De la fonction productive de l’eau à la fonction physico bio social

L’eau est une source vitale, indispensable à l’homme pour se maintenir en vie. A Madagascar, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement reste encore l’avantage d’une faible proportion de la population. A Madagascar, l’accès à l’eau potable est de 13,8 % et 7,5% pour l’assainissement. Face à cette situation, des initiatives sont entreprises aussi bien au niveau de l’Etat que des organismes non gouvernementaux afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire (ODM), qui consistent à réduire de moitié le nombre de population n’ayant pas accès à l’eau potable d’ici 2015. Par ailleurs, l’accès à l’eau potable constitue l’une des priorités inscrites dans le document de vision « Madagascar naturellement ».

En effet, en matière de développement, on considère l’eau, l’assainissement et l’hygiène comme des éléments nécessaires conditionnant la réussite des politiques de lutte contre la pauvreté. Sur le plan de la santé, les maladies diarrhéiques tuent des gens, surtout des enfants moins de cinq ans .

L’eau constitue l’un des besoins fondamentaux de l’homme. Personne ne peut vivre sans l’eau. Elle arrive du ciel sous forme de pluie et s’écoule en rivières, ou se trouve sous terre. L’homme en a besoin pour la consommer plusieurs fois par jour, faire la cuisine, se laver, et faire la lessive …Dans ce sens, il faut noter également que la plupart des activités humaines, économiques et sociales ou culturelles ne peuvent pas éviter l’utilisation de l’eau. Mais l’utilisation habituelle de l’eau ne réside pas seulement au niveau de la consommation parce qu’elle véhicule aussi des mysticités de valeurs culturelles.

Historiquement, les cours d’eau et les plaines alluviaux, les estuaires et les deltas ont été des lieux privilégies pour le développement des activités humaines, qu’il s’agisse de l’agriculture, de transport, de l’industrie et de l’installation des populations. Le tigre et l’ Euphrate, aujourd’hui en Irak, ont été le berceau de la mésopotamienne (dont le nom signifie entre deux fleuve) voila plus de 4000ans. Les groupes humains ont parfois accordé une signification mystique et religieuse aux fleuves qui leur apportaient des bienfaits. Le Nil en Egypte, est un des exemples les plus connus. Le Gange, en Inde, dont la légende prétende qu’il est un don des dieux ont été descendu sur terre en glissant le long de la chevelure de Shiva ; les hindous s’y baignent pour être purifiés. Al’ origine, les peuples furent attirés par les rivières qui leur fournissent l’eau et les sols fertiles des plaines alluviaux. Les cours d’eau constituent aussi des voies d’eau qui ont permis d’explorer de centrées, de transporter des produits pondéreux, là ou le terrain accidenté ou une végétation dense rendent la construction de route difficile. L’exploration de l’Amérique du Nord, comme celle de l’Afrique, s’est fait à partir des grands fleuves tels que le Saint Laurent, le Mississipi, le Congo, le Niger… et aujourd’hui encore l’Amazone est très utilisée pour pénétrer à l’intérieur de la grande foret brésilienne. L’eau de cours d’eau est devenue une source d’énergie actionnant les roues hydrauliques des moulins pour des activités diverses (meunerie, tannerie, filature, métallurgie au bois).Aujourd’hui, des nombreuses usines sont implantées près des cours d’ eau, qui offrent, selon le cas, la voie navigable pour l’ approvisionnement en matières premiers ou pour l’expédition des produits finis ; l’ énergie produite finis, dans des centrales thermonucléaires ; l’ eau qui est vaporisée dans les centrales thermiques ; l’ eau qui sert à laver, à diluer … Pour Madagascar, d’après les différents rites effectués dans la rivière et fleuve malgache est vérifiée que ces points d’eau sont habitués par les esprits des ancêtres. Les gens doivent chercher de « Ranomahery», eau forte, dans la rivière ou fleuve pour la circoncision du prince Radama, il a fallu chercher l’eau forte à Tamatave.

Ressources en eau Madagascar

Madagascar, comme d’autres pays, a sa propre spécificité concernant les ressources en eau. Elle possède un réseau hydrographique important. Ses principaux fleuves, par exemple, s’étendent sur environ 3000 km. Les réseaux hydrographiques occidentaux et orientaux présentent des différences notables.

