Fondement Théorique De L’intermédiation Financière Et Bancaire

L’analyse économique de la banque se fonde sur une définition globale qui conduit dés le départ à la notion d’intermédiation. En effet l’institution reçoit des dépôts à vue ou des dépôts à terme et en contre partie ses ressources seront octroyées sous forme de prêts. Selon Jean Pierre Paratat : « les intermédiaires financiers bancaires peuvent être définis comme des établissements bancaires qui collectent des ressources dégagées pour des particuliers, des entreprises ou des pays extérieurs à la métropole et les mettent à la disposition d’autre particuliers, entreprises ou pays extérieures à la métropole pour la couverture de leurs besoins de financements ». C’est dans la réalisation simultanée des deux opérations de dépôts et de crédit que la théorie trouve son origine essentielle à l’optimum économique. En effet, la théorie de la firme cherche à expliquer la raison d’être de l’institution dans une économie de marché d’une part et elle essaie de comprendre non seulement en tant que firme mais l’organisation et la structure de son portefeuille actif passif.

Intermédiation Bancaire

L’INSTITUTION BANCAIRE : Quelques Approches Théoriques

Selon l’approche classique de Gurley et Shaw, La banque est définit comme intermédiaire financier monétaire : L’activité principale est l’intermédiation entre les agents ayant des excédent de trésorerie et les agents à déficit de financement, recevant des dépôts liquides à vue ou à terme contre rémunération, et octroyant des crédits avec des taux débiteurs proportionnellement plus élevé aux taux créditeurs.

De leur coté, Towsend, Diamand et Dybing et autres insistent sur la particularité et l’importance des banques dans le financement de l’économie, autrement dit il est indispensable de préserver le rôle de l’actif de la banque qui fournit la liquidité pour financier tout projet d’investissement. Si on considère l’intermédiation, respectivement du coté des ressources et des emplois, la banque :

• Collecte l’épargne de sa clientèle et/ou émet des titres sur les marchés de capitaux
• Assurer le financement de projets par le biais de l’octroi de crédits ou par l’achat de titre négociables (actions, obligations, TCN).

Puisque la banque a double activité de prêteur (activité de crédit) et de collecteur de l’épargne, on pourrait imaginer que la rémunération que la banque est en mesure de tirer de son activité d’intermédiaire prenne la forme d’une commission de gestion prélevée sur les dépôts. La grande majorité des travaux, relatifs à l’activité bancaire, se sont basé seulement sur l’examen de l’allocation des fonds de la banque entre les stocks d’actifs concurrentiels, d’un point de vue microéconomique.

Par contre, les crédits pour la banque se caractérisent par une offre imparfaitement élastique. C’est dans cette optique, que selon Klein, si une banque désire accroître son ratio crédit/actifs, elle doit accepter une réduction de son profit marginal sur les crédits. Il est important de souligner que dans cette perspective la rémunération des dépôts est liée au rendement des crédits. Or la banque présente l’intérêt d’avoir la capacité à offrir un taux sur les dépôts qui soit uniquement fonction de leur maturité. Une telle approche n’est donc pas réaliste; elle n’est du moins pas conforme avec la capacité qu’à la banque de produire des contrats non contingents respectivement avec les emprunteurs et les déposants. Ainsi, par une telle construction théorique, que ce chercheur estime que le modèle de la firme bancaire doit répondre à plusieurs interrogations qui ont été soumises à des réflexions très diversifiées : La structure du portefeuille d’actifs de la banque qui est supposé constitué des cash (liquidité), les obligations publiques et les concours (crédit); La structure du portefeuille du passif de la banque qui constitué des fonds et les dépôts à vue et à terme; L’échelle d’équilibre; Les taux d’intérêts sur les crédits de la banque qui constituent tout les produits tirés sur les opérations d’engagements; Les revenus sur les dépôts à terme et à vue qu’offre la banque à sa clientèle. Les solutions obtenues du modèle de klein permettent de tirer deux conclusions fondamentales, en ce qui concerne les variables décisionnelles bancaires relatives aux choix de la composition du portefeuille de l’actif : Le premier est la fraction du total des fonds affectés au crédit est choisi au point ou le profit anticipé marginal sur les crédits égalise le profit anticipé moyen des obligations publiques. La seconde qui est relative au cash, est que liquidité doit être détenue jusqu’à ce que son profit marginal soit égal au profit anticipé sur les obligations gouvernementales. Ce qui amène la banque, a déterminé les taux d’intérêts pour ces deux types de dépôts. En adoptant la même position que Klein, Ernest Baltensperger (1980) fait le bilan de l’évolution du comportement de la théorie de la firme bancaire d’une part et, met en évidence l’important rôle de la ressource réelle dans l’exécution des fonctions de l’institution d’autre part.

