Généralité sur la toxoplasmose et la néosporose

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NEOSPOROSE

Définition-importance

La néosporose est une protozoose infectieuse, inoculable, due au développement, à la multiplication et à l’action pathogène d’un apicomplexa : Neospora caninum. Elle se manifeste par des avortements chez la vache et des troubles neurologiques chez les veaux dans les premières semaines de vie (Dubey et al., 2007). Maladie cosmopolite, elle est décrite pour la première fois chez des chiots atteints (Bjerkas et al ., 1984) de troubles neurologiques en Norvège. L’importance de la néosporose réside sur le plan économique, médical et hygiénique. En Californie et en Australie par exemple, les études ont évalué les pertes économiques respectivement à 35 millions de dollars pour 1,2 million de vaches laitières (Barr et al., 1998) et à 25 millions de dollars pour la filière viande. En élevage canin, elle entraine des mortalités néonatales, des avortements qui réduisent la prolificité et la rentabilité des élevages infectés. Enfin, au plan hygiénique, N.caninum serait potentiellement zoonotique et pourrait poser des problèmes de santé publique (Barr et al., 1994 ; Lobato et al., 2006).

Classification-description du parasite

N.caninum est un parasite morphologiquement et biologiquement très proche de T.gondii. Ils appartiennent à la famille des Sarcocystidae (tableau I page 3). En fonction du stade de développement, il a été décrit des formes tachyzoïtes dotées d’un pouvoir de multiplication élevée, des kystes tissulaires à bradyzoïtes qui sont la forme de résistance endogène à multiplication lente et les ookystes dont la sporulation favorise leur persistance dans le milieu extérieur.
Les kystes tissulaires de N. caninum peuvent survivre jusqu’à 14 jours à une température de 4°C, mais ne sont plus infectieux après une incubation de 24 heures à – 20°C (Lindsay et al., 1992). Par analogie à T. gondii, une température de 57°C serait fatale pour les tachyzoïtes de N. caninum. Cependant, les bradyzoïtes dans les kystes tissulaires sont résistants à une solution d’acide chlorhydrique et de pepsine (Lindsay et al., 1992). Quant aux tachyzoïtes, ils ont été sensibles in vitro à la digestion par une solution d’acide chlorhydrique et de pepsine. Le passage pendant huit ans de tachyzoïtes sur des cultures cellulaires n’a pas diminué leur pouvoir infectieux chez des souris (Dubey et Lindsay, 1996).
N.caninum est un parasite dixène intracellulaire obligatoire dont la multiplication asexuée, à l’instar de Toxoplasma gondii, ne semble pas avoir de spécificité d’hôte ni de cellule. Il a été cultivé sur de nombreux types cellulaires notamment sur les cellules primaires comme des lignées bien établies. Le parasite se nourrit par absorption des nutriments à travers une vacuole parasitophore. La digestion des nutriments s’effectue au sein des vacuoles.

Hôtes et cycle du parasite

Depuis 1998, le chien est identifié comme hôte définitif de N.caninum avec probablement les coyotes (Gondim et al., 2004). Les anticorps anti-N. caninum ont été mis en évidence chez toutes les espèces animales terrestres et marines et plusieurs espèces domestiques et sauvages participent au cycle biologique en tant qu’hôtes intermédiaires. La figure 2 illustre les principales étapes du cycle évolutif de Neospora caninum. Le chien, hôte définitif du parasite, cinq jours après l’ingestion de viandes infectées par des kystes à bradyzoïtes (période prépatente), excrète par voie anale des ookystes non sporulés (Lindsay et al., 1999). La sporogonie se produira dans le milieu extérieur en 24 heures si les conditions sont favorables avec la formation d’ookystes sporulés au bout de 3jours (McAllister et al., 1998). Ces ookystes sporulés seront ingérés par un hôte intermédiaire lors de l’alimentation ou de l’abreuvement (transmission horizontale), chez qui se déroulera la multiplication asexuée avec la formation de tachyzoïtes et le passage de kystes à bradyzoïtes . L’hôte intermédiaire peut contaminer sa descendance (transmission verticale). Le fœtus infecté in utero naît sain cliniquement et porteur du parasite, participant ainsi à la constitution d’un réservoir parasitaire. Les avortons et/ou les placentas peuvent être consommés par l’hôte définitif domestique ou sauvage, ce qui entretiendrait le cycle de vie du parasite dans l’exploitation.
Figure 2 : Cycle évolutif de Neospora caninum modifié d’après GDES (cité par Kamga et al., 2008b)

