Exécution d’un forage d’eau

Exécution d’un forage d’eau

Présentation de la zone de localisation du forage

Cadre physique 

Figure 1 : Carte de localisation du forage DW3 Le forage DW3 est localisé dans la zone de Diogo au Nord-est de Mboro dans le département de Tivaoune plus précisém Mouhamadou MBAYE ent dans la communauté rurale de Darou Khoudoss. Le village de Diogo se situe sur 15°12’46’’de latitude Nord et 16°49’27’’de longitude Ouest. Sa population est en grande partie agricole. Leur principale activité est le maraichage. L’arboriculture fruitière est aussi pratiquée dans cette zone telle que les manguiers, les cocotiers, et aussi les palmiers à huile. 

Le relief

Le relief est caractérisé par la présence de dunes et de dépressions. Ces dunes sont disposées en bandes méridiennes de direction nord-est, sud-ouest parfois irrégulières et discontinues (Fall, 2000). Ces dunes s’interrompaient par endroit et laissaient affleurer la nappe qu’elles renfermaient, donnant ainsi naissance à des dépressions inter-dunaires. On distingue trois types de dunes dans cette zone : a. Les dunes blanches Elles appartiennent au système de dunes vives s’étirant le long de la plage et qui forment un cordon littoral. Ces dunes littorales sont caractérisées par des plages de sables coquilliers qui sont constamment repris par le vent. Leur mise en place remonte à la période aride postNouakchottienne (4000 BP) (Sall, 1971). Elles sont constituées de sols minéraux bruts. 

Les dunes jaunes

Elles ont été mises en place à la fin du Nouakchottien (5000 à 8000 BP). Ce sont des dunes littorales semi-fixées, dans ces dunes les sols sont peu évolués. c. Les dunes rouges Les dunes rouges ou Ogoliennes, leur origine daterait de l’Ogolien (18000 à 20000 BP), ce qui vaut leur appellation. Ces dunes fixées développent des sols ferrugineux qui sont bien drainés grâce à leurs matériaux sableux. d. Les dépressions inter-dunaires Elles sont localisées entre les dunes et sont caractérisées par des sols humifères qui sont des zones à vocation agricole. 

La végétation et les sols

D’après les études faites par Fall (2000), quatre type de sols ont été identifiés sur lesquels pousse une végétation qui est constituée d’espèces différentes. Nous avons : • les sols minéraux bruts (sols non évolués) qui sont des sols très pauvre en matières organiques ce qui les confèrent une aptitude agropastorale pratiquement nulle. Sur ces sols pousse une végétation discontinue et irrégulière d’arbustes peu exigeants en matière organique. Citons entre autres Aphania senegalensis, Calotropis procera, Casuarina equisetifolia… Casuarina equisetifolia a été implanté lors du programme de fixation des dunes blanches. • les sols peu évolués qui sont très sensibles à l’érosion éolienne ce qui affaiblit leurs aptitudes agronomiques. Sur ces sols développe une végétation constituée d’arbustes, de plantes buissonnantes et d’herbes annuelles vivaces: Maytenus senegalensis, Cenchrus biflorus, Acacia albida, Anacardium occidentale… • les sols humifères qui sont des sols argileux très riches en matières organiques et propices aux cultures maraichères et légumineux. Ces sols se développent au niveau des dépressions inondables en saison des pluies. La végétation est constituée par : Syzygium guineense, Eleas guineensis, Prosopis guineense,… • les sols organiques ont une capacité agropastorale moyenne. On y trouve des végétations à plantes herbacées annuelles dominantes comme : Imperata cylindrica, Ficus capensis, Sporobolus robustus … 

