Controle qualite d’un materiau traite en liant hydrocarbone

Les spécifications des matériaux bitumineux utilisés dans la construction routière sont en constante évolution. Au début, elles étaient plus intuitives et basées sur le jugement d’ingénieur. Elles étaient ainsi nommées prescriptions de moyens à l’intérieur desquelles le client spécifiait exactement les matériaux et les procédures auxquels l’entreprise devrait se conformer.

Dans les années 70, elles ont évolué vers les spécifications sur les produits finis où l’entreprise a commencé à assumer de plus grandes responsabilités sur les contrôles de qualité et sur les méthodes de construction et de formulation. Les clients ont alors concentré leurs activités sur la conception et sur les critères d’acceptation à base statistique. Ce changement a conduit à de nouveaux systèmes qualité.

Les prescriptions des moyens et les spécifications sur les produits finis ne garantissent pas la performance. Ainsi, il y a eu un accroissement d’intérêt considérable en vue de développer des spécifications de performance basées sur les attributs affectant la performance. Bien que ce type de spécification soit la prochaine étape logique, les autres types de spécification vont continuer d’être utilisées selon le projet, étant donné qu’elles doivent rencontrer les besoins de l’industrie et des clients.

L’ENTREPRISE ET SES ACTIVITES

Généralité

Leader mondial de la construction et de l’entretien des routes, le groupe COLAS est lié à toutes les formes d’infrastructure de transport, d’aménagement urbain et de loisirs, ainsi que les activités associées à la mise en œuvre et à l’utilisation de bitume. La Société Madagascar compte environ 4000 personnes réparties sur l’ensemble du pays. Cette Agence, dont le siège est implanté à Antananarivo (capitale de Madagascar), est divisée en quatre grands ensembles de centre : le centre route Nord, le centre route Sud, le centre bâtiment et génie civil et le centre matériel.

D’autres structures existent et font partie intégrante du bon fonctionnement de l’Agence :
– Le service administratif ;
– Le service bureau d’étude structure et méthodes ;
– Le service étude de prix ;
– Le service topographie ;
– Le service carrière et concassage ;
– Le service qualité, hygiène, sécurité et environnement ;
– Le service technique et laboratoire.

RAPPEL SUR LE LABOROUTE

Le laboroute peut se définir comme un ensemble de techniques et essais concernant le laboratoire de fabrication des produits routiers dans le respect des normes. L’épreuve de formulation a pour objet d’établir les caractéristiques obtenues sur un mélange hydrocarboné, identifié à l’issue d’une séquence d’essais bien définie. L’épreuve se déroule en laboratoire, avant la réalisation du chantier, sur un mélange préparé selon une méthode normalisée.

Les essais sont réalisés avec les matériaux visibles sur le chantier. Ils sont représentatifs, soit de l’ouvrage projeté, soit de la production moyenne d’un fournisseur.

Le niveau 1 se fonde sur l’examen du pourcentage de vides à la presse à cisaillement giratoire et sur la tenue à l’eau du mélange. Le niveau 1 est suffisant dans les cas courants de trafics faibles ou moyens sans sollicitation particulière. L’épreuve de formulation de niveau 1 permet alors de s’assurer de la « stabilité » des caractéristiques des composants par rapport à la formule originale.

Le niveau 2 comprend les essais de niveau 1, complétés par un essai d’orniérage. Il correspond aux formules destinées à des chaussées soumises à des contraintes particulières, en relation avec des problèmes d’orniérage. L’utilisation du mélange sur des chaussées supportant un trafic élevé, un trafic lent, canalisé ou une épaisseur forte implique le niveau 2.

Le niveau 3 introduit en plus un essai à caractère structurel, la détermination du module de rigidité dans des conditions fixées.

Le niveau 4 prend en compte la résistance à la fatigue. Cet essai est exécuté lorsque les performances mécaniques déterminées sur le mélange doivent être utilisées lors du dimensionnement d’une structure de chaussée ou lorsqu’on souhaite effectivement vérifier que les matériaux prévus sur le chantier conduisent aux performances spécifiées.

Conditions de l’essai

– Angles d’inclinaison α prédéterminés pour répondre aux normes française, européenne et américaine à ± 0,02° près. (pour le BBSG, la valeur de cet angle est de 1°)
– Vitesse de rotation : 30 tr/min à 10 % près
– Contrainte axiale : 6.105 Pa
Soit F, force axiale prédéterminée selon diamètre du moule à ± 10% près
F ≈ 10 550 N pour une moule Φ 150 mm
F ≈ 12 000 N pour une moule Φ 160 mm
– Température de l’essai : selon le grade du liant, en général de 140 °C à 180 °C ± 10°C
– Nombre de girations ng ≥ 100 (pour le BBSG, on a ng=200) .

RAPPEL SUR LA QUALITE 

L’adoption d’un système de management de la qualité relève d’une décision stratégique de l’organisme. La conception et la mise en œuvre d’un système de management de la qualité tiennent compte de besoins variables, d’objectifs particuliers, des produits fournis, des processus mis en œuvre, de la taille et de la structure de l’organisme.

Définition

La qualité peut se définir comme un ensemble des caractéristiques d’une entité qui confère à satisfaire des besoins exprimé et impliqué .