Manifestation clinique de la néosporose

Chez le chien

N.caninum est responsable des troubles nerveux comme la polyradiculonévrite du chiot. Cependant, des cas d’atteinte nerveuse ont été établis chez des chiens âgés de 2 jours (Barber et al., 1996) ou des animaux de 15 ans ont été rapportés (Dubey et al., 1988 ). La maladie commence, en général, par une parésie des membres postérieurs évoluant vers une paralysie et une méningo-encéphalite. Le déficit neurologique se manifeste par une démarche « en saut de lapin » et aboutit à une hyperextension dite « en position du phoque » (Pluye, 1999). Toutefois, l’atteinte neurologique étant variable, ainsi que la sensibilité des individus, la symptomatologie est multiforme: simple modification des réflexes propioceptifs, myalgies, modification du comportement (agitation, anxiété, agressivité, plaintes…) (Dubey et al., 1995). D’autres manifestations non neurologiques sont observées. Ainsi, il est décrit des atteintes cardiaques, pulmonaires, une dermatose nodulaire ou une inflammation des glandes annexes du tube digestif. A l’autopsie, il y a des lésions peu spécifiques de nécrose au sein du système nerveux central, de granulome dans les tissus viscéraux et d’une striation blanc-jaunâtre sur les muscles (Lindsay et al., 1992).

Chez les autres espèces

Outre le chien, la néosporose se manifeste principalement chez les bovins par des avortements, et secondairement par des troubles neurologiques chez les veaux dans les premières semaines de vie (Dubey et al., 2007). Chez la femelle gravide, N. caninum serait responsable de 15 à 20 % des avortements soumis à un diagnostic de laboratoire ( Hassig et Gottsten, 2002). Le fœtus peut mourir et être expulsé de la cavité utérine dans les 48 heures ou se momifier. Lorsqu’une vache a avorté à la suite de N.caninum, elle a 5% de chance de récidiver l’année suivante comme si une immunité naturelle était apparue chez la mère (McAllister et al., 2000). Chez les chevaux, l’infection à N. caninum est surtout associée à des symptômes neurologiques. Cependant, des tachyzoïtes ont été identifiés dans les lésions hépatiques, rénales et pulmonaires d’un jeune rhinocéros blanc et d’un cerf (Ceratotherium sinum) (Woods et al., 1994).

Epidémiologie de la néosporose

N. caninum affecte diverses espèces domestiques et sauvages. Les formes parasitaires sont présentes chez les avortons, le placenta, les eaux fœtales, les muscles, les viscères, l’encéphale et les matières fécales (hôte définitif) des animaux infectés. Le sol regorge des formes sporulées d’ookystes (Dubey et al., 2007). La transmission verticale a été la première voie de contamination décrite expérimentalement chez la chienne. Cependant, la forte répartition géographique qu’on observe ne peut s’expliquer que par le concours d’une transmission horizontale lors d’ingestion d’aliment et/ou d’eau de boissons souillées soit par les ookystes d’hôtes définitifs, soit par les tissus d’hôtes infestés (Wouda et al., 1999). La séroprévalence de la néosporose a été évaluée chez le chien, le bovin et de nombreuses espèces domestiques ou sauvages. Dubey et al. (2007) rapportent en Argentine : 43,95% (chiens) et 64,5% (bovins), en Belgique : 12,2% (bovins), en France : 22,27% ( chiens) et 26% (bovins), aux USA : 4,5% (chiens) et 43% (bovins), au Pays -Bas : 14,55% (chiens), en Egypte : 3,7% (camélidés) et en Tanzanie : 22% (chiens) alors que Kamga et son équipe (Kamga et al., 2008bc ; Kamga et al., 2009 ; kamga et al., 2010) rapportent au Sénégal des séroprévalences de 14,2%, 13 à 72% et de 58,3% respectivement chez les chiens, les bovins et les porcins.

