Evaluation des dommages potentiels liés aux impacts du projet sur le territoire

Evaluation des dommages potentiels liés aux impacts du projet sur le territoire

Etape 3.1 : Analyse des flux d’eau sur le territoire

L’objectif de cette étape est de représenter les flux d’eau sur le territoire d’étude sous la forme d’un diagramme de flux. La réalisation de ce diagramme repose sur des données de prélèvements et de rejets provenant du site internet du SIE Adour Garonne, comme le montre la Figure 50. L’outil cartographique du SIE Adour Garonne permet de visualiser les pressions domestiques, industrielles et agricoles, il est ainsi possible de visualiser sur la carte les points de prélèvement et de rejet pour ces trois types d’usages. Leur localisation permet de les attribuer aux différentes masses d’eau, plus de détails sont également disponibles en sélectionnant l’outil « information » et en cliquant sur le point de rejet. Ceci permet notamment de vérifier si les prélèvements/rejets se font en eaux de surface ou en eaux souterraines.Les hypothèses formulées pour compléter le diagramme sont les suivantes :  les masses d’eau stagnantes (marais, plan d’eau) sont reliées aux cours d’eau par le biais des eaux souterraines,  l’équipement sportif et de loisirs (golf), ainsi que les vignobles et les zones boisées sont en partie approvisionnés en eau par le sol (eaux souterraines). L’ensemble de ces données permet de déterminer les échanges qui existent entre les différents types d’unité paysagères et les différentes composantes du réseau hydrographique ayant été listés à l’étape 2.1. Ces échanges ont été représentés sur un diagramme de flux d’eau. Bien que pour la suite de l’étude, les échanges avec les eaux souterraines ne soient pas pris en compte (voir chapitre 4), ils sont représentés dans le diagramme de flux dans un premier temps.  Les hypothèses formulées pour compléter le diagramme sont les suivantes :  les masses d’eau stagnantes (marais, plan d’eau) sont reliées aux cours d’eau par le biais des eaux souterraines,  l’équipement sportif et de loisirs (golf), ainsi que les vignobles et les zones boisées sont en partie approvisionnés en eau par le sol (eaux souterraines). L’ensemble de ces données permet de déterminer les échanges qui existent entre les différents types d’unité paysagères et les différentes composantes du réseau hydrographique ayant été listés à l’étape 2.1. Ces échanges ont été représentés sur un diagramme de flux d’eau. Bien que pour la suite de l’étude, les échanges avec les eaux souterraines ne soient pas pris en compte (voir chapitre 4), ils sont représentés dans le diagramme de flux dans un premier temps.  En application de notre hypothèse simplificatrice, les relations avec l’aquifère sont mises de côté, seules les relations entre la Jalle et la Garonne d’une part et les systèmes culturaux parcellaires complexes, les tissus urbains discontinus, les zones industrielles et les vignobles d’autre part subsistent (voir Figure 52). Ainsi, en reprenant le diagramme établi précédemment, il est possible d’en exclure les échanges impliquant les eaux souterraines. Finalement, la Figure 53 présente un diagramme simplifié sur l’aire d’étude, des échanges liés aux eaux de surface entre les différentes composantes du territoire d’étude.Pour l’évaluation des dommages, nous ne conservons que les composantes en aval du projet (voir chapitre 4), c’est-à-dire les composantes représentées sur la Figure 53, excepté les tissus urbains discontinus. Les composantes retenues au final sont alors sélectionnées et les flux vers l’aval du projet sont représentés dans la matrice « portrait-eau », sur la Figure 54.

Etape 3.2 : Etude des effets induits par le rejet

Dans le cadre de la règlementation ICPE et IED, l’entreprise Castel Frères est soumise pour son site de Blanquefort à la surveillance de ses effluents (voir Tableau 28). Les effluents d’origine viticole émis par l’entreprise sont essentiellement organiques. Une synthèse des émissions pour l’année 2011 est représentée dans le Tableau 27 Les paramètres ayant subi un contrôle durant l’année 2011 (Tableau 27) sont donc les suivants :  le débit,  les matières en suspension (MES),  la demande chimique en oxygène (DCO),  la demande biochimique en oxygène à 5 jours (DBO5).  le phosphore total (Pt),  l’azote Kjeldhal (NKJ),  l’arsenic (As),  le cuivre (Cu)  les hydrocarbures totaux (Ht),  l’indice phénol,  le plomb (Pb),  le zinc (Zn),  les composés organiques halogénés (AOX) La périodicité des contrôles est définie dans l’arrêté d’autorisation dont les conditions sont retranscrites dans le Tableau 28. En accord avec la règlementation, l’entreprise a également effectué de juillet 2010 à avril 2011 une campagne de détection des polluants prioritaires (campagne de mesure 3RSDE). Les composés ayant été identifiés sont les suivants (Source : rapport du Laboratoire des Pyrénées) :  le cuivre,  le zinc,  le chloroforme,  la DCO,  les MES,  le chrome,  les nonylphénols,  le nickel,  le plomb. Remarque : les polluants suivants : le cuivre, le zinc, le chloroforme, le chrome, les nonylphénols, le nickel et le plomb sont soit des métaux soit des polluants organiques possédant une norme de qualité environnemental, ils sont donc mis de côté (voir chapitre 4) pour la suite de l’étape 3.