La climatologie

Cette zone, d’après les études faites par Fall (2000), appartient à la bande climatique Sahélosoudanienne, mais son ouverture sur l’océan fait qu’elle subit directement en toute saison les influences de l’alizé maritime provenant de l’anticyclone des Açores qui adoucissent les températures. Ce climat est caractérisé, ces dernières années, par la persistance du déficit pluviométrie. A1.3.1) Analyse des données de la pluviométrie La pluviométrie est la quantité de pluie tombée. Elle est variable et permet l’alimentation des nappes. La totalité de l’eau transitant dans l’aquifère provient en effet de la faible part des eaux de pluie qui échappe au phénomène d’évapotranspiration et peut ainsi percoler jusqu’à la nappe (Noel, 1978). Les données qui sont enregistrées de 1961 à 2009 à la station de Mboro (tableau1) ont permis de tracer les figures 2 et 3. 4 Figure 2 :Histogrammes des pluies annuelles à Mboro de 1961 à 2009 (source ASECNA) Figure 3 : Pluies interannuelles enregistrées à la station de Mboro de 1961 à 2009 (source ASECNA) Ces figures montrent une forte variabilité de la pluviométrie avec une période relativement humide allant de 1961 à 1969 avec un maximum de pluie observé en 1969; celle-ci est suivie d’une forte diminution de la quantité de pluie allant de 1970 à nos jours et cette diminution est plus accentuée dans les périodes de 1970 à 1985 qui traduisent la sécheresse de 1970. A.2. Contexte géologique La géologie de la zone sera faite grâce à l’observation des cuttings (tableau 2) et de l’analyse des résultats de la diagraphie obtenus lors de la réalisation de ce forage d’eau. 5 Tableau 2 : Description des terrains traversés lors de la foration Ainsi une coupe synthétique (figure 4) du forage sera établie avec les données de ce tableau. Les subdivisions lithostratigraphiques se feront en se référant au modèle de coupure fait par Sarr (1995) et Flicoteaux (1982). Ce modèle nous permet de faire la distinction entre le Paléocène et l’Eocène qui renferment tous des marnes et des calcaires. Ils se distinguent par la présence de calcaires zoogènes au sommet du Paléocène et de calcaires phosphatés au sommet de l’Eocène. Profondeur (m) Description lithologique De à 0 50 Sables fins orange 50 61 Sables fins blancs grossiers à la base 61 64 Argiles brunes 64 73 Calcaires phosphatés 73 200 Marno-calcaires 200 358 Calcaires marneux coquilliers 358 408 Calcaires 408 460 Calcaires marneux 460 507 Argiles noires avec sables moyens 507 527 Sables grossiers avec bancs d’argile 6 0 mètre Légende Sables orange 50 Sables fins blancs 61 64 . . Argiles brunes 73 . . . . . Calcaires phosphatés Calcaires marneux 200 Calcaires marneux coquilliers 358 Calcaires 408 460 507 Argiles noires + Sables moyens Sables grossiers 527 avec bancs d’argile  Nous avons après coupure : 

Le Maastrichtien

Le Maastrichtien apparaît dans cette zone à une profondeur de 460 mètres (m). Il est caractérisé du bas en haut par la présence de sables grossiers à passer de bancs d’argile, de sables moyens, et d’argiles noires qui marque son toit.

Le Paléocène

Le Paléocène est caractérisé ici par des calcaires marneux à sa base, des calcaires francs et des calcaires coquillers qui indiquent son toit. Le toit du Paléocène apparaît ici à 200 mètres de profondeur. 

L’Eocène

Il se manifeste par des dépôts marno-calcaires et de calcaires phosphatés à son sommet qui est ici à 64 mètres. 

Le Quaternaire

Le quaternaire est essentiellement constitué de dépôts continentaux. Il apparaît dans cette zone avec un ensemble argileux et deux ensembles sableux. De bas en haut on a :  Des argiles brunes  Des sables fins à moyens de couleur blanche  Des sables fins orange 

Contexte hydrogéologique

L’hydrogéologie de cette zone est caractérisée par la présence de quatre types de nappe :  La nappe du Quaternaire  La nappe de l’Eocène  La nappe du Paléocène  la nappe du Maastrichtien Dans notre étude, la nappe captée est celle du Maastrichtien. Conclusion Ainsi, la zone d’étude se caractérise par un climat sahélo-soudanien avec un relief constitué de dunes et de dépressions. Les formations du Maastrichtien sont ici en grande partie constituées de sables grossiers à passer de bancs d’argile, de sables moyens, et d’argiles noires qui marque son toit.

 

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