Risque de la Néosporose pour l’homme

Il n’existe pas pour l’instant de preuves d’une infection humaine à Neospora caninum, même si des taux d’anticorps anti Neospora caninum ont pu être mis en évidence dans des échantillons sanguins. La séroprévalence de la néosporose humaine a été estimée à 5-38% en Corée, aux Etats-Unis au Brésil et en Irlande (Dubey et al., 2007 ; Lobato et al., 2006).

Diagnostic de la néosporose

Diagnostic clinique

Sur le terrain, le diagnostic est établi sur des constatations d’avortement chez les bovins, des pertes fœtales, de troubles nerveux, encéphalites, pneumonies, myocardites et de dermites chez les chiots. Cependant, la différence doit être faite d’avec les affections générant des signes de l’atteinte du système nerveux : traumatismes crâniens, tumeurs cérébrales, maladie de carré, les neuropathies congénitales (Guillot et al., 2000). Chez les chiens âgés, le diagnostic est rendu plus difficile par l’absence des signes spécifiques d’où une confirmation au laboratoire.

Diagnostic de laboratoire

Méthodes directes

La mise en évidence directe de N.caninum repose sur l’identification de stades parasitaires ou de lésions évocatrices d’infection. Ce diagnostic repose sur : 1) l’observation des lésions tissulaires, ce qui n’est pas toujours aisée à cause du faible nombre du parasite ; 2) l’immunohistochimie positive pour la détection d’antigène dans les tissus au moyen d’anticorps couplés à un fluorochrome ; 3) l’utilisation de la génétique moléculaire et enfin 4) la culture cellulaire suivie de l’inoculation aux animaux de laboratoires.

Méthodes indirectes

La méthode sérologique permet de mettre en évidence les anticorps témoins de l’infection par l’Immunofluorescence Indirecte (IFI), les méthodes immunoenzymatiques (ELISA), le Western-blot et la séro-agglutination (Dubey et Lindsay, 1996).
Immunofluorescence Indirecte
Les antigènes utilisés en IFI sont des tachyzoïtes entiers fixés sur lame. Elle reste la technique de référence concernant la recherche sérologique de Neospora caninum. Cette technique détecte les anticorps dirigés contre la surface du tachyzoïtes, qui fournit de nombreux antigènes très spécifiques de Neospora caninum, ce qui a été démontré par l’utilisation d’anticorps monoclonaux
(Bjorkman et Hemphill, 1998).
ELISA (Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay)
Les méthodes immunoenzymatiques mettent en évidence, des anticorps de N. caninum contenus dans un échantillon de sérum à l’aide des antigènes et d’enzymes capable de révéler en présence de substrat, le complexe antigène – anticorps. Deux types d’ELISA ont été développés pour la détection des anticorps anti-N. caninum. Il s’agit d’un ELISA «indirect» et d’un ELISA «compétitif. Dans l’ELISA compétitif, son principe repose sur la compétition entre la fixation des anticorps éventuellement présents dans le sérum et un anticorps monoclonal dirigé contre un épitope de l’antigène fixé dans le puits. Cet anticorps monoclonal peut être couplé à une enzyme, ou alternativement, il peut être reconnu par un conjugué anti-immunoglobuline de l’espèce productrice (le plus souvent la souris). Ces techniques s’avèrent plus spécifiques que les ELISA indirects (Björkman et Uggla, 1999). Par ailleurs, aucun réactif anti-immunoglobuline spécifique d’espèce n’est utilisé avec l’Elisa compétitif, comparé à l’ELISA indirect. Cependant, il convient de déterminer un pourcentage d’inhibition seuil pour chaque espèce. Deux coffrets commerciaux d’ELISA compétitif sont disponibles. Il s’agit du VMRD® (Pullman, USA) distribué par le Laboratoire Service International (LSI) et de celui de l’Institut Pourquier (Montpellier, France).

Méthode de lutte contre la néosporose

Traitement

Le traitement spécifique de la néosporose animale fait appel à quelques molécules telles que la clindamycine (11- 22 mg/kg per os (2 à 3 fois/j durant 4-6 semaines), la thriméthoprime-sulfamidiazine (15-30 mg/kg, 2 fois/j durant 4- 6 semaines), la pyriméthamine- sulfadiazine (0,25-0,5 mg/kg, 2fois/j durant 2-4 semaines) et la décoquinate (0,05 – 0,25 mg/kg 3ème semaine de gestation jusqu’au terme) (Baber, 1998 ; Bricco et al., 2002).