Les eaux de surfaces

Les fleuves et rivières
Les fleuves et rivières, ce sont des cours d’eau permettant l’écoulement de l’eau sous l’action de la gravité, dans un lit limité par des berges. Fleuves et rivières font partie du cycle de l’eau ; ils assurent le retour des eaux continentales vers les mers et les océans. Ces cours d’eau sont pérennes ou permanents lorsque l’eau s’écoule toute l’année ; ils sont saisonniers lorsque l’écoulement se produit quelques mois consécutifs par an, spasmodiques ou épisodiques lorsqu’il ne dure que quelques heures ou quelques jours seulement à l’issue de brèves périodes pluvieuses. Fleuves et rivières sont alimentés directement par les eaux de pluie, par le ruissellement venu des versants, après de longues périodes pluvieuses ou lors d’averses brutales ; lorsque les cours d’eau naissent dans de hautes montagnes ou qu’ils traversent des régions aux hivers rigoureux (régions tempérées froides, hautes latitudes), ils reçoivent les eaux de la fonte des neiges au printemps et des glaciers en été. Toutes ces eaux de surface ne représentent qu’une partie de l’écoulement ; elles ne suffisent pas à assurer la permanence des cours d’eau. La pérennité de l’écoulement est due à l’apport des eaux souterraines : l’écoulement hypodermique, qui se produit juste sous la surface des versants lorsque le sol est saturé en eau, et surtout le drainage des nappes souterraines recoupées par le lit des cours d’eau. L’écoulement dans un fleuve ou une rivière résulte de la combinaison entre les facteurs climatiques, orographiques, lithologiques et biogéographiques. La quantité d’eau écoulée représente la différence entre les précipitations tombées sur le bassin versant et les pertes par évaporation qui dépendent de la température et de la végétation. L’altitude accroît en général le total des précipitations et abaisse la température, ce qui réduit l’évaporation. L’écoulement tend à être plus abondant qu’en plaine tandis que la pente en accélère la vitesse. A Madagascar, la région est parcourue par des nombreux fleuves et rivières dont huit principaux fleuves notamment le Mangoky, le Tsiribihina et la Betsiboka. Les riviers irriguent respectivement 46 300, 53 430, 40 300 km² de bassins versants et sont longues de 714, 525, 605 km. La région orientale par contre est dominée par des cours d’eau de faibles étendues et qui traversent des bassins versant de moyennes surfaces. On y identifie neuf rivières principales dont notamment le Mangoro, le Maningory et le Mananara.

Les lacs
Les lacs sont des vastes dépressions d’eau douce continentale. L’eau des lacs provient des précipitations atmosphériques, qui les alimentent directement, ainsi que des sources, des ruisseaux et des fleuves. L’eau des lacs peut s’évaporer lorsque le climat devient plus aride. Les lacs peuvent aussi se remplir de sédiments, se transformant en marécages et en landes. Dans les régions arides, où les précipitations sont rares et s’évaporent en grande partie, le niveau des lacs monte et baisse selon les saisons et les lacs s’assèchent parfois pendant de longues périodes; ces assèchements peuvent être amplifiés par des prélèvements excessifs en eau destinée à l’agriculture. En ce qui concerne les lacs où l’évaporation est suffisamment forte pour empêcher le débordement de l’eau hors du bassin du lac, les substances dissoutes dans l’eau se concentrent. Les éléments dissous, apportés par des affluents, sont de composition différente selon la nature de la roche du système de drainage local. Le principal composant des lacs d’eau salée est le sel commun (la mer Morte a ainsi une teneur en sel très élevée) ; les lacs amers contiennent des sulfates ; les lacs alcalins contiennent des carbonates ; certains lacs contiennent des tincals et d’autres contiennent des combinaisons de ces substances. Madagascar dispose des grands lacs mais qui sont peu nombreux et couvre en totalité 2000 km², dont notamment le lac Alaotra.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES RELATIVES A L’EAU
Chapitre 1 : Ressources en eau à Madagascar
1.1- Les eaux de surfaces
1.2- Les eaux souterraines
Chapitre 2 : De la fonction productive de l’eau à la fonction physico bio social
2.1- La fonction productive
2.2- La fonction polluante
2.3- La fonction hygiénique
Chapitre 3 : La généralisation des cas critiques à Madagascar et problématiques spécifiques d’Ankaraobato
3.1- Eau, hygiène, Assainissement à Madagascar
3.2- Rôle de la Commune dans le cadre de la gestion de l’eau
3.3- Problématiques spécifiques d’Ankaraobato
DEUXIEME PARTIE : IMPLICATION DE LA COMMUNAUTE
Chapitre 4 : Les pratiques sociologiques dans le contexte de développement et santé humaine
4.1- Présentation du lieu de stage et la Commune rurale d’Ankaraobato
4.2- Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)
4.3- Le plan communal du développement (PCD)
4.4- Types de gestions et la gestion des points d’eau collective de la commune
Chapitre 5 : Caractéristiques socio-démographiques des ménages
5.1- Caractéristiques des membres du ménage
5.2- Caractéristiques socio économiques des chefs du ménage
Chapitre 6 : Réalités actuelles sur le domaine de l’eau et de l’hygiène à Ankaraobato
6.1- Accès et utilisation de l’eau par les ménages
6.2- Lavage des mains des membres
TROISIEME PARTIE : PROSPECTIVE D’UNE EAU HYGIENIQUE ET SANTE PRODUCTIVE
Chapitre 7 : Rationalisation de l’exploitation de l’eau
7.1- Dans la surveillance et contrôle de la qualité de l’eau jusqu’ à son traitement
7.2- Modalités pour sensibiliser et éduquer les communautés aux problèmes liées à l’eau
7.3- Thèmes à développer durant les programmes d’éducation à l’hygiène
Chapitre 8 : Les stratégies et techniques de communications adéquates
8.1- Proposition d’élaboration des stratégies IEC et CCC à Ankaraobato
8.2- Déroulement des activités d’éducation à l’hygiène
8.3- Techniques de communications adéquates
CONCLUSION GENERALE

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