Cet important rôle sera l’un des remarques les plus importantes pour illustre une nouvelle approche qui selon Baltensperger, repose sur les deux principales fonctions, à savoir :

• La consolidation et la transformation des risques;

• Le courtage en tant que négociant sur le marché de crédit.

En effet, il est important de souligner que ses deux fonctions sont productives de deux types de risques : Le premier qui est à l’actif de la firme bancaire, est le risque défaillance ou de contre partie. Ce risque est du à des défaillances possibles des agents avec les quels la banque s’est engagée.

Ce risque est à l’origine de non remboursement de certains clients qui refusent catégoriquement le remboursement ou un non remboursement du à une situation de difficulté temporaire de trésorerie de certains clients Le deuxième type de risque est lié au passif de la banque. C’est le risque de liquidité qui est induit par des difficultés qu’éprouvent des banques à faire face à leurs engagements par la mobilisation de leurs actifs. Ce risque peut résulter d’un retrait massif de dépôts qui traduit une perte de confiance dans le système bancaire. Pour achever tout les problèmes de son approche, Baltensperger élargie son modèle et reconsidère le problème de diversification du portefeuille de dépôts. Cette extension du modèle est d’intégré dans la formalisation du problème de gestion du passif de l’institution bancaire, l’incidence de la collecte de l’information et la diversification du portefeuille d’actifs. En fin, un autre chercheur pour aborder l’examen de la firme bancaire, Eugene f.Fama2, fait appel aux fondements de la théorie financière. Son étude porte sur la nature de la firme bancaire à travers un examen de ses fonctions. Pour arriver à son but, Fama suppose que l’activité bancaire n’est soumise à aucune réglementation « In examining the nature of banking, it is helpful to start with the assumtion that banks are unregulated ».

L’INTERMEDIATION BANCAIRE ET LA LIQUIDITE

Pour reprendre la typologie présentée par Servigny, Zelenko (1999), la banque, dans un environnement de marchés, exerce plusieurs fonctions. Parmi ces fonctions, il est très utile de mettre le point sur la fonction de l’intermédiation de liquidité qui baptisée par une nouvelle vision dans sphère financière. Diamond et Dybig (1983) mettent la préférence pour liquidité au centre de leur analyse focalisant leur modèle sur l’économie de dépôts.

Comme chez Keynes, Cette préférence pour la liquidité peut conduire à l’instabilité. Mais à la différence de Keynes, elle ne s’exprime pas directement sur les marchés financiers. Elle nécessite le recours à une institution particulière qui est la banque. C’est cette préférence pour liquidité dans un environnement incertain entaché d’asymétrie d’informations qui fonde l’existence de la banque. Elle existe parce que l’assurance de liquidité qu’elle procure aux déposants est meilleure que celle des marchés pourrait fournir.

La question de la liquidité se pose parce qu’il y a incompatibilité entre l’illiquidité des actifs que les producteurs accumulent grâce aux Ressources financières qu’ils se procurent et la demande de liquidité des différents agents, spécialement les ménages qui désirent pouvoir modifier leurs plan de dépenses au gré des circonstances.

Certes, les marchés financiers ont, avec leur compartiment secondaire, un dispositif assurant la liquidité des actifs .Mais d’abord cette liquidité ne peut être totale puisque la plupart des investisseurs financés s’inscrivent de manière irréversible dans le temps long, En suite, les cours peuvent être très volatiles, d’où des risques de perte en capital. De surcroît, comme un actif financier est une promesse de revenu futur. Or, comme pour toute promesse, il y a une incertitude qu’elle soit réalisée et il y a sur les marchés financiers asymétrie d’information à cause des difficultés de signalisation et des problèmes que peuvent soulever les comportements opportunistes et les conflits d’intérêts. Pour accroître leur service de liquidité, les marchés ont précisément besoin d’institutions financières pour faire du rating, du courtage et surtout pour y jouer le rôle contrepartiste et de teneur de marché : pour gagner en efficacité, ils ne peuvent rester livrés à eux-mêmes.