Prophylaxie de la néosporose

Pour limiter la transmission verticale de N.caninum, il est nécessaire de retirer de la reproduction les chiennes ayant donné naissance à des portées infectées (Bourdoiseau, 2000). Les chiennes avant la gestation peuvent être protégées par l’administration d’un vaccin recombinant contre l’herpès virus canin (Nishikawa et al., 2000) en raison de la similarité structurelle entre la protéine de surface NcSRS2 de N.caninum et le virus de l’herpès canin.
La transmission horizontale du parasite peut être réduite en limitant tout contact entre les chiens et les produits de la mise bas et/ou de l’avortement. Il faut éviter la consommation de viande mal cuite, l’ingestion d’ookystes provenant de la souillure des mains ou des fruits ou légumes contaminés par des déjections de chiens. Les fèces des chiens doivent être mis dans les fosses d’aisance (ne pas les enterrer) puis, veiller à la désinsectisation et à la dératisation des maisons.

PARTIE EXPERIMENTALE

MATERIEL ET METHODES

Nous présenterons dans ce chapitre, le cadre de réalisation de notre travail en vue de déterminer la séroprévalence et les facteurs de risque de Toxoplasma gondii et de Neospora caninum chez les carnivores domestiques et les femmes en consultation prénatale dans la région de Saint Louis au Sénégal.

MATERIEL

Description de l’étude

Zone et période d’étude

Notre étude s’est déroulée pendant 5 mois (Juillet- Novembre 2011) dans la ville de St Louis du Sénégal.
Saint-Louis a une superficie de 44.127 km2. Elle est limitée au Nord par la République Islamique de la Mauritanie, au Sud par la région de Louga, à l’Ouest par l’Océan Atlantique et à l’Est par la région de Matam . Elle comporte une saison pluvieuse de fin juin en octobre et une saison sèche de novembre à mai. Cependant, de janvier à mars, les vents de l’Harmattan descendent du désert, donnant quelques journées chaudes et poussiéreuses. La population de la région de Saint-Louis est estimée à 901.036 habitants en 2010, dont 441.515 hommes et 459.521 femmes (ANSD, 2010). L’agriculture et l’élevage constituent les principales activités exercées par plus de 44% de la population active. Le cheptel de St louis compte 301.301 têtes de bovins, 649.781 têtes d’ovins et caprins et 1.657.529 têtes de volailles (ANSD, 2009). Cependant, il n’existe pas de données statistiques sur les carnivores domestiques.

Population cible

Population des carnivores

Cette étude transversale a porté sur les carnivores domestiques de la ville de St Louis. Ainsi, les chiens et chats errants et domestiques ont été capturés sans distinction de l’âge, du sexe et de l’état physiologique. Les animaux errants se distinguent en errants permanents et errants occasionnels. Les animaux errants permanents sont ceux qui n’ont ni maîtres ni domiciles et se nourrissent essentiellement dans la rue où ils vivent tandis que les errants occasionnels sont ceux qui ont un domicile et qui passent la majeure partie de la journée dans la rue. Ils se nourrissent sur les dépotoirs quelquefois, par leur maître qui assure leur suivi sanitaire. Enfin, les animaux domestiques sont ceux qui sont bien suivis (soignés, vaccinés), nourris avec les restes de cuisines et occasionnellement, avec de la viande fraîche ou insuffisamment cuite. L’étude a porté sur 100 chats et 100 chiens errants et domestiques.

Population des femmes en consultation prénatale

Les femmes en consultation prénatale résidant dans la commune de St Louis constituent l’essentiel de notre effectif, ainsi que celles provenant des communes limitrophes. Les femmes ont été recrutées successivement pendant 1 mois au laboratoire d’analyse biomédicale de Sor (LABM) et à l’hôpital Ousman Ngom. Ces centres ont été choisis pour leur taux de fréquentation élevé et leur rayon d’action étendu. L’étude a porté sur 86 femmes en consultation prénatale dans les laboratoires et centre de santé cités ci-dessus qui ont accepté de participer à l’enquête. Les femmes ont été catégorisées en primipares, paucipares et en multipares. Les primipares sont les femmes qui sont à leur première grossesse. Les paucipares sont les femmes qui ont moins de 4 grossesses et les multipares sont des femmes qui ont plus de 4 grossesses (Adoubryn et al., 2004)

Matériel de capture et de contention des animaux

Le matériel de capture et de contention a été constitué de : cage à piège, sac de riz, muselière, Acépromazine (CalmivetND), Kétamine (ImalgèneND).

