aspect de la plante reconnaissable par la forme qu’elle prend. Une première distinction est faite sur une plante ligneuse et une plante herbacée.
Plantes ligneuses
Les plantes ligneuses peuvent être des :
– Arbres (Arb) : Plantes ligneuses de grande taille, à tronc unique ramifié vers le sommet. – Sous – arbustes (S-arb) : Plantes ligneuses à la base herbacée vers le sommet, sans souche ligneuses. – Arbustes (arb) : plantes ligneuses de petite taille, à tronc unique ramifié dès la base. – Géofrutex (geo) : Plantes à souche ligneuse souterraine émettant des tiges ligneuses ou herbacées. – Plantes sarmenteuses (sar) : arbustes ou sous arbustes lianiformes et dressés à la base mais dont les rameaux s’appuient sur d’autres plantes pour se lever. – Lianes (lian) : plantes à tiges entièrement grimpantes ou volubiles.
Plantes herbacées
Les plantes herbacées quant à elles peuvent être :
– Annuelles : plantes herbacées vivant une saison de végétation. – Bisannuelles : plantes herbacées vivant deux saisons de végétation. – Vivaces : plantes herbacées vivant plusieurs saisons de végétation.

Formes biologiques

D’après LEBRUN (1948), les expressions « Type biologique » et « Forme biologique » ont un même sens à la seule différence que la première est réservée au système de RAUNKIAER et la seconde étant un vocable général. C’est aussi un ensemble de dispositif anatomique et morphologique qui caractérisent son habitat et sa physionomie.

Système de Raunkiaer

RAUNKIAER a établi un système de classification biologique des plantes en fonction de la manière dont elles supportent les conditions difficiles de froid (TROUPIN 1956). Cette survie étant assurée par les bourgeons de régénérescence, c’est donc sur leur degré de protection vis-à-vis des facteurs excessifs du milieu qu’est basé le système de RAUNKIAER (LEBRUN 1966).Suivant la nature et le degré de protection des bourgeons et de jeunes pousses durant la période rigoureuse RAUNKIAER (1905) distingue 5 types principaux dans sa classification biologique :
– Phanérophytes : plantes à poussé en bourgeons persistants aériens situé à une distance notable du sol. – Chaméphytes (ch) : végétaux dont les bourgeons persistants sont aériens mais situés à une faible distance au dessus du sol. – Hericryptophytes (HC) : plantes à bourgeons persistants situés au ras du sol. – Thérophytes (TH) végétaux annuels ou à très courte période de végétation dépourvus de bourgeons persistants proprement dit et dont la survie est assurée par les grains. – Cryptophytes : Plantes à bourgeons persistants situés dans le sol (géophytes) ou dans l’eau (hydrophytes). De toutes les formes citées ci-haut, seule les géophytes dont la classification est reprise ci-dessous fait l’objet du présent travail.

Classification des géophytes

Cette classification distingue selon la nature de l’organe de persistance ou de réserve et le mode de vie :
 Les Eugéophytes
Dans ce groupe on distingue :
– Les géophytes bulbeux (Gbu) : dont l’organe de persistance est bulbe. – Les géophytes tuberculeux (Gt) : dont l’organe de persistance est un tubercule produit par une tige ou une racine différente. – Les géophytes rhizomateux (G.rhiz) : dont l’organe de persistance est un rhizome ou une tige souterraine.
– Les géophytes radicigermes (G.rad) : dont les bourgeonnes de persistance apparaissent sur des racines non modifiées. – Les géophytes parasites (GP) : ce sont des végétaux parasites de racines dont les organes de persistance sont souterrains.

Nature de la saison défavorable

Même si une plante vit dans un milieu convenable pour elle, le rythme saisonnier aboutit de temps en temps à des écarts de température ou de sécheresse successive de mettre son existence en danger. Les défenses de la plante sont très diverses, plus variées encore que ne le sont les difficultés à surmonter, car chaque difficulté peut être surmontée de multiples façons. Une des plus remarquables organisations végétales est celle qui leur permet de traverser la saison critique : elle fonde la classification biologique de RAUNKIAER. L’hiver est une dure saison car l’eau, figée par le froid, devient inutilisable. Le gel risque de détruire en les faisant éclater tous les organes végétaux riches en eau, la neige s’entasse et écrase tout. Dans les pays tempérés, les arbres perdent leurs feuilles et la végétation se met en vieillesse. RAUNKIAER a classé les végétaux d’après leur aspect durant cette période. La saison défavorable dans les régions tropicales peut être due directement ou indirectement au climat. En effet, elle peut provenir non seulement des conditions édaphiques comme la baisse du niveau d’eau dans les marées, les étangs, l’assèchement des marais, la baisse du niveau d’eau sur les berges des rivières, mais aussi d’une période de sécheresse prolongée (LEBRUN 1947).

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