Etudes preliminaires du projet de rehabilitation

CONTEXTE ADMINISTRATIF ET GEOGRAPHIQUE 

Situation administrative de la zone d’étude 

Notre zone d’étude se situe entre 565 et 610 Km de latitude Sud et 857 à 896 Km de longitude Est. Elle appartient à la région Alaotra Mangoro, au district de Moramanga, commune d´Andaigo .

La Commune Rurale d’Andaingo couvre une surface d’environ 48500ha, soit 9% de la Sous-préfecture et est limitée administrativement (GESFORCOM, 2010):
− au nord par la Commune Rurale d’Andilanatoby-District d’Ambatondrazaka
− à l’ouest par la Commune Rurale de Tanambao Besakay-District d’Ambatondrazaka
− au sud- ouest par la Commune Rurale d’Ambongamarina- District d’Anjozorobe
− au sud par la Commune Rurale d’Amboasary Gare- District de Moramanga
− à l’Est par la Commune Rurale Didy- District d’Ambatondrazaka.

L’étude concerne le tronçon de la route nationale 44 limité par les points kilométriques 74+500 et 88+000  , classé dans la section 3 selon le découpage en sections homogènes établi lors des études d’avant projet détaillé du projet de réhabilitation de la RN 44 entre Marovoay-Vohidiala.

Situation Géographique 

➤ Climat
Le climat est identique à celui de la partie Haute Mangoro, sous l’influence de l’alizée du Sud Est où le nombre de mois biologique sec est inférieur à 2 (ONE, 2009). Les précipitations annuelles sont de 1500 à 2000mm avec des brumes toute l’année et un hiver de pluies fines et fréquentes. L’évaporation annuelle est de 500 à 600mm. La température varie de 20° à 25° C (Ramasiarinoro, 2008). Classée dans la région climatique humide mésothermique, on enregistre une précipitation en 24 heures décennale de 100 à 150 mm. L’évapotranspiration potentielle est voisine de 1000 à 1100 mm tandis que l’évapotranspiration réelle est de 800 à 900 mm soit 70 à 80% de l’ETP.

➤ Végétation
L´axe routier traverse en grande partie des rizières et des zones reboisées entre Bembary et Tanambao  . On y rencontre des arbustes tels que les eucalyptus, les pinus, etc., étendus sur un vaste plateau de basse altitude. Le type de sol issu de la formation géologique, la géomorphologie et l’hydrographie sont toutes favorables à la mise en place des cultures de riz, principales activités économiques de la région. L’ensemble de la commune rurale est riche en couverture végétale.

La formation graminéenne occupe la plus grande partie de l’espace :

Les savanes ou prairie à Aristida qui est une formation herbacée non stratifiée caractérisée par des graminées telles que: Aristida sp., Imperata sp., Hyparrhenia sp., Loudetia sp., Paspalum conjugatum, Panicum maximum, Heteropogon sp. Ce sont des végétations envahissantes, très sensibles au feu, et pauvres en faune (GESFORCOM, 2010).

Les zones de reboisement sont de différentes sortes

Les boisements d’Eucalyptus :
C’est la couverture végétale ligneuse la plus dominante constituée surtout par des espèces d’Eucalyptus (Eucalyptus robusta, Eucalyptus grandis, Eucalyptus torquata, etc., cette formation se rencontre généralement dans presque toute la région centrale de Madagascar et dans une moindre mesure la région orientale en remplacement de la végétation originelle par reboisement. La forêt d’Eucalyptus est plus ou moins résistante, vu que sa régénération est relativement facile même après un passage du feu de brousse (GESFORCOM, 2010) .

Les boisements de Pinus :
C’est une formation ligneuse utilisée pour le reboisement à Madagascar. Elle est constituée essentiellement par les espèces Pinus khesya, P. ellotiiet P. patula. Cette formation mono stratifiée, ne présentant pas de sous-bois, est très abondante dans les environs d’Ambatondrazaka. Elle est également sensible au feu, due à la présence de résine facilement inflammable à l’intérieur du bois de pins (GESFORCOM, 2010).

Les cultures et plantations :
En dehors des formations naturelles et des zones de reboisement, on rencontre surtout des zones de cultures et de plantations qui varient suivant les endroits et les saisons :

− Dans les bas-fonds, on a saisonnièrement le riz ;
− Sur les alluvions, les sols colluvionnaires et les bas de pente aux sols ferralitiques, on trouve sur tout les cultures pluviales : manioc, patate douce… ;
− D’autres types de cultures vivrières telles que haricots, patates, maïs ainsi que des arbres fruitiers sont localisés aux environs des villages ;
− Les plantations sont constituées surtout par des jardins de case où l’on trouve des arbres fruitiers et des caféiers (GESFORCOM, 2010).

CONTEXTE GEOLOGIQUE 

La vaste zone alluviale encore en majeure partie à l’état de marécage pourrait être transformée en rizière et en terrain fertile. Les dépôts lacustres sont représentés par les alluvions lacustres du couloir dépressionnaire du Mangoro, les sables blancs et les sables jaunes. Ce sont des formations de sables plus ou moins argileux, de sables fins et d’argiles sableuses. Les sables blancs constituent parfois des surfaces considérables avec des épaisseurs variant de 0,50m à 1 m. Des rares sables jaunes proviennent du démantèlement des hautes terrasses toujours très quartzeux, formations parfois très minces (Bésairie, 1961).