Matériel de prélèvement et de laboratoire

Le matériel de prélèvement et de conservation du sang des animaux et des femmes en consultation prénatales est composé des aiguilles, des portes aiguilles, des tubes secs, une glacière, de la glace, du coton et de l’alcool.
Au laboratoire, le traitement du sang et/ou du sérum a nécessité l’utilisation des micropipettes de précision, des embouts de pipettes à usage unique, de l’eau distillée, des micropipettes multicanaux, de centrifugeuse, des tubes à centrifuger et microtubes, du vortex, des éprouvettes d’un volume de 1 à 2 litres, du kit VMRD® N.caninum C-Elisa (REF : 5-VETNEO-001), du kit Toxo-ScreenDA® (REF : 75 481) et un lecteur Elisa type Thermo-scientific Multiskan®.

Matériel d’analyse et fiche d’enquête

Nous avons conçu deux fiches d’enquête dont l’une a été destinée aux animaux et l’autre aux femmes en consultation prénatale (annexe 1 et 2) pour l’enregistrement des variables sociodémographiques notamment le sexe, l’âge, la race, le mode de vie et l’état sanitaire des animaux. Cependant, chez les femmes enceintes, ce sont les données relatives à leur identification, maternité, contact avec les carnivores et à leur alimentation qui ont été prises en compte. Ces fiches ont été administrées auprès des propriétaires d’animaux et des femmes enceintes par interview directe avec le consentement des enquêtés. Du fait que nous ne comprenions pas la langue du milieu (Wolof), nous avons utilisé un interprète. L’enregistrement de nos données a été fait sur le logiciel Epidata 3.1® et l’analyse statistique a été faite avec le logiciel Rcommander 2.12.0®. La visualisation a été faite grâce à Excel 2007©.

METHODES

Echantillonnage

Vu les difficultés de connaître le nombre exact de chiens ou de chats à St Louis, nous avons pris un estimé de la taille de la population des carnivores au Sénégal. A partir de cette donnée, la taille de notre échantillon a été calculée à l’aide du logiciel Win épiscope 2.0® avec une précision de 10%. Ainsi, 100 chiens et 100 chats étaient suffisants pour l’étude. Quant aux femmes en consultation prénatale, nous avons recruté successivement 86 femmes qui ont accepté de participer à notre étude. Cette étude est la première étude portant sur les chats, les chiens et les femmes enceintes dans la région de St Louis. Il s’agit en effet d’une enquête exploratoire, raison pour laquelle la précision a été fixée à 10 %.

Méthode de capture et de contention des animaux

La plupart des chats étant errants, ils ont été appâtés avec une cage à piège. La cage est faite en fer barbelé munie d’une ouverture et d’un petit foyer sur lequel des morceaux de sardine sont déposés.
Dès l’entrée du chat, l’ouverture se ferme automatiquement; l’animal est récupéré ainsi dans un sac de riz afin de lui administrer un mélange d’anesthésie (Kétamine ND ) et de tranquillisant (Acepromazine ND). Deux à trois minutes plus tard, l’animal s’endort et nous procédons à la prise sanguine. Quant aux chiens, la muselière seule a suffi pour la contention.

Méthode de collecte et de conservation du sang et /ou du sérum

Les prélèvements ont été effectués à tout moment de la journée, mais la plupart des chats sortent tôt dans la matinée ou le soir et que la majeure partie des captures a été faite entre 17 heures et 1 heure du matin. Les prélèvements ont été faits dans l’une des trois veines : céphalique, jugulaire ou fémorale interne. Le sang une fois recueilli, a été mis dans une glacière contenant de la glace. Pour ce qui concerne les femmes, la prise sanguine ainsi que son traitement ont été faits par les médecins en charge de l’hôpital.
Après centrifugation à 3500 tours / minute pendant 15 minutes des tubes secs contenant du sang, le sérum est recueilli dans un cryotube et marqué individuellement. Il est conservé au congélateur à la température de -20°C au Laboratoire de l’Ecole d’Elevage de St louis ; puis, il a été acheminé à l’unité de sérologie du laboratoire des protozooses de l’EISMV, sous froid pour analyse.