La suite de l’étude va donc porter sur les effets induits par le rejet sur les masses d’eau aval des paramètres physico-chimiques classiques (DCO, DBO5, azote, phosphore). Les effets sont calculés par calcul de dilution. Comme énoncé dans le chapitre 4, les phénomènes d’autoépuration ne sont pas pris en compte. Le principe du calcul de dilution appliqué au cas d’étude est représenté sur la Figure 55. Remarque : un calcul de dilution entraine potentiellement une surévaluation des effets

Calcul des effets sur la Jalle de Blanquefort

Le calcul se fait de la suivant l’équation 3 pour le rejet dans la Jalle de Blanquefort : 𝐶𝑀1′ = 𝐶𝑀1×𝑄𝑀1+ 𝐶𝑅×𝑄𝑅 𝑄𝑀1′ Equation 3 Avec : 𝑄𝑀1′ = 𝑄𝑀1 + 𝑄𝑅 Où QR représente le débit moyen annuel du rejet et CR la concentration moyenne annuelle d’un composé X dans le rejet. QM1 est le débit d’étiage QMNA5 de la Jalle de Blanquefort et QM1‘ est la somme du débit d’étiage de la Jalle et du débit moyen annuel du rejet de l’entreprise. CM1 correspond à la concentration moyenne annuelle de chaque composé récoltée sur le Système d’Information sur l’Eau Adour-Garonne (SIE A-G). CM1‘ correspond à la valeur calculée de la concentration de chaque composé dans le milieu après rejet en période de plus faible débit. La station de mesure de la qualité de l’eau (station de mesure de la qualité 1 sur la Figure 55) utilisée pour la Jalle de Blanquefort est située en amont du rejet, sur la commune de Saint-Médard-en-Jalles. Il s’agit de la station de mesure de la qualité « La Jalle de Blanquefort à Corbiac ». C’est la station qui sert à la caractérisation de la masse d’eau « La Jalle de Blanquefort du confluent du Bibey à la Gironde ».

Calcul des effets sur l’estuaire fluvial Garonne aval

Pour la Garonne, il y avait deux stations possibles : une en amont de la confluence avec la Jalle de Blanquefort (au niveau de Bordeaux, appelée « Station de mesure de la qualité 2 » sur la Figure 55) et une en aval (appelée « Station de mesure de la qualité 2’ » sur la Figure 55). De nombreux rejets ont lieu dans la Garonne entre Bordeaux et la confluence avec la Jalle. De ce fait, la « station de mesure de la qualité 2 » n’est pas représentative de la qualité de l’eau dans la Garonne au point de confluence. Cela pose un problème notamment vis-àvis du calcul des capacités d’acceptations du milieu en termes de rejet en relation avec les seuils de qualité visés dans le milieu au point de confluence. De ce fait, c’est la « station de mesure de la qualité 2’ » située en aval qui a été choisie pour l’étude des effets. Il s’agit de la station de mesure « La Garonne en aval de Bordeaux ». De ce fait, l’équation 4 ne peut pas s’appliquer. La station choisie soit en aval (2’) mesure déjà les effets de la confluence de la Jalle de Blanquefort. Le calcul impliquera donc uniquement les données de la station et les données de l’effluent, comme si le rejet avait lieu directement dans la Garonne (l’hypothèse de l’absence d’autoépuration dans la Jalle est également conservée). Le calcul effectué est donc le même que pour le calcul des effets du rejet sur la Jalle de Blanquefort et s’effectue selon l’équation 1 : 𝐶𝑀2′ = 𝐶𝑀2×𝑄𝑀2+ 𝐶𝑅×𝑄𝑅 𝑄𝑀2′ Equation 1 Avec : 𝑄𝑀2′ = 𝑄𝑀2 + 𝑄𝑅 Où QR représente le débit moyen annuel du rejet et CR la concentration moyenne annuelle d’un composé X dans le rejet. QM2 est le débit d’étiage QMNA5 de l’estuaire fluvial Garonne aval et QM2‘ est la somme du débit d’étiage de la Garonne et du débit du rejet. Ici, étant donné l’importance du débit de l’estuaire fluvial Garonne aval, QM2= QM2‘ (Tableau 29). CM2 est la concentration moyenne annuelle de chaque composé récoltée sur le Système d’Information sur l’Eau Adour Garonne (SIE A-G). CM2‘correspond à la valeur calculée de la concentration de chaque composé dans le milieu après rejet en période de plus faible débit

 

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