Table des matières

Introduction
Chapitre I :Fondement Théorique De L’intermédiation Financière Et Bancaire
Section I : L’Aspects Théorique
1- L’institution Bancaire : Quelques approches théoriques
1-1- L’intermédiation Bancaire Et La Liquidité
1-2-La Fonction D’assurer Les Liquidités
2-3- Évaluation Du Risque Crédit
3- Coût D’information
Section II : La Gestion Du Risque De Crédit Et Analyse Financière
2. La Gestion Du Risque Crédit
2.2-1 La Relation Banque Entreprise
1.3.3 Le système de délégation crédit de la banque
a) L’utilité d’un système de délégations crédit
b) Les caractéristiques générales du système de délégations crédit
Section III : Audit Du Portefeuille Crédit
III.1 – Les Préalables De La Fonction D’audit
III-2 : Remarques Préliminaires Générales Sur Le Contrôle Dans Les Banques
Chapitre II : Les Règles Des Transactions Et De Procédures De Paiements Internationaux
Section I : Les différents règlements du commerce et de changes
Paragraphe I : Le Concept sur la Règlementation Commerciale
Paragraphe II : Le Concept sur la Règlementation de Changes
Paragraphe III : Les Règles d’usances Uniformes de la CCI relatives aux Crédit Documentaires
Paragraphe IV : Les Conventions des Nations Unies et l’UNIDROIT
Section II : La Naissance du Système De Paiement
Paragraphe I : Le Marchand
Paragraphe II : La Banque
Paragraphe III : Le Droit
Section III : Les Transactions Internationales
Paragraphe I : Les Conditions de formes pour élaborer un contrat
Paragraphe II : Les conditions de fonds (en droit Comparé)
Section IV : Les Contrats de Ventes Internationales
Paragraphe I : Les Types de Contrats
Paragraphe II : Commencement Rédiger un Contrat de Vente Internationale ?
Section V : Les INCOTERMS Suivant La CCI
Chapitre III : Les Moyens Techniques Et Pratiques De Paiements Internationaux
Section I : La Domiciliation Et Le Règlement Financier
– La domiciliation bancaire d’exportation
– Les obligations de l’exportateur
– Les obligations de la banque
Section II : Les Documents Lies Aux Paiement D’une Transaction Internationale
Paragraphe I : Les Factures
Paragraphe II : Les Documents Commerciaux
Section III : Les Différents Modes De Paiements
Paragraphe I : Les Moyens de paiement et les Moyens de Crédits
Paragraphe II : Les Moyens Classiques de Paiements
Paragraphe III : Les Moyens de paiement Documentaires
Section IV :Les Différents Risques Lies Aux Paiements D’une Transaction
Internationale
Paragraphe I : Les Risques
Paragraphe II : Les Différents Pays à Risques
Paragraphe III : Les Couvertures des Risques Politiques
Section V : Les Sécurités De Paiements Particuliers
Paragraphe I : Le Forfaitaires et l’Affacturage ou (Facturing)
Paragraphe II : La CAGEX Assurance et Garantie du Crédit à l’Exportation
Chapitre IV : Les Techniques De Financement Des Exportations
Section I : Financement Des Exportations A Courts Terme
1. Les Credits De Préfinancement
2. Les Crédits De Trésorerie Spécialises
3. Le Financement A Court Terme De L’opération Commerciale
Section II : Les Financements Des Exportations à Moyen Et Long Terme
1. Les Credits Fournisseurs
2. Les Credits Acheteurs
2.5 Typologie Des Crédits Acheteurs
3 Les Autres Modalités De Financement A Moyen Et Terme
3.1 La Confirmation De Commande
3.2 Le Rachat Forfaitaire De Créances Nées Ou Forfaitage
Chapitre V : Le Business Plan : Un Outil Technique Pour Financer Les Exportations
A/ Le Business Plan
Section 1 : Le business plan … pourquoi ?
Section 2 : Le business Plan…ses points essentiels
Section 3 : Les 60 Questions du business plans
B/ Négociation avec son banquier
Section 1 : Les principaux facteurs de succès
Section 2 : Les pièges qu’il faut éviter
Section 3 : Procédure De Financement Suivant La Réglementation De Buseness Plan.
Cas Pratiques
Section 4 : Les Exportations Réalisées Par L’Entreprise ERO
I : Présentation de l’Entreprise ERO
II : Les Étapes Techniques de l’Exportation de l’Unité URF
III : Les Réglementations Liées à l’Exportation sur le Plan Fiscales et Statistiques
Section 5: Les Statistiques Et Analyses Des Échanges Extérieurs
– Évolution Des Exportations De Marchandises Selon La Nomenclature Algérienne Secteur d’Activité
– Exportations Des Principaux Produits Hors Hydrocarbures
Conclusion

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