Méthodes de laboratoire

Les tests utilisés pour détecter les anticorps anti-N.caninum et anti-T.gondii dans les sérums de chiens, chats et femmes étaient la technique de l’Elisa compétitif (Lsivet N.caninum Blocking ELISA, REF : 5-VETNEO-001) et le test Toxo-ScreenDA (REF : 75 481).
 ELISA (Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay)Neospora
Il s’agit d’une technique immunoenzymatique de compétition. Elle nous a permis de mettre en évidence les anticorps anti-Neospora caninum (IgG) dans les sérums de chats, chiens et des femmes en consultation prénatale. Le principe et le mode opératoire de ce test sont décrits en annexe 3.
 Toxo-Screen DA : c’est une réaction d’agglutination directe de détection des anticorps. Cette technique nous a permis de mettre en évidence les anticorps anti-T.gondii (IgG) dans les sérums de chats, chiens et des femmes en consultation prénatale. Le principe et le mode opératoire de ce test sont décrits en annexe 3.

Table des matières

Introduction
Première partie : Généralité sur la toxoplasmose et la néosporose
Chapitre I: Toxoplasmose
1-Définition-importance
2- Classification-description du parasite
3- hôtes et Cycle du parasite
4- Toxoplasmose animale et humaine
4-1-Manifestation clinique de la toxoplasmose animale
4-1-1- Chez le chat
4-1-2- Chez les hôtes intermédiaires
4-2-Manifestation clinique de la toxoplasmose humaine
5- Epidémiologie de la toxoplasmose
6-Diagnostic et méthode de lutte de la toxoplasmose
6-1-Diagnostic clinique
6-1-1-Diagnostic de laboratoire
6-1-1-1-Méthode directe
6-1-1-2-Méthode indirecte
6-2-Méthode de lutte
6-2-1-Traitement
6-2-2-Mesures prophylactiques
Chapitre II : Néosporose
1-Définition-importance
2- Classification-description du parasite
3- Hôtes et cycle du parasite
4-Manifestation clinique de la néosporose
4-1-Chez le chien
4-2- Chez les autres espèces
5-Epidémiologie de la néosporose
6- Risque de la néosporose pour l’homme
7-Diagnostic de la néosporose
7-1-Diagnostic clinique
7-2-Diagnostic de laboratoire
7-2-1-Méthode directe
7-2-2-Méthode indirecte
8-Méthode de lutte contre la néosporose
8-1-Traitement
8-2-Prophylaxie de la néosporose
Deuxième partie : partie expérimentale
Chapitre I : Matériel et méthode
I-Matériel
I-1-Description de l’étude
I-1-1-Zone et période d’étude
I-1-2-Population cible
I-1-2-1- Population des carnivores
I-1-2-2-Population des femmes en consultation prénatale
I-2-Matériel de capture et de contention des animaux
I-3- Matériel de prélèvement et de laboratoire
I-4-Matériel d’analyse et fiche d’enquête
II- Méthode
II-1-Echantillonnage
II-2- Méthode de capture et de contention
II-3-Méthode de collecte et de conservation du sang et/ ou du sérum
II-4-Méthodes de laboratoire
II-5-Analyse des données et méthodes statistiques
Chapitre II : Résultats, Discussion et Recommandation
I-Résultats
I-1-Données socio-démographiques de la population étudiée
I-2- Séroprévalence et facteurs de risque de la toxoplasmose chez les femmes enceintes
I-3-Séroprévalence et facteurs de risque de la néosporose chez les femmes enceintes
I-4-Séroprévalence et facteurs de risque de la toxoplasmose et de la néosporose chez les chiens
I-5-Séroprévalence de la toxoplasmose et de la néosporose chez les chats
II-Discussion
II-1-Données sociodémographiques dans la population étudiée
II-2-Séroprévalence et facteurs de risque de la toxoplasmose et de la néosporose chez les femmes enceintes
II-3-Séroprévalence de la toxoplasmose et de la néosporose chez les chiens
II-4-Séroprévalence et facteurs de risque de la toxoplasmose et de la néosporose chez les chats
III-Recommandation
Conclusion

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