Une norme est un document :
– de prescription, qui est basé sur l’état de l’art et qui caractérise un produit ou une activité ;
– de référence, qui fournit des règles et des caractéristiques en vue des résultats à obtenir par un marché .

Ce sont des documents établis sur la base d’un consensus entre tous les acteurs économiques d’un secteur. Avant approbation, les normes font l’objet d’une enquête nationale auprès de ces acteurs.

Notion de contrôle qualité 

Le contrôle qualité est le noyau du système de gestion de la qualité. Le contrôle de la qualité concerne donc l’échantillonnage, les spécifications, le contrôle, ainsi que les procédures d’organisation, de documentation et de libération qui garantissent que les analyses nécessaires et appropriées ont réellement été effectuées et que les matières premières, les articles de conditionnement et les produits ne sont pas libérés pour l’utilisation, la vente ou l’approvisionnement sans que leur qualité n’ait été jugée satisfaisante.

Le contrôle qualité permet de savoir si les produits ou les services vendus par l’entreprise sont conformes :

– Aux exigences du marché
– À la demande du client
– Aux législations
– Au cahier de charge de l’entreprise .

Le fait de contrôler et de mesurer la qualité des extrants permet de justifier le niveau de la qualité offert par l’entreprise .

Principe Qualité

La roue de Deming, le PDCA (Plan Do Check Act) est un moyen permettant de réparer avec simplicité les étapes à suivre pour améliorer la qualité d’une organisation. La première étape, Plan, consiste à planifier la réalisation. Elle se déroule généralement en trois phases :

– Identification du problème à résoudre à l’aide du QQOQCP (Quoi Qui Où Comment Pourquoi)
– Recherche des causes racines à l’aide d’un diagramme de Pareto ou d’Ishikawa par exemple
– Recherche de solution avec écriture du cahier de charge .

L’étape Do, du français faire est la construction, le développement et la réalisation de l’œuvre Elle est suivit de l’étape Check (du français « vérifier »), qui consiste à contrôler l’aptitude de la solution mise en place, à résoudre le problème ou à améliorer le Processus. L’étape Act consiste à agir et réagir, c’est-à-dire corriger et améliorer la solution mise en place, voire à standardiser cette solution. L’étape Plan amène donc à un nouveau projet à réaliser, donc une nouvelle planification à établir . A chaque étape, la roue avance d’un quart de tour. Cette avancée représente l’action de progresser. Pour éviter de « revenir en arrière », on représente une cale sous la roue qui empêche celle-ci de redescendre, c’est le système d’audits réguliers qui capitalise les pratiques ou les décisions.

Table des matières

INTRODUCTION
REMERCIEMENTS
PARTIE I : GENERALITES
CHAPITRE I. L’ENTREPRISE ET SES ACTIVITES
I. Généralité
II. Organigramme général
III. Le Service Technique et Laboratoire (STL)
IV. Organigramme du STL
V. Présentation du site PK13
CHAPITRE II. RAPPEL SUR LE LABOROUTE
I. La presse à cisaillement giratoire
II. L’essai de tenue à l’eau DURIEZ
III. L’essai d’orniérage
IV. Essai de module
V. Essai de fatigue
CHAPITRE III. RAPPEL SUR LA QUALITE
I. Définition
II. Notion de contrôle qualité
III. Principe Qualité
IV. Politique qualité de l’Entreprise
PARTIE II : METHODOLOGIE (QUALITES ET ESSAIS)
CHAPITRE IV. LES CERTIFICATIONS A APPLIQUER
I. Définition
II. Certification suivant la norme ISO 9001 :2008
III. Certification d’OHSAS 18001 : 2007
IV. Agrément Laboroute
CHAPITRE V. IDENTIFICATION DES GRANULATS
I. Généralité sur les granulats
II. Les essais d’identification de granulat pour chaussée
CHAPITRE VI. IDENTIFICATION DU LIANT HYDROCARBONE
I. Définition
II. Bitume
III. Fabrication des émulsions
CHAPITRE VII. MATERIAUX TRAITES EN LIANT HYDROCARBONE (LE BBSG)
I. Domaine d’application
II. Conditions d’emploi
III. Caractéristique du mélange
PARTIE III : RESULTATS ET DISCUSSION
CHAPITRE VIII. RESULTATS DE FABRICATION D’UN BBSG
I. Désignation
II. Table de réception
III. Identifications des granulats et du liant hydrocarboné
IV. Etude de formulation de niveau 1 :
V. Etude de formulation de niveau 2
VI. Conclusion partielle
CHAPITRE IX. PROPOSITIONS D’AMELIORATION
I. L’essai Marshall
II. Teneur en liant et analyse granulométrique
III. Effectuer les niveaux 3 et 4
IV. Vérification des procédés de stockage
CHAPITRE X. ETUDE ECONOMIQUE
I. Délai de réalisation des essais au laboratoire central
II. Barème des essais
III. Divers
CHAPITRE XI. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
I. Définition
II. Identification des impacts potentiels
III. Atténuation des impacts
CHAPITRE XII. CONCEPTION D’UN LOGICIEL POUR LA VERIFICATION DE LA QUALITE D’UN PRODUIT FABRIQUE AU PK13
I. Langage de programmation
II. Les différentes parties du logiciel
III. Organigramme
IV. Guide d’utilisation du logiciel
CONCLUSION

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