La série de Mangoro est formée de migmatite sans graphite, de migmatite à biotite ou à amphibole avec des niveaux à grenat. On note l’abondance de ferromagnésiens, la sillimanite est rare, et le graphite absent. Ces migmatites, marquées parfois par une schistosité nette et continue, sont à grains fins. Quelquefois, ils sont localement plus ou moins rubanés avec alternance de lits micacés ou amphiboliques et de rares lits quartzo feldspathiques. Les migmatites se trouvent généralement dans un état d’altération superficielle très poussée, mais souvent visibles et bien conservés dans les lavaka où elles affleurent sous 5 à 10m de latérite (Bésairie, 1961).

Les affleurements géologiques sont rares à cause de l’épaisse couche latéritique qui couvre l’ensemble de la zone. Une série de sondage exécutée dans les environs de l’axe routier au droit des appuis pour les ouvrages de franchissement montre que l’axe en question se repose sur une série de couches argileuses à sable argileuse. L’observation in situ montre aussi la présence d’une épaisse couche de sable sur l’axe et ses environs. La série du Manampotsy est constituée par des formations essentiellement gneissiques légèrement migmatitiques à graphite et grenat et du gneiss à pyroxène. On note la présence de gneiss à biotite parfois associé à des micaschistes à biotite. Des granites sont intertratifiés dans ces 2 séries. Le premier type est une formation leucocrate à grain moyen ou grossier, montrant une schistosité assez nette et discontinue qui tend parfois à disparaitre. Ce type de granite, à relief assez élevé, est pauvre en ferromagnésien et occupe une surface assez considérable et se manifeste sous une forme de grande lame concordante aux migmatites. Le second granite est de type Angavo est essentiellement migmatitique à très rare biotite ou amphibole, leucocrate, à grain fin, moyen ou grossier. Cette formation occupe la zone occidentale boisée d’Andaingo (Bésairie, 1961).

Des amphibolites et des charnockites affleurent dans les formations de la série du Mangoro et dans les granites interstratifiés.

Du point de vue structural, la zone d’étude se trouve dans le fossé d’effondrement Alaotra-Mangoro, un petit rift intra-continental effondré au milieu du socle cristallin. Sur le côté droit de l’axe (Moramanga vers Ambatondrazaka), on remarque la présence d’une structure de direction Nord-Sud. Les études bibliographiques et cartographiques montrent qu’il s’agit d’un escarpement de faille. En effet, on observe certains linéaments avec des lignes de crête suivant une direction générale Nord Sud. Cette dernière est la faille « Moramanga-Andaingo » qui se prolonge jusqu’à Alaotra. Cette faille serait en relation directe avec l’ancienne faille du Mangoro qui aurait entrainée un basculement de la zone effondrée vers l’Est et le Nord Est (Bourgeat, 1972).

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : ETUDES PRELIMINAIRES DU PROJET DE REHABILITATION
I.1. CONTEXTE ADMINISTRATIF ET GEOGRAPHIQUE
I.1.1. Situation administrative de la zone d’étude
I.1.2. Situation Géographique
I.2. CONTEXTE GEOLOGIQUE
I.3. CONTEXTE GEOMORPHOLOGIQUE
I.3.1. Erosion
I.3.2. Ensablement
I. 3.3. Formation des lavakas
I.4. CONTEXTE HYDROGRAPHIQUE
I.5. CONTEXTE PEDOLOGIQUE
I.6. CONTEXTE ECONOMIQUE
I.7. CONCLUSION PARTIELLE
I.8. SITUATION TECHNIQUE DE LA ROUTE
I.9. ECHANTILLONNAGE
I. 9.1. Matériaux meubles
I. 9.2. Matériaux rocheux
I.10. CONCLUSION SUR LE CHAPITRE
CHAPITRE II : ETUDES GEOTECHNIQUES
II.1. LES TRAVAUX DE TERRASSEMENT
II.1.1. Etude du risque de tassement du remblai
II.1.2. Matériau pour couche de remblai
II.2. ETUDE SUR LA CHAUSSEE
II.2.1. Choix du type de chaussée
II.2.2. Les matériaux pour couche de la chaussée
II.2.3. Caractéristiques et fonctions de chaque couche
II.3. ETUDE DES MATERIAUX POUR LA REALISATION DES TRAVAUX
II.3.1. Les matériaux meubles
II.3.2. Les matériaux rocheux
II.4. CONCLUSION SUR LE CHAPITRE
CHAPITRE III : PROPOSITION DE SOLUTIONS DURABLES
III. 1. MESURE A PRENDRE FACE AUX PROBLEMES IMPOSES PAR LES SITUATIONS IN-SITU
III.1.1. Sur l’environnement de la route
III.1.2. Sur la route
III.2. CONTRIBUTION DE LA GEOTECHNIQUE
III.2.1. Remblayage
III.2.2. Ouvrage de décharge et de franchissement
III.3. CONCLUSION SUR LE CHAPITRE
CONCLUSION GENERALE

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