Evolution du CERCA de 1990 à 2008

Protocole des suivis de chaleurs et inséminations artificielles

Protocole des suivis de chaleurs

Le personnel du CERCA applique théoriquement le protocole suivant (Cf. Figure 17) : en considérant le premier jour des écoulements vulvaires comme le premier jour des chaleurs, on réalise un frottis vaginal vers le 5 ème ou 6ème jour des chaleurs. En fonction de l’aspect du frottis évoquant un pro-œstrus ou un œstrus, on procède soit à un nouveau frottis 2 jours plus tard, soit à un dosage de la progestérone. Cependant, celui-ci a tendance à se généraliser et est effectué quasi-systématiquement, sans tenir compte du frottis vaginal. Ce dosage fut réalisé jusqu’en 1995 par le test de mesure quantitative OVUCHECKND ; depuis 2000 il est effectué par un automate de dosage de la progestérone (ELECSYS, Roche diagnostics).

Protocole des inséminations artificielles

Le CERCA pratique l’insémination par voie intravaginale ou par voie intra-utérine. Cette dernière voie est utilisée dès que possible et systématiquement lors d’insémination artificielle en semence congelée. La technique norvégienne est majoritairement utilisée mais l’endoscopie est de plus en plus employée. Depuis 2001, sur chaque chienne devant être inséminée, une insémination par voie intra-utérine est systématiquement tentée. La chienne peut être tranquillisée ou non et en cas d’échec la voie intravaginale est utilisée.
Les vétérinaires du CERCA utilisent soit de la semence fraîche lorsque le mâle est présent, soit de la semence réfrigérée envoyée par le vétérinaire ayant prélevé le mâle, soit de la semence congelée gardée sur place ou reçue d’un autre centre.
Figure 17 : Protocole d’un suivi de chaleurs chez la chienne
Source : Fontbonne A. (32)

Résultats de 1990 à 2002

Cette partie fait le rappel des résultats des trois thèses précédentes. Elles portent toutes le même titre, seules les périodes d’études changent :
Dans la thèse de 1996, L. Cathenoz et C. Marsan ont étudié la période de 1990 à 1993 ; dans la thèse de 2001, F. Doucet et C. Vannimenus ont étudié la période de 1994 à 1998 et dans la thèse de 2004, A. Bartolo a étudié la période de 1999 à 2002.
Nous n’évoquons ici que les résultats les plus marquants.

Les critères de choix des dossiers inclus dans les études

La thèse de 1996 n’avait gardé que les suivis de chaleurs suivis d’une saillie ou d’une IAF, 381 dossiers avaient été étudiés.
La thèse de 2001 avait gardé tous les suivis de chaleurs suivis d’une décision (pas de saillie, saillie naturelle ou IA), le nombre de dossiers gardés était de 1135.
Enfin la thèse de 2004 avait gardé tous les suivis de chaleurs des chiennes venus pendant la période d’étude. Il y avait 1649 dossiers. On note que les critères ont évolués : les IAC et IAR ont été incluses sur les deux dernières thèses. Le nombre de dossiers étudiés reflète de plus en plus le nombre de suivi de chaleurs réellement effectuées par le CERCA.

Les résultats de reproduction

Fertilité

Fertilité en fonction de l’âge

La thèse de 1996 ne trouve pas de différence significative pour toutes les chiennes de moins de 8 ans. Pour la thèse de 2001 il y a une différence entre les chiennes de 1 an qui ont une fertilité de 89%, les chiennes de 7 ans et plus qui ont une fertilité de 54% et les chiennes entre 2 et 6 ans qui ont une fertilité aux alentours de 72%.

Fertilité en fonction de la race

La thèse de 1996 ne trouve pas de différence significative entre les races, la moyenne étant de 76%. La thèse de 2001 voit la fertilité aller de 45 à 89% avec une moyenne à 75%. Enfin la thèse de 2004 montre une fertilité variant de 46 à 100% avec une moyenne à 73%. Les groupes 8, 9 et 10 ont une fertilité de plus de 80%.

Fertilité en fonction du mode d’insémination

Le Tableau III résume les résultats récoltés dans les trois thèses. Les différences observées sont toutes significatives. On remarque que la saillie naturelle obtient toujours des meilleurs résultats. Le très bon résultat de 95% de réussite en saillie naturelle en 1996 s’expliquerait par le biais de la sélection des dossiers.

Fertilité en fonction du nombre d’insémination

Pour les résultats de 2001 il n’y a pas de différence significative alors que la thèse de 1996 trouve qu’à partir de 2 inséminations la fertilité est significativement plus élevée (Cf Tableau IV). Cependant la troisième insémination n’améliore pas les résultats de fertilité. La thèse de 2004 n’analyse pas ces résultats.

Prolificité

Prolificité en fonction de la race

La thèse de 1996 voyait des races peu prolifiques (5 chiots) : Shar Pei et Dogue de Bordeaux ; des races très prolifiques (9 chiots) : Labrador et Mâtin de Naples et la moyenne était de 6-7 chiots. La thèse de 2001 remarque des races peu prolifiques (Westy, Yorkshire, Carlin, Lhassa Apso, Terre-Neuve) et des races très prolifiques (Rottweiler, Dogue Allemand, Dobermann, Léonberg, Braque et Labrador). La moyenne est de 6 chiots. La thèse de 2004 voit la prolificité aller de 3,7 pour les chiens du groupe 9 à 9,3 pour les chiens du groupe 8, avec une moyenne de 5,4 chiots.

Prolificité en fonction du mode d’insémination

L’écart de prolificité n’est pas significatif pour les résultats de 1996, alors que les résultats de 2001 sont significativement différents de un point en faveur de la saillie naturelle (Cf. Tableau V).

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